Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Cuba: Diaz-Canel : « Parmi les révolutionnaires, nous, les communistes, sommes en première ligne »

Cuba est incontestablement le lieu de la planète dans lequel l’idéal communiste a été porté le plus haut dans les pires circonstances. Toutes les conquêtes d’émancipation humaine, tous les défis actuels concernant la santé, l’environnement, l’égalité ont été relevés, affrontés malgré le terrible blocus, et ce facteur d’unité a été le communisme confronté au géant capitaliste, impérialiste et les maux qu’il engendre. Ce dimanche la caravane de la paix entre Cubains des USA et Cubains de l’île contre le blocus est à nouveau en marche, à Marseille, dimanche à 14 heures devant le Palais de la Bourse, au bas de la Canebière nous serons là pour dire notre appui. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

21 Avril 2021

(Discours prononcé par Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba et président de la République de Cuba, lors de la cérémonie de clôture du 8e Congrès du Parti, au Palais des Conventions, le 19 avril 2021, « Année 63 de la Révolution »

Auteur: Miguel Mario Diaz-Canel Bermúdez | informacion@granmai.cu

21 avril 2021 11:04:51

Photo: Studios Revolution

(Traduction de la version sténographique de la Présidence de la République)

Cher général d’armée Raul Castro Ruz, leader de la Révolution cubaine,

Chers camarades de la génération historique du processus révolutionnaire et fondateurs du Parti communiste de Cuba,

Membres du Bureau politique et du Secrétariat du Comité central du Parti communiste de Cuba,

Membres du Comité central du Parti communiste de Cuba,

Délégué(e)s,

Camarades,

Le 8e Congrès arrive à son terme et je n’hésite pas à le qualifier d’historique. C’est un fait.

Au-delà de nos émotions et de nos sentiments envers l’histoire vivante et le leadership invaincu de ceux qui aujourd’hui transmettent les responsabilités et l’œuvre construite à notre génération, il y a une transcendance que l’on ne saurait ignorer :

La Génération du Centenaire de l’Apôtre, guidée par Fidel et Raul tout au long de plus de six intenses décennies, peut proclamer aujourd’hui, avec dignité et fierté, que la Révolution Socialiste qu’ils ont faite à seulement 90 miles du puissant empire, est vivante, active et ferme, au milieu de la bourrasque qui secoue un monde encore plus inégal et injuste, après l’effondrement du système socialiste mondial.

Et cette génération peut en dire beaucoup plus. Elle peut affirmer que la Révolution ne s’achève pas avec elle, car elle a réussi à former de nouvelles générations tout aussi attachées aux idéaux de justice sociale, qui ont coûté tant de sang des meilleurs fils et filles de la nation cubaine.

Ce que nous recevons aujourd’hui, ce ne sont ni des fonctions ni des tâches. Ce n’est pas seulement la direction d’un pays. Ce que nous avons devant nous, qui nous met constamment au défi, est une œuvre héroïque, gigantesque.

C’est le soulèvement audacieux de Céspedes, l’honneur à toute épreuve d’Agramonte, c’est l’attitude digne et intransigeante de Maceo, la ruse impressionnante de Gomez, les élans de liberté des esclaves marrons, la passion des poètes de la guerre, la détermination de Mariana dans le maquis et la lumière inspiratrice de Marti.

C’est la jeunesse fondatrice de Mella, les vers formidables de Villena, l’anti-impérialisme radical de Guiteras, le dévouement absolu de la Génération du centenaire, Haydée et Melba derrière les barreaux, Vilma défiant les répresseurs, Celia organisant le poste de commandement de la Sierra, les mères cubaines affrontant la dictature qui assassinait leurs enfants ; le peloton féminin de la Sierra, la fidélité sans bornes de Camilo, l’héritage universel du Che, le leadership profond et créatif de Fidel, la continuité soutenue par Raul.

C’est la Grande rébellion, la clandestinité, les fronts de guérilla, la contre-offensive stratégique, l’invasion vers l’Ouest, les batailles décisives, l’entrée triomphale à La Havane, la Réforme agraire, l’alphabétisation, la lutte contre les bandits, les milices, la victoire de Playa Giron, la Crise d’octobre, la coopération internationaliste en Afrique, en Asie et en Amérique latine, la guérilla du Che, jusqu’au sang versé pour le Vietnam, pour l’Angola, pour l’Éthiopie, pour le Nicaragua, les brigades médicales, l’enfant Elian Gonzalez, les Cinq héros, l’ELAM, l’Opération Miracle, l’ALBA, le contingent Henry Reeve, la science, la médecine, la culture, le sport de haut niveau, les universités et la solidarité humaine refondée sur cette terre.

