photo: Doriot aide à coller des affiches pour la légion anti-bolchévique en uniforme allemand…
Réponse de Fabien Roussel sur France info au journaliste qui demandait si Macron avait eu raison de faire sa vidéo avec MacFly & Carlito sur Youtube “Emmanuel Macron est un champion pour communiquer… Dans communiquer, y’a com’, mais pas que …”
Oui Fabien Roussel et je lui en suis reconnaissante tente d’imposer un débat politique qui ne soit pas de la com qui vous nique mais un débat d’idées ancré sur les luttes. Quitte à ce que ces idées bousculent les lignes ossifiées et les camps d’une vie politique qui ne correspond plus au vécu de chacun. Ce qui produit abstention et votes à l’extrême-droite en particulier dans la classe ouvrière et les couches populaires.
Il y en a qui se prétendent à gauche qui en revanche ne renoncent ni aux mensonges, aux attaques outrancières qui nourrissent la “com” des stéréotypes les plus éculés… et qui prétendent qu’en répétant des mensonges on crée vérité… Ils sévissent comme l’extrême-droite à laquelle ils empruntent les méthodes.
Ainsi en est-il de l’imbécile venu ce matin sur Facebook traiter Fabien – “Doriot”-Roussel… J’ai bloqué le dit imbécile, comme dorénavant je conseille de bloquer tous les individus qui n’ont aucun programme, aucune action à proposer. Des gens qui n’ont rien, semble-t-il à proposer mais tentent de survivre en s’acharnant sur le PCF. Il y a les grenouilles qui pensent se faire aussi grosses que le bœuf, ceux qui espèrent conjurer leur propre affaiblissement, leur absence totale de stratégie politique… Tous ont ceci en commun qu’il sont incapables de la moindre autocritique et pour l’éviter crient “haro sur le PCF”. Ceux, qui partout interviennent pour poser les mêmes questions sans jamais s’intéresser aux réponses et ne cherchent qu’à faire même oublier ce qui a été réellement exprimé. Ce sont là des méthodes dignes du rassemblement dit national. Et je m’interroge sur les leaders qui produisent de telles dérives chez leurs affidés… attention le parcours d’un Doriot n’est effectivement pas loin quand on en arrive à de tels expédients !!! …
Quand par pure haine on tente de dévoyer le débat, le limiter à des petites phrases, à des procès d’intention… Alors même que les communistes sont dans un processus de réflexion et d’action qu’ils mènent certes à partir de ce à quoi on a tenté de les réduire, une absence de formation, un rassemblement pour le rassemblement alors que la gauche est en pleine débâcle, une rupture avec l’internationalisme prolétarien, mais avec courage et honnêteté comme Fabien Roussel, ils se revendiquent communistes et dénoncent leur rupture avec la classe ouvrière, les couches populaires. Eux au moins ont eu le courage de donner un coup d’arrêt et de procéder autrement. Respecter ce processus, l’aider est ce que devrait choisir tout communiste…
Quand on n’est plus qu’insulte, haine et acharnement sur ce qu’on espère introduire comme un coin entre le militant et le candidat… en ce moment on brode autour de la participation à la manifestation de la police, pour dévoyer le débat, faire porter tous ses coups sur ceux qui osent penser et agir autrement, cela n’a aucune excuse. En ce qui me concerne j’ai dit que tout en sachant que je ne reviendrai jamais au PCF, parce que je ne peux pas plus que vous oublier les injustices dont j’ai été abreuvée, je ne confond pas ressentiment légitime et choix politique. A ce titre, je me félicite de constater que le candidat communiste reprend le thème de la sécurité et le débarrasse de ses relents xénophobes et du tout répressif, cher à la droite et à l’extrême-droite…
Jamais je n’accepterai de confondre mon histoire personnelle avec les combats historiques, comme me l’a dicté Aragon un jour “Être communiste, ce n’est pas confondre l’Histoire et les petites histoires… ” et je reste communiste sans être au PCF, j’ai cru qu’il en était de même de vous, mais visiblement je me suis trompée pour certains et le tri est en train de se faire… Pendant ce temps-là je vois que Roussel continue sa campagne contre Macron et contre le capital, leur réserver ses coups et faire des propositions… et la balance penche du côté d’une telle campagne…
Parce que voilà effectivement ce qu’il dit sur la “sécurité” sur le rôle de la police :
Droit à la sécurité : Fabien Roussel défend “une police nationale de proximité”.
