Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Pas de culte de la personnalité, mais un certain soulagement…

Hier soir Fabien ROUSSEL a inauguré son local de campagne, on pourrait faire pire que ce chef d’œuvre de NIEMEYER pour abriter ce candidat COMMUNISTE qui marque à la fois un renouveau et une manière de permanence en tant que représentant de la classe ouvrière, des couches populaires… Pourtant on ne repart pas à l’identique, enfin pas moi et un certain nombre de camarades qui “en ont pris plein la gueule”… On sait l’état réel de nos forces, et c’est justement à cause de cet état qu’on apprécie le courage de cet individu sympathique, direct et honnête qui accepte de relever le défi… Parce qu’on sait de notre devoir et relevant du même courage, la nécessité de conserver le bilan de toutes ces années de débâcle, et ce qui demeure en nous de questionnement et de désaccords mêmes…

Tout pourrait être résumé par la phrase bien connu de Lénine : là où il y a une volonté il y a un chemin… Et ce qui existe chez Fabien ROUSSEL, comme chez ceux qui ont choisi de l’appuyer c’est une volonté mais quelle volonté ?

Soulagée d’abord et essentiellement d’avoir un homme politique, un communiste qui se préoccupe des autres et qui n’utilise pas des couches populaires fantasmées mais entame avec elles un débat sur le fond, sur leurs besoins réels, mais un débat sans complaisance, exigeant et qui revendique un effort culturel, pour leur santé à eux et à celles de leurs enfants. J’ai connu ce monde là et une classe ouvrière cultivée, avec qui le dialogue était passionnant, enrichissant et c’est ça outre la justice sociale et la paix dont je me sens orpheline avec cette gauche coupée du peuple et qui par moment frise le ridicule digne des précieuses…

jE NE SUPPORTE PLUS le pétainisme écologique, la haine des êtres humains qui a pris la place de la défense de l’unité des êtres humains avec la nature… j’ai du renoncer à tous les magasins bio de mon quartier parce que les jeunes vendeurs étaient des malades antivaccins qui affichaient des tracts mensongers sur les risques que faisaient courir le vaccin. J’ai fini par atterrir chez “NATURALIA” en me disant ils sont du groupe monoprix il ne m’enquiquineront pas avec leurs sermons criminels… Et là j’ai appris qu’ils préféraient détruire à l’acide leurs produits périmés, légumes compris plutôt que de les donner au secours populaire.

C’est comme MELENCHON, je ne le crois pas, les faits sont têtus,il s’est fait élire dans la circonscription de MARSEILLE la plus pauvre d’EUROPE et qu’est ce qu’il fait pour ceux qui souffrent, rien il encourage les fantasmes antivaccins qui les frappent en priorité. Alors il peut parler, avoir de belles phrases, bouffer du quinoa, il est comme MITTERRAND de ceux qui utilisent les pauvres comme des marchepieds pour le pouvoir mais qui les trahissent dès qu’ils ont obtenu le poste.

Et pourtant, il y a tant à faire, un jour je vous dirai l’essentiel, ces jeunes en pleine dépression, suicidaires mêmes… Mais c’est difficile de parler de ces rencontres sans avoir l’impression de les trahir. Ne pas utiliser leur détresse mais que faire ? Qu’ai-je à leur offrir qui ne soit pas mensonge de clan ?

Il y a chez FABIEN ROUSSEL, une autre sève et elle dit à la fois l’importance du dirigeant, mais le fait que sa seule crédibilité, c’est ce qui reste de ce parti, ces militants jeunes et vieux qui ne renoncent pas à se battre pour tous, ils sont dérisoires par rapport à l’ampleur de la tâche et ils flottent dans ce magnifique siège comme dans un habit trop grand, à la manière de ces grognards de l’empire défait qui ont partout porté l’épopée dans les estaminets, ces vaincus de la commune qui ont poursuivi le combat malgré la répression, ils sont différents de ce qu’ils ont été et c’est tant mieux… mais ils sont là ne doutant de rien comme FABIEN ROUSSEL, polis et tenaces.. C’est eux que je vois derrière le “chef” d’un parti où nous étions tous des chefs…

Ces petites expériences redoublent celles que je subies depuis plus de trente ans, depuis que le PCF a été étouffé par une gauche sociétale et sans ancrage patriotique pour mieux se vendre à l’OTAN…