Ce qui nous unit est si vaste que la liste sera toujours incomplète, mais cela peut donner une idée du grand monument érigé par le peuple cubain en plus de 150 ans de lutte.

Cette histoire peut se résumer en deux mots : Peuple et Unité, c’est-à-dire Parti. Parce que le Parti communiste de Cuba, qui n’a jamais été un parti électoral, n’est pas né de la fracture. Il est né de l’union de toutes les forces politiques porteuses d’idéaux profondément humanistes qui s’étaient affirmés durant la lutte pour changer un pays inégal et injuste, dépendant d’une puissance étrangère et sous le joug d’une tyrannie militaire sanglante.

Aujourd’hui, nous disons : « Nous sommes Cuba, Cuba Vivante », et cela paraît simple et facile, mais combien il a été difficile de conquérir et de préserver la souveraineté et l’indépendance au milieu du siège le plus féroce !

La génération historique, consciente de son rôle dans cette création héroïque qu’est chaque jour la Révolution cubaine face à la guerre permanente multidimensionnelle menée par son voisin le plus proche, a toujours veillé à la formation des nouvelles générations et facilité la passation progressive des principales responsabilités de direction.

Grâce à ce travail patient mené au fil des ans, aujourd’hui nous assistons ici à une étape importante de notre histoire politique, qui fait de ce 8e Congrès le Congrès de la continuité. Et le camarade général d’armée Raul Castro Ruz a été le principal porte-drapeau de ce processus (Applaudissements).

Lorsque j’ai pris mes fonctions de président du Conseil d’État et du Conseil des ministres en 2018, j’ai tenu à exprimer dans mon discours les sentiments de beaucoup d’entre nous et à reconnaître son action à la tête de la Révolution et du Parti.

Avec sa proverbiale modestie, il m’a demandé de supprimer certains des mots que je voulais dire à son égard à ce moment-là. Aujourd’hui, abusant de la responsabilité qui m’a été confiée à la tête du Parti et en plus grande connaissance de cause, en raison de notre rapport étroit dans le traitement des questions et des tâches stratégiques du pays, après avoir eu la possibilité de vivre personnellement la manière dont il a dirigé notre préparation, je tiens à exprimer, pour rendre justice à l’histoire, ce que j’avais écrit à l’époque et que j’avais passé sous silence par discipline.

Le camarade Raul, qui a préparé, mené et dirigé ce processus de continuité générationnelle avec ténacité, sans attachement à des postes et à des responsabilités, avec un sens aigu du devoir et du moment historique, avec sérénité, maturité, confiance, fermeté révolutionnaire, avec altruisme et modestie, par son propre mérite, par légitimité et parce que Cuba en a besoin, sera consulté sur les décisions stratégiques les plus importantes pour le destin de la nation (Applaudissements). Il sera toujours présent, bien au courant de tout, luttant avec énergie, apportant des idées et des objectifs à la cause révolutionnaire, par ses conseils, ses orientations et ses avertissements face à toute erreur ou faiblesse, et il sera le premier prêt à affronter l’impérialisme, fusil au poing, à l’avant-garde du combat.

Le général d’armée continuera d’être présent car il constitue une référence pour tout communiste et révolutionnaire cubain. Raul, comme l’appelle affectueusement notre peuple, est le meilleur disciple de Fidel, mais il a également apporté d’innombrables valeurs à l’éthique révolutionnaire, au travail du Parti et au perfectionnement du gouvernement.

L’œuvre entreprise sous sa direction à la tête du pays au cours de la dernière décennie est colossale. Son héritage de résistance face aux menaces et aux agressions et en faveur du perfectionnement de notre société est paradigmatique.

Il a pris la direction du pays au milieu d’une conjoncture économique et sociale difficile. Dans son rôle d’homme d’État, en forgeant le consensus, il a dirigé, impulsé et encouragé des changements structurels et conceptuels profonds et nécessaires dans le cadre du processus de perfectionnement et de mise à jour du modèle économique et social cubain.

