ENSEMBLE SUR LA LUNE
L’exploration de l’espace infini est le rêve commun de l’humanité. La Chine encourage le développement innovant de la science aérospatiale, de la technologie et des applications spatiales et développe activement la coopération internationale avec la Russie. Entre nous si Chinois et Russes y avaient pensé il y a trente ans cela m’aurait personnellement arrangée… La faute à qui ? Comme me le disait avec sagesse récemment un ami russe quand un couple divorce chaque partie a d’excellentes raisons desquelles il vaut mieux ne pas trop faire état en cas de réconciliation. Mais il est vrai que la conquête spatiale ensemble fait rêver en particulier nous communistes, pour qui le futur humain est notre survie, enfants de Marx mais aussi de Spinoza, même si nous sommes devenus plus réalistes… (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
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La Chine et la Russie construiront conjointement une station lunaire scientifique internationale
Récemment, l’Administration spatiale d’État de la République populaire de Chine et la société d’État russe Roscosmos ont publié une déclaration conjointe sur la coopération dans la construction d’une station lunaire scientifique internationale (SLSI). Le message dit que la SLSI sera disponible pour tous les pays, organisations internationales et partenaires intéressés par la coopération dans la planification, la justification, la conception, le développement, la mise en œuvre et le fonctionnement de la Station. Les parties se félicitent des contributions matérielles et immatérielles des partenaires internationaux à tous les niveaux et à toutes les étapes du projet SLSI.
La Station lunaire scientifique internationale deviendra une base expérimentale scientifique intégrée, qui sera construite sur la surface lunaire ou en orbite lunaire et fonctionnera de manière indépendante pendant longtemps. Selon le plan de la Chine et de la Russie, les deux pays publieront une “Feuille de route pour la mise en œuvre de la Station lunaire scientifique internationale”, et clarifieront la procédure pour d’autres États et organisations internationales intéressés qui voudraient se joindre au projet.
Depuis le début de ce siècle, l’humanité a appris des caractéristiques complètement nouvelles de la lune, en particulier des signes de dépôt de glace d’eau ont été trouvés dans les régions polaires. Pour les futures stations lunaires, la glace est une source importante d’eau et d’oxygène. Dans le même temps, la glace sur la lune peut contenir les premiers composants matériels du système solaire, ce qui aidera à étudier les sources de l’origine de la vie sur Terre. Cette découverte a suscité un intérêt général pour la Lune.
Anatoly Petroukovitch, directeur de l’Institut de recherche spatiale de l’Académie russe des sciences, a noté que la Lune est un “tremplin” important pour l’exploration humaine de nouvelles zones de l’espace.
La coopération spatiale entre la Russie et la Chine a une longue histoire, les pays ont leurs propres avantages uniques dans l’étude de la Lune, se complétant mutuellement. Petroukovitch a été invité à participer au projet chinois “Etoile Double” pour l’étude de la magnétosphère terrestre. Il a noté que dans le cadre du programme lunaire, la Chine a achevé un plan en trois phases pour “contourner, atterrir et revenir”, et créé de nombreux systèmes technologiques avancés tels que la télécommande de l’autre côté de la lune via un transpondeur satellite, le premier amarrage en orbite lunaire. En plus de développer des instruments scientifiques uniques, la Russie possède une riche expérience dans l’exploration lunaire. Petroukovitch a donné l’exemple suivant: la température nocturne sur la Lune est extrêmement basse et se maintient durant deux semaines, mais la Russie dispose d’une technologie qui permettra à la station lunaire de fonctionner normalement dans de telles conditions. L’expérience de la coopération entre la Fédération de Russie et la RPC dans le domaine de l’énergie nucléaire et de l’aviation montre que les pays peuvent, conjointement, obtenir de grands succès.
Actuellement, l’Institut de recherche spatiale de l’Académie russe des sciences coopère avec l’Observatoire Zijinshan de l’Académie chinoise des sciences, l’Observatoire d’État et l’Observatoire astronomique du Yunnan dans de nombreux domaines. Selon Petroukovitch, les technologies spatiales sont extrêmement complexes, chaque pays a ses points forts. L’exploration spatiale est un long voyage; la coopération nous permettra d’atteindre de nouveaux sommets. L’exploration et la recherche spatiales sont la tâche de toute l’humanité. En prenant l’exemple de l’étude de la Lune, les scientifiques ont besoin de données provenant de plusieurs points de la surface de la Lune afin d’analyser autant d’échantillons de sol lunaire que possible. Il est impossible de s’appuyer sur les efforts d’un seul pays; une interaction entre les États est nécessaire. «La Chine développe rapidement des technologies scientifiques, ouvrant constamment de nouveaux domaines de coopération.Nous sommes optimistes quant à l’avenir », a souligné Petroukovitch.
La Chine et l’Italie ont découvert environ 110000 cratères lunaires
À la fin de l’année dernière, une équipe de recherche internationale composée de membres du personnel de l’Université de Jilin, de l’Université italienne de Trente et de l’Observatoire astronomique national de l’Académie chinoise des sciences a fait une percée dans l’identification intelligente et la détermination de l’âge des cratères d’impact sur la Lune. Un groupe de spécialistes a découvert environ 110 000 cratères lunaires, plus de 18 000 cratères ont reçu des dates géologiques. L’identification efficace et l’estimation de l’âge des cratères lunaires sont importantes pour étudier la topographie, la structure géologique, l’âge géologique de la Lune et déterminer les sites d’atterrissage des engins spatiaux.
La France participera à la mission chinoise “Chang’e-6” pour étudier la Lune
En 2016, l’équipement de surveillance cardiovasculaire Cardiospace développé par le Centre national français de recherche spatiale a été envoyé dans l’espace sur le vaisseau spatial habité chinois Tiangong-2 pour surveiller la condition physique des astronautes en apesanteur. En octobre 2018, les pays ont lancé avec succès le premier satellite développé conjointement, Haiyan. En 2019, la Chine et la France ont signé une déclaration d’intention pour explorer la Lune. La France participera au programme d’exploration lunaire, notamment à la mission Chang’e-6, prévue pour 2024. Ce sera le premier projet d’atterrissage lunaire de la France, ainsi que la première collaboration sino-française pour explorer la Lune.
Selon le plan, la partie française fournira un détecteur de vapeur DORN, qui sera installé sur la sonde Chang’e-6, il sera utilisé pour étudier le transfert et la distribution des éléments volatils dans la poussière lunaire et l’espace autour de la Lune.
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