Voilà je suis devenue méfiante, la confiance totale que j’éprouvais pour le PCF, pour les communistes a été mise à mal… Le siège du colonel FABIEN représente tant de souvenirs, tant de rencontre y compris quand NEIMEYER,ce géant communiste, parmi tant d’autres à l’époque, est venu l’inaugurer, j’étais là… Aujourd’hui, il m’est devenu étranger comment dire sans grandiloquence: quelque chose l’a souillé. parce que ceux qui géraient ce lieu m’ont, moi et tant d’autres contraintes à l’exil, ça c’est secondaire… je ne souhaite pas y revenir, parce qu’ils ont accepté de passer sous les fourches caudines de la social démocratie, qui elle même se résignait à devenir le meilleur gestionnaire du capital. Comment imaginer un communistes compatible avec l’inoxydable Manuel VALLS, un des plus caricaturaux mais ils sont nombreux à revendiquer le profil… Et à ne savoir rien faire d’autres… fiers avec les petits, méprisants, faisant leur gloire sur la manière dont ils les traquent, humilient et privent de tout , à commencer d’éducation et de santé… Et carpette devant ceux dont ils espèrent obtenir des avantages personnels.

fabien Roussel donne l’impression de rompre avec ça, alors j’espère, mais je ne fais pas confiance tout de suite, un possible est apparu mais il n’est qu’à l’état d’embryon … Mais je n’ai pas le luxe d’être pessimiste, même si ma raison limite mon optimisme. Je n’espère rien pour moi et je ne remettrai plus les pieds dans ce qui fut, mais on ne peut pas accepter la situation, celle des couches populaires, celle d’une majorité de jeunes, celle de la planète, celle de laguerre qui menace, il faut faire grandir l”espoir…

Il reste cequi paradoxalement donne encore plus de crédibilité à mon soutien et qui pourtant est le plus insuffisant à mes yeux dans la démarche de ROUSSEL, la conscience de l’évolution du monde. C’est ce que j’ai dit dans un autre sujet à propose du discours de NOVIKOV à BERLIN à propos du socialisme et qui renvoie également au discours de Xi JINPING à DAVOS aujourd’hui:

Il y a quelque chose dans l’air du temps et que reflète ce discours, à savoir que même si nous demeurons encore minoritaires, flotte une nouvelle confiance dans l’avenir et le socialisme. Il fut un temps où je ne trouvais ce genre de conviction qu’à Cuba, il y avait FIDEL qui l’affirmait au-delà de toute logique et rapports de force apparents, cette conviction était la sienne et reposait sur le constat de l’impossibilité du capitalisme mais elle était aussi et avant tout celle d’un peuple qui pouvait dire “je suis FIDEL”. A la même époque, en 1994, je rencontrais en Inde, au Penjab, Ziouganov, le président du kprf et il nous a dit à Risquet et moi, à quel point il était convaincu que le socialisme vaincrait. Ce discours de Novikov est poignant parce qu’il dit l’amitié des peuples et des communistes, combien il faut abattre ces derniers pour jeter des peuples les uns contre les autres, le socialisme est la seule solution pour en finir avec ces drames. Ceux qui ont eu le courage de tenir bon seront les héritiers de Marx et d’Engels, mais aussi de Thaelmann, Luxemburg et Liebknecht, des vaincus du nazisme et de ce peuple allemand dont les meilleurs ne se résignent jamais. 

danielle BLEITRACH

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5 Commentaires

  • Dechamps
    Dechamps

    J, ai assé beaucoup de nuits quand le siège était en construction car il était gardé jours et nuits, c’est Marcel Rhosental le responsable de la sécurité du CC qui me l’avait demandé. Personne ne pouvait entrer sûr le chantier même les membres du bureau polique. Et, j’ai eu le privilège d’en visiter tous les recoins et d’avoir des discussions avec les Architectes et bien sur Oscar Niemeyer et ce que beaucoup ignore c’est que vue du ciel le siège c’est LA FAUCILLE le MARTEAU, c’est la partie technique des escaliers ! Il faut que ce bâtiment reste Aux communistes.!

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  • Xuan

    Une bonne année le tigre !
    Comme dit Xi Jinping « Le monde actuel connaît un changement majeur, sans précédent depuis un siècle. Ce changement n’est pas limité à un seul moment ou à un seul pays, mais il s’agit d’un changement profond et généralisé de notre époque ».

