Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Faire autre chose…

Katia et moi, tous ceux qui nous ont rejoint et qui font que les colis s’accumulent, rien que dans lajournée de hier 2400 masques, une caisse de gel hydraulique, du voltarène, du doliprane pour les enfants, des trousses pour diabétique , des antibiotiques, des cartons de doliprane… et ça continue aujourd’hui et lundi dans un rayon étroit d’un quartier du centre ville de Marseille. Très peu de gens organisés politiquement ou syndicalement et en tout les cas tous agissant à titre individuel… le voisin qui vient donner un coup de main pour transporter les colis de chez moi à chez katia, pour qu’elle établisse les listes des produits, les répartissent entre divers hôpitaux. Nous cherchons le moyen de transporter de l’insuline qui a besoin du froid…

Hier dans la chaleur- vers midi- pour véhiculer dans mon petit caddy les médicaments que je venais de collecter, j’ai eu un début de fatigue intense, un inconnu, a tiré à ma place jusque chez moi le petit chariot pourtant bien léger. A un moment nous nous sommes assis tous les deux sur un banc, à l’ombre des muriers du boulevard d’Arras, et il m’a raconté sa vie. C’est un éthiopien, un disciple du négus,Haïlé Sélassié. les rastas de la jamaïque, Bob marley sont les héritiers de ce vieux culte étrange etconsidèrent que ces gens là sont les dirigeants légitimes de la terre… Parce qu’ils ont refusé l’invasion fasciste de Mussolini? mais surtoutparce qu’ils prétendent descendre de la reine de Saba et du roi Salomon, et en avoir reçu le dépot esotérique de tous les sycrétismes… Un étrange culte dans de fantastiques églises éthiopiennes mais cette ascendance mythique ne leur accorde aucun privilège simplement l’appartenance à l’humanité consciente,et l’homme à côté de moi de m’expliquer que cela lui fait dubien de m’aider… qu’il faut tout faire d’abord pour se diriger soi-même vers la paix… . Moi l’athée intellectuelle et lui le mystique africain , dieu sait pourquoi ayant atterris dans ce quartier nous nous reposions appuyés sur un caddy transportant des dolipranes pour Cuba, l’île communiste où la politique est une éthique… Faire le peu qu’on peut vaut mieux que tous les discours d’aujourd’hui… Et je n’ai jamais été aussi peu tenté par une croyance qu’en ce moment mais cette idée de l’importance de l’accord avec soi-même comme bilan d’une vie nous était commune… étrange… l’amour aux temps du choléra comme l’écrirait Gabriel Garcia Marquez… Mon quartier c’est l’univers de cent ans de solitude, le village imaginaire de Macondo.

Et pendant ce temps là la France continue ses gesticulations …. Comment être sur laphoto du pouvoir etcomment dire sa peine,son incapacité à comprendre ? Ce matin j’ai atteint la limite de ce que ces folies , ces danses macabres, ces pitreries de bobos ont encore de supportables quand on mesure ce que l’humanité traverse et pas seulement à Cuba… la situation en Inde, celle du Maghreb, pas seulement laTunisie… Une chance quand il n’y a pas la guerre de surcroit sous des prétextes humanitaires… un ami m’écrit depuis Alger, il y a eu dans un quartier 34 morts et les centres de vaccination sont pris d’assaut… c’est radio trottoir qui amplifie chaque fait mais qui dit néanmoins une évolution partout… Incompréhensible cette manière française de donner du grain à moudre à toutes les folies antivaccinales, tout en affirmant qu’on est pour le vaccin y compris qu’on est soi-même vacciné (pourquoi pas je ne suis pas antivaccin j’ai même un ami vacciné) …

Chaque individu comme un univers, à lui seul une tour de Babel menacée d’effondrement et desimbéciles en train d’exploiter ces peurs, ces fissures, l’oeil fixé sur les sondages, prêts à n’importe quoi pour rester sur le photo, celle d’une estrade désertée par la foule qui à quelque centaine de mètres hurle sa peur … tandis que ceux qui au ras de la vie, ont encore un peu de bon sens vaquent à leurs occupations …

La démagogie n’est pas une politique, pas plus que les déclarations de soutien àCuba non suivies d’effets concrets sur le terrain, n’ont un sens, pas plus que les appels à l’unité qui ne sont que chantage d’une poignée sur tous pour être anti-populaire, anti-anti-impérialiste, force d’inertie…. Quand on est désormais à des kilomètres de la vie de chacun, il faut avoirlecourage de positions d’Etat :soit l’obligation vaccinale pour tous les adultes soit un pass sanitaire. Mais croire que faire simplement “de la pédagogie” suffira est un leurre surtout quand on est hors sol. Il est parfois du rôle de l’Etat d’imposer au nom de l’intérêt collectif comme on l’a fait pour les 11 vaccins obligatoires et celui qui le fait est plus reconnu que ceux qui flattent les caprices individuels et une “pédagogie” qu’ils sont incapables de mettre en oeuvre. .Il y a trois choses disait Freud que l’on ne peut pas faire, psychanalyser, éduquer et gouverner parce que les trois dépendent des sujets pris dans l’histoire… A cuba, ils ontvisiblement acquis une expérience dans le domaine de ceux qui aujourd’hui face au blocus, à l’invasion crient “soy Fidel”…On peut parler de dictature, la véritable dictature c’est celle qui par individualisme forcené vous fait accepter celui qui va a contrario des intérêts de tous au nom d’une poignée…

Alors voilà ce que j’écris sur face book et ça tiendra lieu d’annonce jusqu’à notre retour de Turin..;

Danielle Bleitrach

Public

IL Y A DES LIMITES EN TEMPS D’EPIDEMIE ET VOUS ETES EN TRAIN DE LES FRANCHIR . JE PRENDS UN TEMPS DE DISTANCE, CELUI DE L’ECOEUREMENT

L’ignominie de ceux qui défilent aux côtés de l’extrême-droite des anti-vaccins donne envie de gerber. Mais la manière dont des dirigeants syndicaux et des députés communistes ont des positions inaudibles digne de la FI fait la démonstration que celui qui a la capacité de dirger la France c’est Macron et le capital… par vos stupidités libérales libertaires vous faites oublier l’incurie de ce pouvoir en matière de santé et de gestion de l’épidémie… je prends des vacances en espérant que cet honteux épisode d’opportunisme ne marquera pas trop l’esprit des Français qui sont à mille lieux de vos arguties…

Danielle Bleitrach

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