Dans une tribune adressée à l’Humanité, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français et candidat à la présidentielle, estime que la gauche “doit prendre à bras-le-corps les questions d’insécurité qui gangrènent l’existence de tant de villes et quartiers populaires”.
J’ai défendu l’idée que la gauche devait prendre à bras-le-corps les questions d’insécurité qui gangrènent l’existence de tant de villes et quartiers populaires. C’est la raison pour laquelle j’ai participé, avec d’autres parlementaires et élus du PCF au rassemblement des syndicats de policiers, le 19 mai, devant l’Assemblée nationale. Oui, il y a des fonctionnaires de police qui espèrent voir la gauche à leurs côtés. Nous ne laisserons jamais les questions de sécurité aux mains d’incendiaires qui ne cessent de nourrir une très dangereuse instrumentalisation avec des surenchères liberticides.
Je propose une réponse progressiste et républicaine offrant à la fois la sécurité et l’égalité, la tranquillité pour toutes et tous, et de nouveaux progrès sociaux.
Partout dans le pays, les élus locaux des quartiers et des villes populaires savent combien les problèmes d’insécurité, de délinquance, de trafic sont un véritable poison. La sécurité est un droit fondamental qui doit être garanti à tous nos concitoyens, quel que soit leur lieu d’habitation. C’est un service public qui ne peut pas être vendu à des sociétés privées comme le prévoit la loi « sécurité globale » du gouvernement. Nous proposons la création d’une véritable police nationale de proximité, avec le recrutement de 30 000 agents, formés, bien encadrés, correctement rémunérés.
Nous contestons la politique du chiffre imposée par ce gouvernement comme les choix faits en matière de maintien de l’ordre.
Le procès sur le prétendu laxisme de la réponse judiciaire sert aujourd’hui de prétexte pour ne plus parler de l’indigence des moyens accordés à notre Justice. Ce gouvernement, comme les précédents, a provoqué de véritables déserts judiciaires ! Je garde en mémoire ces rassemblements des robes noires, avec tous ces avocats qui dénonçaient la fusion des tribunaux et la réforme Belloubet. Nous sommes les baudets de l’Union européenne avec 11 juges pour 100 000 habitants soit deux fois moins que la moyenne européenne (rapport publié par la commission européenne en octobre 2020) ! Quant au code pénal, il n’a cessé d’être durci au cours des dernières années : il ne saurait satisfaire un désir de vengeance, il doit sanctionner justement les délits et les crimes tout en visant à la réinsertion du maximum de condamnés.
Cette démarche, pour permettre à la Police et à la Justice d’exercer pleinement leurs missions au service des principes de la République et de l’État de droit, ne saurait être dissociée d’une réponse forte et claire en matière d’éducation, de justice sociale, d’insertion sociale et professionnelle, d’égalité réelle.
Des territoires de notre République ne sont pas « perdus ». Ils ont été délaissés et même abandonnés du fait des politiques d’austérité menées au fil des derniers quinquennats et aggravées par l’actuel pouvoir alors que les populations qui y vivent ont justement besoin de plus de politiques publiques pour affronter les conséquences du chômage, des bas salaires et de la précarité. Ce qui tient encore est le résultat d’une combativité intacte et d’un courage exceptionnel d’élus locaux, de bénévoles associatifs, d’agents des services publics, de familles, de citoyennes et citoyens qui sont la richesse de notre pays. Ils sont les experts de leur territoire. Ils savent comment faire. A chacune de mes rencontres, ils me disent combien des solutions sont à portée de main. A chaque fois, il est question de service public, de leur indispensable retour et de leur développement, de réponse au plus près des populations, en prenant à bras le corps l’ensemble des problématiques de vie. Un exemple : on parle en ce moment des enjeux démographiques. Eh bien, nous avons besoin de crèches publiques, d’une grande politique publique de la petite enfance.
Il n’y a pas d’un côté, les questions de sécurité et de l’autre, les revendications sociales car, on le sait bien, à ce jeu-là, c’est l’insécurité générale qui progresse et l’horizon qui s’obscurcit avec de lourdes menaces pour notre vie démocratique. La République doit, par conséquent, sécuriser toutes les dimensions et tous les âges de la vie. C’est ainsi que nous relèverons le défi des jours heureux.
Danielle Bleitrach
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