Raul a réussi à obtenir la renégociation d’une dette énorme en défendant, avec honnêteté et respect, la parole donnée et le principe selon lequel la nation honorerait ses engagements envers les créanciers, ce qui a renforcé la confiance en Cuba.

Il a conduit avec beaucoup de sagesse le débat qui a abouti à une mise à jour transcendante de la Loi migratoire, a impulsé des transformations dans le secteur agricole, a encouragé sans aucun préjudice l’élargissement des formes de gestion du secteur non étatique de l’économie, l’approbation d’une nouvelle Loi sur les investissements étrangers, la création de la Zone spéciale de développement de Mariel, l’élimination des obstacles au renforcement des entreprises étatiques cubaines, les investissements dans le secteur touristique, le programme d’informatisation de la société et la préservation et l’amélioration, dans la mesure du possible, de nos conquêtes sociales.

À force de patience et d’intelligence, Raul a obtenu la libération de nos Cinq héros, tenant ainsi la promesse de Fidel qu’ils reviendraient.

Il a marqué de son style une activité large et dynamique dans les relations extérieures du pays. Avec fermeté, dignité et sang-froid, il a personnellement dirigé le processus de pourparlers et de négociations visant à rétablir les relations diplomatiques avec les États-Unis.

La Révolution Socialiste qu’ils ont faite à seulement 90 miles du puissant empire, est vivante, active et ferme. Photo: Studios Revolution

Les qualités incontestables de Raul en tant qu’homme d’État, en tant que défenseur de l’intégration latino-américaine, ont distingué d’une manière particulière la période de Cuba à la présidence pro tempore de la Celac. Son héritage le plus important, la défense de l’unité dans la diversité, a conduit à la déclaration de la région comme Zone de paix et a contribué de manière décisive aux pourparlers de paix en Colombie.

Raul a défendu comme personne les droits des pays des Caraïbes, et en particulier ceux d’Haïti, dans les instances internationales. C’est avec une profonde fierté que nous, Cubains, avons écouté sa voix émue et son discours précis, lors du Sommet des Amériques à Panama, où il a rappelé la véritable histoire de Notre Amérique.

Il a mené ces réalisations alors qu’il était confronté à la maladie et au décès de sa chère compagne de vie et de lutte, notre extraordinaire Vilma (Applaudissements), avec laquelle il partagea sa passion pour la Révolution et fonda une belle famille. Pendant cette période, il a également souffert de la maladie et de la mort de son principal référent dans la vie révolutionnaire, en plus d’être son chef et son frère, le camarade Fidel, auquel il est resté fidèle jusqu’à la dernière heure (Applaudissements).

Il a fait passer le courage révolutionnaire et le sens du devoir avant la douleur humaine. Il a embrassé l’urne contenant les cendres de Vilma et a salué militairement le monolithe portant le nom de Fidel et a dirigé le pays sans relâche, avec sagesse, avec énergie, avec dévouement. Ses contributions à la Révolution sont immenses.

Ce Raul que nous connaissons, que nous admirons, que nous respectons et que nous aimons fit ses débuts en politique en tant que porte-drapeau d’un groupe de jeunes étudiants universitaires qui, en avril 1952, enterrèrent symboliquement la Constitution de 1940, humiliée par le coup d’État du 10 mars ; en janvier 1953, il fut l’un des fondateurs de la Marche aux flambeaux et, en mars de la même année, il assista à la Conférence internationale sur les Droits de la jeunesse et à la préparation du 4e Festival mondial de la jeunesse et des étudiants. À son retour, il fut l’un des assaillants de la Moncada, où il s’illustra dans le combat ; puis il fut emprisonné sur l’Île des Pins, participa à la préparation de la lutte contre la tyrannie de Batista durant son exil au Mexique, débarqua sur le yacht Granma, retrouva Fidel à Cinco Palmas, engagea la lutte dans la Sierra Maestra ; pour ses mérites et son courage, il fut promu commandant et fonda de manière exemplaire le 2e Front oriental Frank Pais.

