Omicron à NEWYORK

Comme tout le monde, j’espère qu’omicron nous fera passer de la pandémie à l’endémie, encore faut-il en mesurer les conditions de faire face aujourd’hui au mélange de delta et omicron et à l’extrême contagion de ce dernier: d’abord que la population soit vaccinée dans des proportions qui approchent de la totalité. Aux Etats-Unis, c’est seulement 50%, ensuite et surtout que les services hospitaliers soient en état de fonctionner, tous les personnels hospitaliers et en particulier les infirmières. Et là c’est au-delà de l’urgence, c’est un plan total de la santé et des services hospitaliers qu’il faut promouvoir. Cela suffit la politique qui fonctionne au buzz sur la peur, les émotions et les constats “moraux” (c’est bien, c’est pas bien) et des boucs émissaires (les non vaccinés par exemple). Il faut définir des priorités, leurs coûts, enfin envisager des politiques planifiées avec coûts et conséquences, pas seulement flatter le citoyen mais le responsabiliser et voir qui peut et doit assumer l’effort. Si le candidat communiste en FRANCE parait trancher sur les autres c’est qu’il a choisi cette démarche et il n’y en a pas d’autre face aux désastres qu’ont engendrés les orientations politiques de l’égoïsme, de l’individualisme et de l’irresponsabilité qui caractérise le capitalisme y compris dans le pays le plus riche du monde (note et traduction de Danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)

Aujourd’hui, comme de nombreux hôpitaux de New York, le Brooklyn Hospital Center subit la plus grande montée de patients Covid-19 depuis le printemps 2020, lorsque les sirènes d’ambulance ont rempli l’air et que plus de 20 000 résidents de New York sont morts.

Les patients n’arrêtent pas d’arriver, et en masse : plus de 15 000 personnes atteintes de Covid-19 ont été hospitalisées dans la ville au cours des quatre dernières semaines, l’afflux le plus important depuis la montée initiale. Environ la moitié de tous les patients dans les hôpitaux de la ville ont maintenant le Covid-19. Et il n’y a tout simplement pas assez d’infirmières pour prendre soin de tous. À New York, les hôpitaux emploient généralement moins d’infirmières qu’au début de la pandémie, selon le syndicat regroupant les infirmières de l’État de New York.

Certaines infirmières, brûlées par le stress, ont quitté la profession ; d’autres ont accepté des emplois d’infirmières itinérantes à un salaire considérablement plus élevé. Et l’extrême infectiosité du variant Omicron a fait que beaucoup d’entre elles sont malades ou en isolement. La souche est particulièrement aiguë au Brooklyn Hospital Center, un hôpital de filet de sécurité dans le centre-ville de Brooklyn, où les patients ont tendance à être de la classe ouvrière ou pauvres.

La Dre Sylvie de Souza, qui gère la salle d’urgence du Brooklyn Hospital Center, a dit qu’elle avait assez de médecins mais qu’elle n’avait jamais eu aussi peu d’infirmières Certains jours, elle n’avait que les trois quarts des infirmières dont elle avait besoin. « Au cours de la première vague, nous avons été corsés », a-t-elle dit. « Mais maintenant nous sommes épuisés et beaucoup sont malades.

Photos de @victorblue