Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

PARTI COMMUNISTE (ITALIE) : l’Unité des communistes pour arrêter la machine de guerre

‌Voici l’article promis, de notre ami italien sur la conférence de presse sur la paix au sénat d’Italie. Le 9 février au Sénat de la République italienne, le sénateur Emanuele Dessì, le secrétaire général du Parti communiste en Italie, Marco Rizzo, le secrétaire national du mouvement politique Patria Socialista, Igor Camilli, et le sénateur Elio Lannutti se sont rencontrés pour une conférence de presse pour dire NON à la guerre. Ce qui est explique le titre “unité des communistes italiens” c’est que toutes ces forces politiques sont issues de l’ex-parti communiste italien qui s’est sabordé il y a une cinquantaine d’années pour devenir “la chose” sous l’influence de l’eurocommunisme piloté de fait par la CIA mais qui paradoxalement au plan international fait que l’Italie est infiniment plus crédible que la FRANCE macronienne avec sa “gauche” délirante. (traduction de Marianne Dunlop pour histoire et société).

Ces militants italiens pour le socialisme se sont réunis au cœur institutionnel de la République italienne pour dire NON à la guerre, Non aux provocations et Non à la désinformation d’État, rappelant à quels événements tragiques le mensonge conscient et instrumental a conduit dans le passé: le massacre du peuple irakien.

Le sénateur Emanuele Dessì a ouvert la conférence en dénonçant l’indifférence de la politique italienne ou en tout cas l’univocité absolue de celle-ci, qui partage toujours en une partie qui a tort et une partie qui a toujours raison, qui est la partie qui se réfère à l’OTAN et au président des États-Unis.

L’intervention du secrétaire général du Parti communiste en Italie, Marco Rizzo, a eu un impact politique particulier, qui a commencé par une blague amère mais pertinente, soulignant, en référence à tout le chaos causé par la “politique du Green Pass” du gouvernement italien, que verts (essere al verde = être fauché, NdR) ne sont que les portefeuilles des Italiens, des familles, des très petites et petites entreprises, qui risquent de fermer en raison de coûts énergétiques disproportionnés, des coûts énergétiques qui découlent en grande partie de la spéculation, spéculation sur les vents de guerre qui sont sur le point d’arriver.

On dit, en tant qu’élément de pression politique, que la Russie fournit moins d’énergie, mais les données démentent cela.

Pour le dirigeant communiste, il pourrait arriver que l’armée ukrainienne, encouragée par des instructeurs et des armes américains, attaque les deux républiques pro-russes du Donbass (Donetsk et Lougansk).

La Russie se trouverait devant un dilemme: soit Poutine autorise le massacre d’une population russe à ses frontières et à ce moment-là Poutine perdrait la face dans son propre pays avec une grave crise interne en ne protégeant pas les populations russes des deux républiques du Donbass, soit oui, il lui faudrait, pour rétablir la normalité, répondre à l’attaque de l’Ukraine. Dès que cela se produirait, les gros titres de la presse sont déjà tout vus: “La Russie envahit l’Ukraine”.

Et encore, il y a toute la question de l’OTAN. Par une série d’articles du Traité de l’Atlantique, chaque pays faisant partie de l’OTAN qui est attaqué fait entrer en guerre tous les pays de l’alliance: donc nous (l’Italie) serions automatiquement en guerre avec la Russie le lendemain.

L’Italie est un pays – comme nous l’a rappelé Marco Rizzo – où se trouvent des dizaines de bases militaires de l’OTAN et des États-Unis, totalement dépourvues du contrôle des forces armées et du gouvernement italiens. Nous passerions d’une augmentation (du prix) de l’énergie à une guerre avec des possibles implications nucléaires.

A l’issue de la conférence de presse, le secrétaire général du Parti Communiste en Italie, Marco Rizzo, a adressé à Histoire et Société une proposition pour les communistes d’Italie et de France:

«La position du Parti communiste en Italie est celle du rejet de toutes les actions de guerre de l’impérialisme.

Ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine de la part de l’OTAN et des États-Unis vis-à-vis de la Russie, ce qui se passe sur les autres échiquiers du monde, à commencer par celui d’Asie, est la preuve que les États-Unis sont un impérialisme en déclin, mais ils sont aussi dangereux parce qu’ils pourraient choisir la voie des armes pour résoudre les problèmes politiques et économiques qui tourmentent les États-Unis après l’élection de Biden et après que le peuple américain ait vu et expérimenté à quel point la démocratie est fictive, à quel point l’expérience électorale dans ce même pays est fictive.

Nous sommes contre l’impérialisme parce que nous sommes pour l’indépendance des peuples, nous sommes convaincus que le monde doit être multipolaire, nous sommes convaincus que l’impérialisme ne doit pas prévaloir. Et c’est pourquoi nous devons également développer une unité de buts entre l’Italie et la France, entre les communistes italiens et les communistes français, principalement sur la paix et contre la guerre. »

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