Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Non à l’anticommunisme et à la falsification de l’histoire

Voici une des deux pièces au dossier d’aujourd’hui sur les étranges silences du secteur international du PCF, il s’agit d’un compte-rendu de Andrei Doultsev, notre quasi correspondant de la Pravda, sur la conférence qui s’est tenue au Portugal, concernant le négationnisme de l’UE sur l’URSS et sur le communisme. Notons la présence de Vincent Boulet au nom du PCF et le discours offensif qu’il a prononcé sur le sujet, quel dommage que ce personnage clé tant sur le plan financier que sur celui de l’antisoviétisme et des relations harmonieuses avec les fondations allemandes se soit gardé pour lui cette brillante intervention et plus généralement sur la tenue de la conférence comme nous le commentons par ailleurs. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

N° 51 (31111) 20 mai 2021

Auteur : Andrey DULTSEV, corr. “Pravda” en Europe occidentale.

https://gazeta-pravda.ru/issue/51-31111-20-maya-2021-goda/net-antikommunizmu-i-falsifikatsii-istorii/?sphrase_id=108916

Des dizaines de milliers de personnes en Allemagne ont célébré le jour de la libération du fascisme le 8 mai et le jour de la victoire du peuple soviétique dans la Grande Guerre patriotique le 9 mai. Les antifascistes et les communistes allemands n’ont été empêchés ni par la quarantaine ni par le rejet répété par le parlement allemand de la proposition du Parti de gauche d’approuver le 8 mai comme jour férié – le jour de la libération du fascisme, comme c’était le cas à l’époque de la RDA. Des combattants de la paix et des communistes en Allemagne se sont réunis dans les mémoriaux et cimetières soviétiques de soldats de l’Armée rouge pour honorer la mémoire des soldats soviétiques et des citoyens de l’Union soviétique – un pays qui a subi le plus gros de la guerre et a joué un rôle décisif dans la libération des États européens du fascisme. Face aux manœuvres en cours de l’OTAN à la frontière russe et à la militarisation croissante des pays européens, ils ont appelé à la paix avec la Russie.

Plusieurs centaines de participants ont assisté à un rassemblement commémoratif sur les hauteurs de Seelow dans la région Merkisch-Oderland du Brandebourg, organisé par le Parti communiste allemand et le Parti de gauche. L’un des orateurs à la réunion était Anja Meves, au nom de la Berlin Peace Bell Society. Meves a qualifié de “grande chance” le fait qu’elle soit née 13 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale en RDA, un pays dans lequel la lutte pour la paix et le désarmement était une priorité constitutionnelle. Elle a souligné que les années passées dans l’organisation pionnière, puis dans l’Union de la jeunesse allemande libre et le SED, l’ont façonnée en tant que personne et l’ont rendue inébranlable dans la lutte pour la paix et le désarmement nucléaire : « La situation actuelle me fait peur. Comme l’URSS dans le passé, la Russie a été déclarée ennemie numéro un. La RFA s’arroge le droit d’imposer des sanctions, et les soldats allemands marchent à nouveau le long des frontières russes.Tout cela n’est pas dans l’intérêt de la plupart des gens dans ce pays. Si la “guerre froide” se transforme en une “guerre chaude”, alors il est possible que l’Allemagne devienne un théâtre d’opérations.”

Le 19 mai, à l’invitation de la délégation du Parti communiste portugais au sein du groupe de la Gauche unitaire européenne et de la Gauche verte du Nord, une conférence en ligne « Non à l’anticommunisme et à la falsification de l’histoire – au nom de la paix et la justice, contre le fascisme et la guerre” s’est tenue au Parlement européen, au sein de laquelle des représentants du Parti communiste de la Fédération de Russie, du Parti communiste portugais, du Parti progressiste des travailleurs de Chypre, du Parti communiste de Bohême et Moravie, des Partis communistes allemand et français, du Parti des travailleurs de Belgique, du Parti communiste espagnol, du Parti communiste d’Ukraine et d’autres pays.Les participants à la conférence ont repris la volonté des communistes et antifascistes européens de condamner la falsification de l’histoire et l’avancée des forces d’extrême droite et fascistes en Europe et ont fermement condamné la résolution scandaleuse du Parlement européen du 19 septembre 2019 “l’importance de préserver la mémoire historique pour l’avenir de l’Europe”, visant à affirmer auprès du public occidental l’idée d’une équivalence entre l’URSS et le Troisième Reich pour le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Ulrich Schneider de la Fédération internationale des combattants de la résistance a déclaré que cette comparaison en elle-même n’est pas seulement un mensonge historique, mais aussi une tentative effrontée de blanchir le fascisme et de justifier les actions des nazis en Ukraine, dans les pays baltes et en Europe de l’Est. Les représentants des partis communistes européens ont souligné que l’anticommunisme dans les États européens met en péril les acquis sociaux de l’après-guerre – par exemple, s’exprimant au nom du PCF, Vincent Boulet a partagé l’expérience de la France, où le dénigrement du communisme vise à détruire le système de sécurité sociale créé en 1946 par les efforts des communistes qui faisaient partie du gouvernement de coalition d’après-guerre.

Gunther Pohl, représentant du Parti communiste allemand, a souligné : en RFA après la guerre, aucune leçon n’a été tirée du fait que le fascisme est une dictature du capital financier, et les vrais coupables de l’établissement de la dictature nazie n’ont pas été traduits en justice , tandis que la première expérience de construction du socialisme sur le sol allemand – l’expérience de la RDA –est présentée, afin de blanchir le fascisme,comme « totalitaire ».

“L’anticommunisme est une atteinte à la liberté, aux droits et à la démocratie, nous assistons à une “droitisation” rapide des pays européens, ont déclaré les communistes espagnols, tandis que le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie D.G. Novikov a souligné qu’en Russie également, le révisionnisme historique n’a pas été vaincu et continue d’être une menace pour les fondements de la société et de la mémoire historique. Le meilleur exemple était d’année en année les décorations factices construites devant le mausolée de V.I. Lénine sur la Place Rouge lors du défilé du jour de la Victoire le 9 mai, alors que c’est le Mausolée qui est l’élément central de l’ensemble de la place :  c’est de sa tribune au défilé du 7 novembre, le jour de l’anniversaire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre, ainsi que le jour de la légendaire Parade de la Victoire le 24 juin 1945, que Staline s’est adressé au peuple soviétique.

Dans le contexte de la rhétorique féroce russophobe et antichinoise des  gouvernements des pays occidentaux, poussant aux sentiments militaristes,  allant de pair avec l’anticommunisme, la lutte pour la paix devient extrêmement nécessaire – la conférence a souligné l’unité et la solidarité des communistes dans la lutte contre le fascisme, pour la paix, la liberté, la démocratie et les droits des travailleurs.

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