C’est aussi le dirigeant politique qui a encouragé le débat pour le perfectionnement du travail du Parti, en exigeant toujours un lien fort avec le peuple, en étant toujours « l’oreille collée à la terre ». C’est à lui que nous devons des phrases et des décisions décisives à des moments cruciaux pour le pays, comme cet avertissement selon lequel « les haricots sont aussi importants que les canons » et l’emblématique « Oui, c’est possible ! », qui réveilla le moral de la nation au moment le plus sombre de la Période spéciale.

Ce même chef militaire du 2e Front oriental qui, en pleine guerre de libération, développa des expériences organisationnelles et de gouvernance au profit de la population, qui allaient ensuite se multiplier dans tout le pays après le triomphe révolutionnaire, dirigea pendant près d’un demi-siècle le ministère des Forces armées révolutionnaires, dont la contribution à l’indépendance de l’Angola, de la Namibie et à la fin de l’apartheid fut décisive. Dans le même temps, il a contribué à l’obtention de résultats significatifs dans la préparation du pays à la défense et dans l’élaboration du concept stratégique de la Guerre de tout le peuple. Sous sa direction, les Forces armées révolutionnaires (FAR) sont devenues l’organe le plus discipliné et le plus efficace de l’administration de l’État. Des expériences ont été menées qui ont ensuite servi au pays, comme le perfectionnement des entreprises avec des concepts précieux d’administration, de durabilité, d’efficacité et de contrôle, d’où est né le Système d’entreprises des FAR qui a obtenu des résultats remarquables qui contribuent à l’économie du pays.

Le Raul guérillero, en contact permanent et en alliance avec la nature, acquit une sensibilité particulière aux questions environnementales, qui marquera plus tard ses efforts pour promouvoir le programme hydraulique de transvasement et la Tâche Vie.

Lors de la cérémonie de clôture du 5e Congrès du Parti, le Commandant en chef de la Révolution cubaine, qui épingla sur la poitrine du général d’armée les plus hautes décorations, employa les mots exacts pour qualifier son travail de dirigeant. Parlant de son frère de sang et d’idées, Fidel déclara : « La vie nous a apporté beaucoup de satisfactions et beaucoup d’émotions, beaucoup de chance, et je dis vraiment que cela a été une chance pour notre Parti, notre Révolution et pour moi, d’avoir pu compter sur un camarade comme Raul, dont je n’ai pas besoin de souligner les mérites, dont je n’ai pas besoin de souligner l’expérience, les capacités et les contributions à la Révolution. Il est connu pour son activité inlassable, son travail constant et méthodique au sein des Forces armées, au sein du Parti. C’est une chance d’avoir tout cela. » (Applaudissements). Cette chance, dont parlait Fidel, porte le nom de Raul Modesto Castro Ruz (Applaudissements).

Camarades,

Ce Congrès, avec son débat large et critique, qui a défendu la vision intégrale de la continuité, a apporté des idées, des concepts et des lignes directrices qui tracent la feuille de route pour avancer tout en résistant. Mais il est essentiel de relever ce défi avec la meilleure connaissance possible du contexte national et international complexe, conscients que le monde a changé de façon dramatique et qu’il y a trop de portes fermées pour les pays disposant de moins de ressources et encore plus pour ceux d’entre nous qui sont déterminés à être souverains.

La forte concentration, la diversité et la complexité des médias actuels, des outils technologiques qui soutiennent les réseaux numériques et des ressources utilisées dans la génération de contenus, permettent à des groupes puissants – principalement depuis les pays hautement développés – de transformer en modèles universels des idées, des goûts, des émotions et des courants idéologiques, souvent complètement étrangers au contexte qu’ils influencent. Pour ces sorciers de la communication, la vérité est non seulement négociable, mais pire encore, superflue. À travers la propagation de matrices mensongères, de manipulations et d’infamies en tous genres, ils contribuent à favoriser l’instabilité politique en tentant de renverser des gouvernements, là où ils n’ont pas réussi à briser la volonté d’une nation libre et indépendante.

Aucun peuple n’est à l’abri des mensonges et des calomnies à l’ère de la « post-vérité ». C’est une réalité à laquelle Cuba est confrontée chaque jour, alors qu’elle persiste dans sa volonté de construire une société plus juste, souveraine et socialiste, en paix avec le reste du monde et sans ingérence ni tutelle étrangère.

