Cuba, Pandora et la liste où nous ne sommes pas

“Pandora entrouvre la boîte de temps en temps et laisse échapper un scandale pompeux, qui éclabousse avec ses eaux corrompues des présidents (comme ceux du Chili et de l’Équateur), des chanteurs, des hommes d’affaires et autres célébrités de la même espèce” dit l’article. il met bien l’accent sur ce qu’il y a d’usant et d’écœurant dans ce monde où des médias distillent le désespoir de la corruption pour mieux préserver leur monde tel qu’il est. Personnellement, en ce qui concerne ce blog, j’ai atteint les limites du supportable et j’ai besoin de vacances. Je ne crois pas qu’il soit possible de survivre avec la moindre dignité à cette campagne présidentielle et à ce que représente cette société tant qu’il n’y aura pas une force politique apte à revendiquer le socialisme, à tenter de surmonter si faire ce peut, la mesquinerie qui vous noie. Ces gens-là m’usent l’âme, j’ai besoin de me régénérer loin de tout ça et je prends des vacances. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoire et société)

Auteur: Miguel Cruz Suarez | internet@granma.cu

7 octobre 2021 23:10:05

Nos ennemis aiment nous mettre dans autant de listes qu’ils peuvent en imaginer, mais de certaines, nous restons à l’écart. Pandora ouvre la boîte de temps en temps et laisse échapper un scandale pompeux, qui éclabousse avec ses eaux corrompues les présidents (comme ceux du Chili et de l’Équateur), les chanteurs, les hommes d’affaires et d’autres célébrités de la même espèce. Tout est fait au nom de l’argent et très peu, voire rien, n’arrive aux personnes désignées, au-delà des gros titres dans les grands médias, de l’analyse d’experts et des déclarations qui s’oublient.

Les riches ne sont plus seulement de plus en plus riches, mais aussi de plus en plus tricheurs et au milieu de cette cuvée il y a les politiciens de la sacro-sainte démocratie capitaliste, celle qu’ils réclament pour Cuba, mais où il n’y a que deux choix: soit vous êtes un président millionnaire et tout sera « bien » ou vous êtes un président humble, comme une exception rare (il peut être indien, maître ou ouvrier), mais alors, automatiquement et quoi que vous fassiez, l’appareil de presse et les rouages du pouvoir feront de vous un « dictateur ». Lorsqu’un titulaire ou un fonctionnaire s’écarte de la prétendue normalité du profit et n’amasse pas de fortunes, n’échappe pas à l’impôt ou ne vit pas de l’exploitation simplement le travail d’autrui, il doit bien payer cher l’hérésie.

Entre autres choses, ils ne pardonnent pas à Cuba de fonctionner avec des ministres sans comptes bancaires gonflés dans des paradis fiscaux, yachts personnels, voitures de luxe et voyages d’agrément ; n’est pas acceptable un pays avec des chefs d’État qui n’ont pas approuvé pour eux-mêmes des salaires à vie, et ils ne peuvent pas concevoir un parlement avec des députés qui ne reçoivent jamais un sou pour leur travail.

Et ce n’est pas que la corruption soit étrangère dans ces terres, mais l’impunité et la honte ne sont pas tolérables, et nos problèmes de cette nature n’ont pas l’ampleur de ceux qui secouent quotidiennement ces sociétés, où la corruption, la tricherie et le vol des finances publiques sont indissolubles de la politique à ces latitudes.

Pandora continuera d’ouvrir sa boîte, certains visages pourront rougir et peut-être ouvrira-t-il un processus timide et long, dans lequel presque certainement ne seront pas condamnés ceux qui ont la plus grande fortune, mais quelque chose est réel, tant que nous aurons la révolution et le socialisme, antidote à ces vices, il n’y aura pas de dirigeant cubain sur la liste de ces rôles obscurs.