La peur du communisme, le grand argument de l’Amérique latine a des effets indéniables sur la bourgeoisie mais de moins en moins d’impact sur les couches populaires… Une tendance ? (note et traduction Danielle Bleitrach histoire et société)
Le politologue a affirmé que la campagne électorale au Pérou était sous le signe du « fantôme du castrochavisme ».
AM 750
Le sociologue et politologue Atilio Boron a analysé le déroulement des élections au Pérou et a assuré que le candidat de gauche, Pedro Castillo, « représente quelque chose d’authentique ». « Il est arrivé en tête au premier tour par hasard », a-t-il affirmé.
Depuis des heures et même avec le dépouillement en cours, Castillo a continué à mener les résultats en obtenant 50,076 pour cent des voix contre 49,924 pour cent obtenus par la candidate de droite Keiko Fujimori, alors qu’il ne restait plus que 6 pour cent des voix.
Ce dernier pourcentage a constitué un tournant – en partie – en regard d’un résultat qui avait favorisé Keiko toute la matinée, et il a confirmé la tendance apparue au fur et à mesure que le décompte avançait, qui rétrécissait de plus en plus la différence.
« Il était prévisible que l’élection allait être très disputée, il y avait toute une opération d’intimidation, de terrorisme médiatique, et de menaces dans les entreprises où les dirigeants ne craignaient pas de dire aux travailleurs que si Castillo gagnait, ils allaient fermer les usines et les ouvriers seraient au chômage », a déclaré Atilio
Castillo représente quelque chose d’authentique, c’est Psico, c’est ‘le péruvien’. Il n’avait pas de Duran Barba, pas de consultant de campagne. Il est inattendu, menaçant, il est très roturier, et la droite en est effrayée », a affirmé Boron.
En outre, l’analyste a souligné que le candidat de gauche « est arrivé au premier tour presque par hasard » quand il y avait 16 candidats possibles à la présidence. « Personne ne donnait la possibilité qu’il sorte en tête au premier tour », a-t-il souligné.
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