Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ziouganov : les tentatives de Russie Unie de détourner l’agenda de la gauche ont échoué.

A propos des élections russes : l”une des principales conclusions est que l’anticommunisme et l’antisoviétisme ont subi une défaite écrasante. Les anticommunistes avaient beau crier et mentir, rien n’y faisait. Il est hautement symbolique que lorsque Jirinovsky, une fois de plus présent au débat, a crié en direct à l’antenne que tout le monde autour de lui – sauf lui – était communiste, son pantalon est tombé. Il n’a pas supporté les cris honteux, il a eu honte de couvrir sa nudité politique !” a dit Ziouganov (traduction de marianne dunlop)

https://svpressa.ru/politic/article/311340/

Dans la soirée du 25 septembre, le président Vladimir Poutine a tenu une réunion par vidéoconférence avec les chefs des partis élus à la Douma d’État. Y ont participé Dmitry Medvedev de Russie Unie, Guennadi Ziouganov du KPRF, Vladimir Jirinovsky du LDPR et Sergei Mironov de Russie Juste – Pour la Vérité. Le parti Nouveau Peuple était représenté par Aleksei Nechayev.

Le chef de l’État a souligné que la composition de la nouvelle Douma a été décidée par les citoyens russes, et que “les élections elles-mêmes ont été ouvertes, dans le strict respect de la loi, et avec un taux de participation élevé. M. Poutine a félicité les représentants des partis “pour leur succès” et Russie Unie “pour sa victoire convaincante”.

Ziouganov a soulevé le sujet de l’opportunité du vote en ligne lors de la réunion et a parlé des falsifications trouvées par les observateurs.

“En ce qui concerne les élections et le vote électronique. Vous savez, vous pouvez ne pas le faire, mais les moyens modernes et les moyens d’expression de la volonté – cela, vous savez, tout comme le progrès technologique, ne peut pas être arrêté”, a déclaré M. Poutine à ce sujet.

Il a ajouté que “à Moscou, ce n’est pas à cause de doutes sur la qualité du vote, mais parce que quelqu’un n’a pas aimé le résultat.”

– A quoi ressemblent les résultats de l’élection dans la réalité ?

– Il ne s’agissait pas de n’importe quelle élection, mais d’un conflit de principe entre l’État poutinien et le vaste mouvement “Pour une patrie forte, juste et socialiste”. Pour l’URSS !” – affirme Ziouganov. – En Russie, l’ambiance était fortement polémique, et pour la contrer, pas moins de 14 partis ont participé aux élections de la Douma – la plupart étant de fausses structures créées par l’administration présidentielle. Leur objectif était le même : dissimuler les conséquences négatives des politiques de Russie Unie.

Mais seul le KPRF, qui a formé un large bloc gaucho-patriotique lors de cette élection, a présenté un programme clair, une équipe professionnelle forte et un ensemble de lois visant à restaurer la démocratie, la justice et le respect des travailleurs.

– Quelles sont les principales conclusions de la campagne actuelle ?

– L’une des principales conclusions est que l’anticommunisme et l’antisoviétisme ont subi une défaite écrasante. Les anticommunistes avaient beau crier et mentir, rien n’y faisait. Il est hautement symbolique que lorsque Jirinovsky, une fois de plus présent au débat, a crié en direct à l’antenne que tout le monde autour de lui – sauf lui – était communiste, son pantalon est tombé. Il n’a pas supporté les cris honteux, il a eu honte de couvrir sa nudité politique !

Une autre conclusion – nous avons obtenu un large soutien populaire. Et cela se ressent dans toutes les couches sociales. Les étudiants, les travailleurs, les personnes âgées – indépendamment de la région et de la nationalité – tout le monde comprend : la justice, l’amitié et le travail sont les valeurs principales.

Cela a une grande valeur. Nous remercions tous ceux qui nous ont soutenus, qui ont voté pour nous, qui ont perçu les mensonges de nos adversaires et n’ont pas succombé à leurs affabulations. Et quelles fabrications il n’y a pas eu !

“Russie Unie et ses satellites ont utilisé chaque opportunité, chaque plateforme contre l’alliance gauche-patriotique. Ils ont utilisé une flopée de clones au lieu des vrais partis, le vote électronique à distance, la “vote sur trois jours”, des débats vides, des mensonges, de la boue et des menaces de mort.

Mais tout cela a été vain – le peuple a montré sa volonté et son caractère. Si l’on regarde les résultats des votes en Extrême-Orient, à Sakhaline, Khabarovsk, Primorye et Yakoutie, nous avons devancé ou égalé Russie Unie, malgré une énorme pression administrative. Les grands centres industriels – Krasnoyarsk, Tomsk, Omsk, Novossibirsk – l’ont confirmé. De Perm à Iekaterinbourg, nous avons remporté entre un quart et un tiers des voix. Au niveau municipal, nous avons doublé ou triplé les résultats dans les parlements locaux.

Tout ceci est un résultat très sérieux, difficile à falsifier et à réécrire.

Nous avons réussi à résoudre l’un des problèmes les plus difficiles du mouvement de gauche – créer un bloc de forces gaucho-patriotiques. Dans son cadre, 56 organisations se sont unies et se sont rendues aux urnes. Et pas les mains vides – avec un programme clair, élaboré lors du IIe Forum économique international Oryol. Avec un budget de développement pour la Russie, avec une expérience unique des entreprises populaires, avec un ensemble concret de lois qui placent les soins aux personnes au centre.

