Il est question ici du syndrome de la Havane, c’est-à-dire la manière dont un petit pays résiste au Goliath américain et est accusé alors de terrorisme. Effectivement les “hampes de la Havane” dont il est question ici et qui jouxtent l’ambassade des États-Unis portent autant de drapeaux cubains que l’attentat terroriste perpétré par Miami et la CIA contre un avion de ligne qui transportait des sportifs cubains a eu de victimes après avoir été abattus. Il y a explique Dimitri Novikov dans ce renversement des culpabilités un renouveau du fascisme, partout autour de la Russie les USA et leurs alliés européens tentent d’organiser la russophobie, la haine mensongère et ce n’est pas un hasard si leurs alliés s’avèrent avoir des sympathies nazies. Ce pourrissement est mensonger, il finit par blanchir le nazisme et ne viser plus que les communistes dont on falsifie l’histoire. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
Ceux qui, 75 ans après le Tribunal de Nuremberg, tentent de blanchir les complices d’Hitler, n’ont aucune excuse. Cette conviction a été exprimée par Dmitry Novikov, vice-président du Comité central du KPRF, le 31 mai, dans l’émission sur la Première chaîne”Vremia pokazhet” [qui vivra verra, NdT].
Sergei Kozhemyakin
2 juin 2021-06-02
Le premier sujet abordé a été les nouvelles accusations portées par les pays occidentaux contre la Russie. Certains d’entre elles ne peuvent être qualifiées que d’absurdes. Il s’agit notamment d’allégations selon lesquelles des “hackers russes” auraient lancé des cyberattaques, et de “révélations” selon lesquelles Moscou aurait perpétré des attaques contre des diplomates américains. Il est allégué que les services spéciaux russes utilisent une sorte d’arme à énergie spéciale. Une arme utilisée pour la première fois à Cuba, ce qui lui a valu le nom de “syndrome de la Havane”.
Dmitry Novikov a souligné que le terme “syndrome de La Havane” peut être utilisé dans un autre sens – comme “la capacité de petits pays, défendant leur indépendance nationale, à résister même à des “alligators” aussi grands que les États-Unis”. Commentant la vidéo accompagnant le programme, le représentant du parti communiste a attiré l’attention sur la promenade du Malecon à La Havane : “Il y a une file de hampes de drapeau près de l’ambassade des États-Unis. Et lorsque les Américains ont tenté de faire diversion en plaçant des informations et des slogans anticubains sur la façade de leur mission diplomatique, le gouvernement cubain a placé tant de drapeaux cubains sur ces mâts que plus rien ne pouvait se voir. C’est également dans ce sens que j’utiliserais l’expression “syndrome de La Havane”. Il faut être capable de résister dans n’importe quelle situation et alors la victoire viendra”.
Dmitry Gueorguiyevich n’était pas d’accord avec la position des participants libéraux du programme, qui ont fait valoir que la Russie doit par tous les moyens éviter d’être soupçonnée d’activité contre les intérêts de l’Occident. “Lorsqu’on entend une nouvelle accusation selon laquelle une sorte de cyberattaque contre les États-Unis a eu lieu, et qu’on prétend que ce sont des hackers russes qui l’ont fait, je souhaite tellement que la formule “les mots acquièrent une force matérielle” devienne une réalité. En effet, pour se défendre contre d’éventuelles cybermenaces, la Russie doit être capable de contre-attaquer et doit développer des technologies appropriées”, a souligné Dmitry Novikov.
Le bloc thématique suivant du programme était lié à l’ancien camp de concentration nazi “Dulag-142” dans la région de Briansk. Selon des calculs préliminaires, en deux ans, 40 000 soviétiques y ont été tués. À cet égard, le camp est souvent appelé le “Buchenwald de Briansk”. Le 30 mai, les fouilles ont commencé sur le site des fosses communes dans le cadre du projet fédéral “Sans délai de prescription”. Cela fournit de nouveaux matériaux pour lancer des poursuites concernant le génocide des peuples de l’URSS.
