Je le retrouve avec ce goût de la précision pour mieux éluder le fatras et atteindre la réalité qui est plus riche, plus complète que toutes les fables. Quel effet cela vous fait-il d’être l’équivalent de Stendhal? lui avais-je demandé à propos de la Semaine sainte. Je trouvais en effet quelques parentés entre ce chef d’oeuvre et Lucien Loewen. Il m’avait regardé avec le même sourire indulgent qu’il a pour les naivetés ici de son interlocuteur : “mais comment puis-je vous répondre, je ne suis pas Stendhal, je suis Louis Aragon et c’est bien assez pour m’occuper”.
Je crois que c’est parce que comme il le fait ici il savait si bien nous faire sentir le caractère “convenu” et superficiel de nos appréciations sur lui et donc sur nous mêmes que je n’ai jamais eu envie de parler plus de lui autrement que de tenter de rétablir ce qui me semblait erroné. A sa manière sans avoir les moyens d’exiger plus ni de moi ni des autres.
Danielle Bleitrach
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