Les pourparlers selon « la feuille de route de Moscou » mettent en évidence la coordination sino-russe sur la question afghane, l’absence flagrante des États-Unis et des pays occidentaux qui sous des prétextes hypocrites d’humanisme y compris du droit des femmes – que la guerre et la misère ont massivement martyrisées – fuient la responsabilité qu’ils portent dans le drame afghan. Il est regrettable que la gauche française adopte une vision néo-colonialiste qui sous prétexte de corriger les mœurs aggrave par la guerre et le sous-développement la situation des peuples tout en utilisant des bobos collaborateurs pour leur propagande (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société; article Par Liu Caiyu Publié: Oct 20, 2021 10:00 PM)
PHOTO° L’envoyé présidentiel russe en Afghanistan Zamir Kabulov serre la main d’un membre de la délégation talibane Mawlawi Shahabuddin Dilawar avant une conférence internationale sur l’Afghanistan à Moscou le 20 octobre 2021. Photo:AFP
Les pourparlers sur « la feuille de route de Moscou » mercredi ont mis en évidence le rôle prépondérant de la coordination sino-russe sur la crise afghane lorsque les États-Unis et certains pays occidentaux ont choisi de se soustraire à leurs responsabilités, alors que Moscou réunissait 10 pays et les talibans pour se concentrer sur le développement de la situation politique et militaire en Afghanistan.
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que la situation politique et militaire de l’Afghanistan serait au centre de cette réunion à Moscou.
L’ordre du jour comprend également la mise en place d’un gouvernement inclusif et des efforts pour une réponse mondiale afin de prévenir une crise humanitaire. La Russie a toujours eu une tradition diplomatique de direction d’un mécanisme multilatéral qui implique les parties régionales et concernées pour coordonner et faire face aux crises.
Et selon ce principe, elle a réuni les pays voisins de l’Afghanistan pour que cette rencontre soit bénéfique pour répondre à leurs préoccupations, pour établir un consensus et aider l’Afghanistan à chercher une issue à l’avenir, a déclaré Wang Jin, professeur agrégé à l’Institut d’études du Moyen-Orient de l’Université du Nord-Ouest, au Global Times mercredi.
Selon l’agence Anadolu, la « feuille de route de Moscou » correspondait à un mécanisme établi en 2017 pour la question de l’Afghanistan, et il comprend la Chine, le Pakistan, l’Iran, l’Inde et l’Afghanistan.
Cette plate-forme met en lumière le rôle de premier plan de la coordination et de la coopération sino-russes sur la crise afghane. La Chine et la Russie sont impliquées dans de nombreux mécanismes multilatéraux pour répondre aux préoccupations de l’Afghanistan et établir une coopération, y compris l’Organisation de coopération de Shanghai, qui se concentre sur les questions de sécurité.
La coordination sino-russe en Afghanistan pourrait être globale, allant de l’aide humanitaire à la reconnaissance du nouveau gouvernement, en passant par les questions relatives aux réfugiés et la manière de gérer le terrorisme et de partager des renseignements, et non comme certains pays occidentaux qui n’offrent de l’aide que lorsque leurs conditions politiques préalables sont remplies, a noté M. Wang.
Mardi 19 octobre, un jour avant la réunion, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré après des entretiens avec des responsables chinois et pakistanais que les trois pays étaient prêts à fournir une aide humanitaire et un soutien économique à l’Afghanistan.
Juste un jour après l’annonce par les talibans afghans d’un nouveau gouvernement intérimaire, le conseiller d’État et ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a annoncé début septembre que la Chine fournirait à l’Afghanistan pour 200 millions de yuans (31 millions de dollars) de céréales, de fournitures d’hiver, de vaccins et d’autres médicaments en fonction des besoins du peuple afghan.
Les médias ont rapporté que les États-Unis, bien qu’invités, n’y assistaient pas. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que Moscou regrettait l’absence de responsables américains dans les pourparlers internationaux.
M. Wang a déclaré que l’absence des États-Unis reflétait leur psychologie de fuite irresponsable sur les questions afghanes.
En tant que principal coupable de la crise afghane, les États-Unis devraient assumer une responsabilité majeure dans la contribution de l’aide humanitaire au pays, où toutes sortes d’aides étaient une nécessité urgente à l’approche de l’hiver.
Mais les États-Unis ont demandé aux talibans afghans de répondre à certaines exigences en ce qui concerne le système politique, la politique religieuse et les politiques sur les droits des femmes et des enfants, avant de fournir une aide à la nation déchirée par la guerre, a noté Wang. Une autre raison pour laquelle les États-Unis ont esquivé cette réunion dirigée par la Russie est que les États-Unis sont entravés par leurs propres « principes » sur la question afghane, qu’ils rejettent la légitimité des talibans mais espèrent toujours engager un dialogue avec le groupe de DOHA, a déclaré M. Wang.
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