Dans ce contexte, les tentatives de réhabilitation des criminels nazis et de leurs complices se poursuivent. À l’occasion de la fête de la ville de Kiev, les habitants se sont vu proposer un jeu macabre : “tirer sur les Moskals”. Une galerie de tir spécialement construite comprenait des silhouettes du Kremlin, du mausolée de Lénine et des figures humaines. Non seulement des adultes, mais aussi des enfants étaient invités à participer à cette sinistre mascarade.
Les participants aux émissions de télévision de droite n’ont cependant pas abandonné leurs spéculations sur les thèmes historiques, même après. Le journaliste américain Michael Bohm a déclaré qu’au même titre que le génocide du peuple soviétique par l’Allemagne hitlérienne, le “génocide” perpétré par le régime de Staline devrait également être reconnu.
“Arrêtez de lire Soljenitsyne à longueur de nuit ! – Dmitry Novikov a conseillé. – Si vous le faites, vous nous reproduirez d’autres chiffres de ce type. Nous venons de voir deux fois des images terribles. Tout d’abord, des images terribles de fosses communes pendant la Grande Guerre patriotique, puis des images montrant comment le terrain est préparé en ce moment même dans les rues de Kiev pour de nouveaux crimes. Quand dans la conscience – non, même dans le subconscient ! – d’un enfant est suggéré l’amusement de tuer un “Moskal”, alors ne soyez pas surpris si demain renaît à nouveau ce que nous espérions avoir été enterré au Tribunal de Nuremberg. Et, peut-être, il renaîtra sous une forme encore plus terrible”.
Des libéraux comme Kirill Yakovlev et Vadim Chankin ont tenté de perturber le discours du vice-président du KPRF en criant que les événements de Kiev étaient soi-disant un incident isolé. “Même si une mère apprenait à sa petite fille à tuer des ‘Moskals’ à la maison dans un cagibi, ce serait inacceptable. Mais elle le fait dans la rue et devant les caméras de télévision ! – a objecté Novikov avec indignation. – Et ne m’interrompez pas ! Nous discutons maintenant d’un sujet important, où vous devez écouter attentivement, et non pas crier. Oui, il est possible et nécessaire d’interrompre les nazis odieux !”.
Parlant du camp de la région de Briansk, Dmitry Georgievich a suggéré de ne pas l’appeler “un deuxième Buchenwald” : “Le mot “Dulag” devrait devenir aussi connu dans le monde que le mot “Buchenwald”. C’est un maillon très important de la chaîne des crimes qui ne doit pas se répéter. Nous devons tout faire pour que l’initiative de reconnaissance du génocide du peuple soviétique soit soutenue par de nombreuses forces sociales, et pas seulement dans notre pays. Ainsi, en Russie, le soutien de l’idée est nécessaire non seulement au niveau public, mais aussi au niveau de l’État”.
Selon D.G. Novikov, les technologies des fascistes qui se jouaient des nations sont utilisées jusqu’à aujourd’hui : “Lorsque les hitlériens ont créé des organisations nationalistes d’Ukrainiens, de Biélorusses ou de Russes dirigées par Vlasov, c’était un projet avec un objectif à long terme. Les nazis allaient gagner, après tout, avec le soutien de ces ordures. Et ensuite, ils avaient l’intention d’utiliser ces groupes pour poursuivre la destruction des parties encore récemment fraternelles du même peuple soviétique. Donc les Lettons brûlaient les Russes, et les Ukrainiens brûlaient les Lettons. Et toutes les “justifications historiques” étaient déjà fournies pour cela.
Dmitry Novikov a rappelé que selon le plan “Ost” et d’autres documents hitlériens, 75 % des Biélorusses et 65 % des Ukrainiens étaient censés être “nettoyés” du territoire où ils vivaient : “Comprenez-vous ce que cela signifie ? Et vous prouvez ici que les Banderistes sont des gens bien. Non, ce sont des fascistes et des ordures comme Hitler et toutes ses hordes. Si vous ne voulez pas faire couper votre micro ici, quand vous dites de telles choses, chacun de nous a le droit d’aller couper votre micro par lui-même. Parce que les fascistes ne peuvent être défendus ni formellement, ni légalement, ni moralement. Et quelle que soit la manière détournée dont vous vous y prenez, tout citoyen a le droit de mettre fin à cette abomination. Ici, dans le studio, y compris”.
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