Le Rapport central a exposé en toute franchise plusieurs des défis spécifiques auxquels notre pays est confronté, notamment ceux liés aux tentatives de domination et d’hégémonie de l’impérialisme étasunien et au blocus brutal, dont l’impact extraterritorial nous frappe sur presque tous les fronts et qui, au cours des quatre dernières années, a atteint des niveaux qualitativement plus agressifs.

Personne, avec un minimum d’honnêteté et avec des données économiques qui sont dans le domaine public, ne peut ignorer que ce siège qui nous est imposé constitue le principal obstacle au développement de notre pays et au progrès dans la recherche de la prospérité et du bien-être. En ratifiant cette vérité, nous ne cherchons pas à cacher les insuffisances de notre propre réalité, à propos de laquelle nous avons beaucoup parlé. Il s’agit de répondre à ceux qui répandent cyniquement l’idée que le blocus n’existe pas.

Le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba depuis plus de 60 ans, renforcé de manière opportuniste et ignoble pendant les périodes de plus grande crise des trois dernières décennies, afin que la faim et la misère provoquent une flambée sociale qui ébranlerait la légitimité de la Révolution, est l’affront le plus long jamais fait aux droits humains d’un peuple et constitue, par ses effets, un crime contre l’humanité.

Cette transgression historique restera gravée de façon indélébile dans la conscience et dans le cœur des Cubaines et des Cubains qui ont ressenti dans leur propre chair la cruauté disproportionnée d’un ennemi plusieurs fois supérieur, qui n’accepte pas la construction sous son nez d’une société alternative, plus juste et équitable, fondée sur des principes et des idéaux solides de justice sociale et de solidarité humaine, avec l’indépendance et la souveraineté comme boussole et support fondamental de nos décisions.

Que personne n’ose enlever au blocus ne serait-ce qu’un iota de la faute de nos principaux problèmes. Le faire, ce serait nier les pouvoirs immérités de l’empire : sa domination quasi absolue des marchés mondiaux et des finances et son influence décisive sur les politiques d’autres gouvernements, dont certains, se considérant comme des partenaires, agissent comme des acolytes.

Nous devons le dire et le redire sans craindre de nous répéter. D’abord, ils devront se lasser d’un crime aussi long qu’inutile. Notre demande pour y mettre fin est et demeurera sans relâche, dans une lutte incessante tant que cette politique impitoyable et génocidaire restera en vigueur. Nous savons que nous jouissons du soutien de la communauté internationale, ratifié en d’innombrables occasions, et d’une grande partie des Cubains à l’étranger.

À ce jour, les 242 mesures d’agression promues par l’administration de Donald Trump restent en vigueur, en plus des actions résultant de la réinscription de Cuba dans la liste fallacieuse et arbitraire du Département d’État des pays qui parraineraient le terrorisme. Aucun fonctionnaire des États-Unis ni aucun politicien de ce pays ou d’un autre ne peut prétendre, sans mentir, que Cuba parraine le terrorisme. Nous sommes un pays victime du terrorisme, organisé, financé et exécuté dans la plupart des cas depuis les États-Unis.

Les campagnes de subversion et d’intoxication idéologique lancées par des agences et des entités des États-Unis se poursuivent, visant à discréditer Cuba, à calomnier la Révolution, à essayer de confondre le peuple, à susciter le découragement, l’apathie et le mécontentement, à exacerber les contradictions internes. Elles visent à tirer profit des pénuries matérielles incontestables, des difficultés rencontrées par notre population sous l’effet conjugué de la crise économique mondiale, de la pandémie de COVID-19 et du durcissement du blocus économique.

Ils affirment que Cuba n’est pas une priorité pour les États-Unis, et en tant que nation souveraine, elle ne devrait pas avoir à l’être. Il vaudrait la peine de se poser la question suivante : Pourquoi alors existe-t-il des législations spécifiques, comme la Loi Torricelli ou la Loi Helms-Burton – pour ne citer que deux exemples – dont le but est d’attaquer et de tenter de contrôler le destin de Cuba en contraignant des tiers qui établissent ou ont l’intention d’établir des liens commerciaux ou de coopération ? Pourquoi les États-Unis consacrent-ils des centaines de millions de dollars à tenter de subvertir l’ordre constitutionnel cubain ? Pourquoi consacrent-ils tant de temps et de ressources à essayer de saper la conscience nationale des Cubains ? Qu’est-ce qui justifie une guerre économique cruelle et implacable menée depuis plus de 60 ans ? Pourquoi paient-ils le prix de l’isolement international, mis en évidence aux Nations unies et dans d’autres forums internationaux, en maintenant une politique moralement et juridiquement insoutenable ?

Notre aspiration est de vivre en paix et d’entretenir des relations avec notre voisin du Nord comme nous le faisons avec le reste de la communauté internationale, sur la base de l’égalité et du respect mutuel, sans ingérence d’aucune sorte. Telle est la position du Parti et de l’État. Telle est la volonté de notre peuple.

Il est frappant de constater que le gouvernement des États-Unis déclare comme priorités de sa politique étrangère la lutte contre le changement climatique, la lutte contre les menaces sanitaires, telles que la pandémie de COVID-19, la promotion des droits de l’Homme et les questions migratoires. C’est quelque chose qui contraste avec le comportement réel de ce pays et son parcours historique, tant en matière de politique intérieure que de politique étrangère. Les exemples sont bien connus.

Paradoxalement, ces quatre questions sont des domaines dans lesquels l’intérêt des deux peuples et le bénéfice mutuel justifieraient d’explorer les possibilités de coopération bilatérale, si une solution à des problèmes aussi complexes est réellement recherchée, avec honnêteté et avec la volonté d’obtenir des résultats.

En ces temps d’incertitude mondiale, d’énormes défis environnementaux, sous les assauts d’une pandémie qui a reconfiguré le comportement du monde et qui aggrave la crise internationale qui s’annonce, le travail du Parti sera centré sur la défense de la Révolution. Le Parti dirige la politique extérieure de la Révolution cubaine, qui se fonde sur la notion qu’un monde meilleur est possible et que pour lutter pour ce monde, la coopération du plus grand nombre et la mobilisation des peuples sont indispensables.

Ce principe a été un guide constant de notre action internationale et nous l’avons confirmé lors de ce Congrès.

La Révolution Socialiste qu’ils ont faite à seulement 90 miles du puissant empire, est vivante, active et ferme. Photo: Studios Revolution

Nous exprimons notre volonté de développer des relations d’amitié et de coopération avec tous les pays du monde, nous sommes heureux de pratiquer la solidarité internationale même dans les pays dont nous ne partageons pas l’idéologie gouvernementale. Nous réaffirmons notre détermination à exposer les vérités en toute clarté, même si elles dérangent certains, à défendre les principes, à soutenir les causes justes, à faire face aux abus, comme nous l’avons fait face à l’agression étrangère, au colonialisme, au racisme et à l’apartheid.

C’est la base de notre aspiration à la pleine indépendance de Notre Amérique et de notre engagement à contribuer à la création d’une région économiquement et socialement intégrée, capable de défendre l’engagement de l’Amérique latine et des Caraïbes en tant que Zone de Paix.

C’est la politique étrangère décrite dans le Rapport central du Congrès et que nous ratifions aujourd’hui.

Camarades,

Il a été très difficile de résister et de faire face à la situation actuelle, qui ralentit nos pas vers la prospérité souhaitée. Nous n’avons pas manqué de prendre en charge les demandes et les besoins du peuple, en argumentant chaque décision, en convoquant et en entreprenant des démarches, avec des actions et des mesures complexes, mais il est vrai que la compréhension et le succès n’ont pas toujours été au rendez-vous.

Je le dis sans la moindre plainte. Dans une Révolution authentique, la victoire est un apprentissage. Nous ne marchons pas sur un chemin tout tracé. Nous sommes mis au défi d’innover constamment, en changeant tout ce qui doit l’être, sans renoncer à nos principes les plus fermes. Sans jamais nous écarter du concept de Révolution que nous a légué le leader invaincu de cet exploit, mais en nous libérant des attaches rigides et en étant conscients des possibles erreurs qu’implique le fait de faire le chemin en marchant.

Le général d’armée évoquait dans le Rapport central les expériences enrichissantes de la Chine et du Vietnam, avec des progrès indéniables de l’économie et du niveau de vie de leurs populations. Ces deux processus, qui confirment le potentiel élevé de la planification socialiste, ont fait l’objet de plus d’une correction en cours de route, bien que le blocus de leurs économies ait duré moins longtemps et ait été moins agressif.

Le travail du Parti dans les circonstances actuelles a été et restera fondamental. