Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Pourquoi le capitalisme européen a perdu son rang

On ne le leur fait pas dire … Ce que nous avons entendu nous comunistes quand nous disions premièrement qu’il fallair défendre l’industrie française, deux que l’UE nous conduisait au désastre… Encore aujourd’hui, quand Fabien Roussel refuse l’Etat du seul assistanat et réclame de reconstruire l’économie, l’industrie en même temps que les services publics, combien d’illusions subsistent… Le capital européen est en pleine dérive et il entraîne toute la population dans son sillage, la preuve est faite qu’il faut rompre avec lui. (note de danielle Bleitrach)

 The Economist Il y a 2 heuresJ’aime|12Au G7, le retour de l’entente cordialeLa stat monstrueuse de Ronaldo© J. Wilson/The New York Times/Redux/Réa 703 Actu Monde P32-33FILE — Apple’s new headquarters in Silicon Valley, which was constructed with an acute awareness that the building sits in earthquake country, in Cupertino, Calif., March 15, 2019. Apple’s “spaceship” headquarters are in one of the f

Le poids de l’Europe dans le club des géants mondiaux du business s’est effondré, notamment dans les secteurs d’avenir. Les raisons : un manque d’entrepreneurs, de capitaux, et un marché unique qui fonctionne mal.

L’Europe industrielle est en déclin. Au début du xxie siècle, 41 des 100 plus grandes entreprises mondiales y étaient basées. Elles ne sont plus que 15 aujourd’hui. Il fut une époque pourtant où l’Europe avait du poids. Au cours des dernières décennies, Nokia, Nestlé ou BP comptaient parmi les dix plus grosses sociétés mondiales en termes de capitalisation boursière. Aujourd’hui, une société européenne figure dans le Top-20 mondial de temps à autre. Cette perte de leadership s’explique, en partie, par l’émergence de la Chine. Pourtant, les sociétés américaines ont renforcé leur position dans le peloton de tête global. Les européennes, comme les japonaises, n’y sont pas parvenues.

Certains Européens se disent : et alors ? Beaucoup d’entre eux préfèrent une cohorte de PME, sur le modèle du Mittelstand allemand, à une poignée de géants. Mais s’il se poursuit, l’affaiblissement des capacités industrielles de l’Europe finira par avoir de lourdes conséquences. Sans socle industriel solide, l’appel des dirigeants européens à l’« autonomie stratégique » restera vain. En matière de big business, les Etats-Unis courent en tête depuis plusieurs décennies. Mais l’irruption de la Chine sur la scène internationale a écarté nombre d’acteurs occidentaux. Désormais, plus de 160 des plus grosses entreprises mondiales sont chinoises, quatre fois plus qu’il y a vingt ans. Du coup, la rivalité s’est exacerbée entre les américaines et les européennes. Et c’est là que l’Europe a décroché.

En 2000, les dix plus grosses sociétés européennes valaient 4 600 milliards de dollars, elles en valent 8 900 aujourd’hui. Les américaines, elles, sont passées de 7 400 à 26 000 milliards de dollars. Pourquoi les Européens se sont-ils laissés distancer ? Première raison : les entreprises européennes ont été moins bien gérées. Dans la majorité des secteurs, les acteurs dominants sont américains. Leurs avantages en termes de profits et de croissance des ventes sont souvent minces, mais ils s’accumulent au fil du temps.

L’article se termine sur cette conclusion … Quels sont les atouts : tout simplement ce qui a survécu à la vague néolibérale et qui n’a pas été totalement détruit… (DB)

Fort heureusement, l’Europe a des atouts dans sa manche. Des services publics aux grandes compagnies d’énergie, ses entreprises se sont plus verdies que leurs homologues internationales. Ses universités sont toujours de classe mondiale. Mais elle fait également face à des défis spécifiques. A commencer par la démographie : le Vieux Continent compte davantage de personnes âgées de plus de 65 ans que de jeunes de moins de 15 ans, et la montée des populistes rend plus difficile une accélération de l’immigration. Autrement dit, les leviers sont peu nombreux pour aider les entreprises à devenir compétitives à l’échelon mondial. Le plus évident, à savoir l’approfondissement du marché unique, a disparu de l’agenda politique. Aiguiser la concurrence en Europe est essentiel pour créer des sociétés susceptibles d’acquérir un poids mondial. Le chemin vers le business global commence chez soi.

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