Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Plan contre la Russie

CONFÉRENCE ROSA LUXEMBURG

Andrei Doultsev est de retour, il nous propose ce résumé des diverses interventions de Dmitri Novikov publié par Junge Welt en le présentant comme un des principaux intervenants à la XXVII e conférence Rosa LUXEMBOURG. Lui, et la conviction qui l’anime, à savoir le fait que la crise du capitalisme a atteint un tel niveau et le socialisme apparait de plus en plus comme la réponse, que cela entraîne la militarisation et la fascisation. La Russie malgré la fin de l’URSS reste dans la ligne de mire. Il est clair qu’en ce qui me concerne et sans doute bien des lecteurs de ce blog le bilan passé et actuel de la révolution d’octobre conditionne la compréhension du monde et le fait d’être communiste. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoire et société)

Dmitry Novikov de Moscou est l’invité de la XXVIIe Conférence Rosa Luxemburg. Le vice-président du Cp s’exprime toujours clairement Von Arnold Schölzel

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imago/ITAR-TASSDmitry Novikov (à gauche), ici à Moscou lors d’une célébration du 100e anniversaire de la fondation de l’Armée rouge ouvrière et paysanne, précurseur de l’Armée rouge (23.2.2018)

Un autre invité de Russie prendra la parole à la conférence Rosa Luxemburg. Dmitry Georgievich Novikov, un historien de Khabarovsk âgé de 52 ans, membre du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF) depuis 2004, membre du Présidium du Comité central depuis 2008 et l’un des cinq vice-présidents actuels du parti depuis 2013. À ce titre, il a dirigé les travaux sur la création de la chaîne de télévision du parti « La ligne rouge » ainsi que la fondation du Centre de formation politique au Comité central du KPRF. En 2007, il a été élu à la Douma pour la première fois et est également membre de la nouvelle faction de 57 membres du KPRF élue le 19 septembre. Le parti avait reçu environ 19% des voix et se décrit comme la seule véritable opposition au plus haut parlement russe. Bien qu’il soit largement d’accord avec la politique étrangère du gouvernement, en particulier son opposition aux préparatifs de guerre de l’OTAN, il critique à plusieurs reprises la politique sociale de Vladimir Poutine (voir la conversation avec Dmitry Novikov dans jW du 10 juin 2017).

Force d’assaut de l’OTAN

Ainsi, Novikov, vendredi s’est expliqué dans une déclaration pour jW contre la politique anti-russe du pacte de guerre occidental. L’alliance avait perdu sa raison d’être avec la fin du traité de Varsovie et celle de l’Union soviétique, elle n’avait pas été dissoute, mais avait été étendue à l’est : « À l’heure actuelle, l’OTAN continue d’agir comme une force offensive et un département militaire des principaux États impérialistes. Le bloc cible la Russie avec son fer de lance. » Novikov voit la raison de cela dans le système social des États occidentaux : «L’expansionnisme et l’agression militaire sont typiques comme une issue pour les États impérialistes dans une crise économique globale. » À la fin du 20e siècle, le capital mondial, dirigé par Washington, a utilisé la destruction de l’Union soviétique pour éliminer un concurrent, ouvrir de nouveaux marchés et de nouvelles sources de matières premières, et retirer la main-d’œuvre qualifiée et bon marché des États post-soviétiques. La crise mondiale du capitalisme a ainsi été temporairement atténuée.
Aujourd’hui, la situation est en train de changer. La crise approche d’un nouveau point culminant, et une fois de plus « la Russie est considérée par l’Occident impérialiste comme un objet d’expansion afin de résoudre ses problèmes croissants ». L’intensification des activités militaires de l’OTAN près des frontières de la Russie fait « partie d’un plan multilatéral général qui comprend des sanctions économiques, des pressions diplomatiques de la part des politiciens, des coups d’État des forces anti-russes dans les pays voisins, des falsifications historiques et des provocations dans les médias ».

Le pouvoir des idées socialistes

Récemment, Novikov en avait donné un exemple actuel dans un message vidéo lors d’un événement du Cp de France à Paris (voir jW du 20 octobre): La résolution du Parlement européen sur le 80e anniversaire de l’invasion fasciste de l’Union soviétique, dans laquelle les attaquants et les défenseurs sont tenus également responsables de la guerre. Novikov a attribué de telles actions au fait que « les défenseurs des intérêts du capital comprennent très bien le pouvoir des idées socialistes ». Dans le contexte de l’intensification de la crise du capitalisme, son attractivité ne cesse de croître, mais en même temps la résistance des forces de droite. La déclaration du Parlement européen en est un exemple, un autre est l’hystérie anticommuniste déclenchée par les gouvernements bourgeois de l’Occident en Ukraine, dans les pays baltes et en Pologne. Le capital ne cache pas sa haine de toute tentative de construire une société socialiste. Il lance donc son offensive contre la Chine, étouffe Cuba avec un blocus et tente de renverser les gouvernements légitimes du Venezuela, du Nicaragua et d’autres pays. Dans le même temps, l’impérialisme promeut des régimes nationalistes qui espèrent détourner les travailleurs de la lutte pour leurs droits. L’Inde, le Brésil et l’Ukraine en sont des exemples.

Lors de la la publication du journal de Maurice Thorez (1900-1964), secrétaire général de longue date du Parti communiste Français (PCF) Novikov a fait une intervention publiée dans Junge Welt (et dans histoire et societe NDLT). Le communiste russe a salué Thorez comme un grand exemple d’internationaliste, comme un combattant pour le socialisme, comme un ami et un défenseur de l’Union soviétique.
Les visiteurs de la XXVIIe Conférence Rosa Luxemburg accueilleront Dmitry Novikov, un marxiste-léniniste combatif de Moscou. Et comme toujours, de nombreux autres conférenciers internationaux rendront cet événement spécial. Parmi les intervenants figureront Lucia Pradella de Londres, Mumia Abu-Jamal de la prison américaine, Mike Africa (États-Unis) et la rectrice du Collège du Parti communiste de Cuba, Pilar Pentón Díaz.

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