    Le monde se développe toujours dans le mouvement des contradictions, et sans contradictions il n’y a pas de monde. Tout au long de l’histoire, c’est en surmontant une épreuve après l’autre que l’humanité a grandi et s’est développée en surmontant une crise après l’autre. Nous devons avancer dans la logique de l’histoire et nous développer dans la tendance de l’époque.
    Quels que soient le vent et la pluie, l’humanité ira toujours de l’avant. Nous devons être capables de penser à partir du long cycle historique de l’analyse comparative, mais aussi de comprendre les subtilités du changement, de saisir les opportunités de la crise, d’ouvrir une nouvelle situation, de rassembler une force puissante pour surmonter les difficultés et les défis. »
    Ici aussi il nous faut un parti communiste des temps d’orage pour affronter le vent et la pluie.

    Et puisqu’on parle de Mélenchon, je dirais qu’on ne doit pas seulement se réjouir que les Insoumis se prennent les pieds dans la carbonade de Fabien Roussel, mais qu’il faudrait aussi s’infliger la tentation de Saint Antoine, et regarder attentivement le spectacle « immersif et olfactif» à 300 000 € de Mélenchon.
    Il faudrait écouter la parabole de Bruno Gaccio sur le puits du village, bien commun de tous, protégé des mains de l’entrepreneur, et qui nous ramène au communisme primitif, mais qui attendra sans doute longtemps sa pompe, ses robinets, ses plombiers et son courant électrique au nom de la décroissance.
    Dans une conférence locale de Chouard j’avais entendu son fan club lancer dans mon dos « 100 millions de morts » et « les femmes étaient plus libre au temps des lavoirs ». Ce n’est pas un amalgame gratuit, parce qu’il n’y a pas loin du lavoir au « référendum d’initiative citoyenne », avancé avec autant de naïveté ou de ruse ici et là.

    Il faudrait suivre de bout en bout ce show, qui commence par les débris sans parole de l’Internationale, et qui se termine par une Marseillaise entonnée à tue-tête par 3000 « Insoumis »
    Certains camarades disent qu’il faut être attentif à une divergence réelle au sein de la social-démocratie, entre ses libéraux et un anti libéral comme Mélenchon.
    Il faut être très attentif au fait qu’une social-démocratie d’abord rejetée par le prolétariat, puis largement discréditée parmi les progressistes, produit naturellement ses anticorps et sort de sa manche le carré d’as Mélenchon « pas concerné par les mésaventures du centre-gauche », mais dont le rôle est justement d’agiter les chiffons de la révolte et de la colère pour ramener tous les coléreux dans la poche du centre-gauche.

    Il faudrait écouter Mélenchon prêcher son « programme de transition de la société dans laquelle nous vivons vers celle où nous voulons nous diriger, la société de l’entraide dont le mot d’ordre n’est pas d’amender le capitalisme, mais d’aller à cette harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature. » Où l’on retrouve le « dépassement » du capitalisme …vers la société idéale, en évitant la case du socialisme.
    Mélenchon nous apprend par la négative nos propres manques, et il parle ce langage parce qu’il est un air familier chez nous aussi, et qu’avec 1063 €/mois arrachés aux cumulards de plus de 12 millions d’euros, les étudiants pourront apprendre, libérant miraculeusement la société toute entière de la bêtise, du racisme et de la haine.
    Inutile de passer par le parti communiste, la révolution et la dictature du prolétariat. Inutiles et néfastes donc dans son projet. Il devient très clair que la reconstruction du parti communiste doit impérativement passer sur le corps de Monsieur Mélenchon, dont celui qui sommeille en nous.

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  • Papadopoulos G
    Papadopoulos G

    Danielle je partage ce que tu a ecrit sur le siege du Parti.j’y ai monte la garde ainsi qu’a l’Humanite ce journal du comite central avec une faucille et un marteau en sur impretion. Au siege de ka Cgt a Montreuil lorsque le patronat avaut attaque. Pour en revenir au Colonel Fabien en 1972 c’est en compagnie d’une delegation de la republique socialiste sovietique d’Armenie que j’avais suivi les explications sur le batiment. Ce lieu a ete souille mais il reste a nous. Et a etre desinfecte pour etre a nouveau le siege du parti.

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