Notre demande d’abolition de la réforme des retraites a été approuvée par tous, et nous la soumettrons à la nouvelle Douma lors de sa première session.

Les gens ont tout vu et tout apprécié. Je tiens à souligner que Russie Unie et ses assistants rivalisaient d’ingéniosité pour s’approprier nos slogans et nos initiatives. On en est même arrivés à ce que le ministre des affaires étrangères Lavrov mentionne Staline – pour la première fois en évaluant publiquement et positivement sa transformation grandiose.

Mais les tentatives de détournement de l’agenda de gauche ont échoué. Si vos paroles, de manière répétée et pendant des années, ne sont pas soutenues par une action réelle au profit du peuple, si elles sont catégoriquement en contradiction avec des politiques qui conduisent à la crise et à l’appauvrissement, les gens finiront par ne plus croire même les plus beaux discours. Consciente de cela, Russie Unie s’est tournée vers ses ressources administratives, sans lesquelles elle ne pouvait pas conserver ses positions antérieures. Lorsqu’elles ont vu que les forces patriotiques de gauche gagnaient non seulement en Extrême-Orient, mais aussi dans le Caucase du Nord et à Moscou, les autorités ont décidé de torpiller les résultats des élections en élargissant la zone de fraude électorale.

– Vous attendiez-vous à quelque chose de semblable ?

– Nous avions déjà délimité la zone de fraude totale auparavant. Elle comprenait l’Oblast de Rostov, la Mordovie et Kemerovo. Mais maintenant, elle a été rejointe par le Birobidzhan, Touva, et même la région de Bryansk, ce qui m’a particulièrement choqué. Ce qui s’est passé à Bryansk avec le bourrage des urnes est absolument indigne de la Russie centrale. L’Oblast de Tambov est tombé dans un fiasco tout aussi disgracieux.

Quant aux républiques du Caucase du Nord, elles semblent avoir oublié qu’il y a les travailleurs, leurs intérêts, la justice et la décence élémentaires. Malheureusement, l’Ossétie du Nord et l’Ingouchie ont répété les pires exemples de leurs voisins lors des élections.

Mais le plus triste, c’est que Moscou est en train de rejoindre les rangs. Dans la capitale, six de nos candidats ont remporté les élections avec confiance – Rashkin, Obukhov, Parfenov, Udaltsova, et Lobanov ont montré une avance certaine dans les votes. C’est alors que les autorités ont décidé de se lancer dans la tricherie électronique.

L’année dernière, lors du dépouillement des votes sur les amendements constitutionnels à Moscou, les résultats du vote électronique ont été rendus publics en une demi-heure. Cette fois, nous avons attendu 10 heures. Et, il s’est avéré que Russie Unie a gagné partout dans la capitale. Pouvez-vous croire que cela pourrait se produire dans une région, où même les sociologues et politologues officiels fixent depuis de nombreuses années le niveau le plus élevé des humeurs de l’opposition ? Et cela ne les mènera pas loin, après que Moscou ait été assuré de devenir soudainement l’avant-poste électoral du parti au pouvoir. Au contraire, ces sentiments ne feront que s’intensifier et toucher un nombre croissant de citoyens.

– Allez-vous contester ces résultats ?

– Nous avons déjà préparé des actions en justice, et nous avons tenu des réunions avec les députés du KPRF dans tout le pays. Nous chercherons la vérité et la justice, car ce qui s’est passé lors de cette élection est inacceptable et indigne.

Le parti au pouvoir, dans une période difficile et responsable, a fait son choix : cannibalisme des retraites, politique financière et économique à la Gaidar et Tchoubais. Et maintenant, il a également choisi de camoufler ses manigances au moyen des “trois jours” et du vote électronique à distance. Mais le déguisement n’est pas convaincant. Le public n’est plus dérouté par de telles astuces.

Lors de la réunion avec Poutine, j’ai dit sans détours : lors de la première réunion de la Douma d’État, il faut prendre la décision d’enquêter sur tous les actes de fraude. Et mettre en place une commission crédible et professionnelle pour s’en occuper. Le président semble avoir accepté. Voyons comment se comportera Russie Unie.

En effet, l’introduction du vote électronique total ne nécessite ni commissions électorales ni observateurs – il suffit de quelques programmeurs pour obtenir le résultat souhaité. En substance, le vote électronique conduit à la destruction du système des partis et, en fin de compte, à la destruction du pays, qui est privé de la possibilité d’influencer au moins partiellement les politiques menées par des moyens pacifiques.

Tout comme Eltsine, Gorbatchev, Iakovlev et Chevardnadze ont trahi le PCUS et les idéaux des travailleurs en leur temps, Russie Unie trahit aujourd’hui l’État russe et sa stabilité.

C’est la voie vers la destruction du pays – et nous nous battrons contre ce chaos politique.

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1 Commentaire

  • Jean François DRON
    Jean François DRON

    c’est triste à dire, mais quel que soit le pays dirigé par des gens de droite ou de fausse gauche on assiste toujours aux mêmes magouilles visant à dévaluer l’influence du vote communiste.

    Répondre

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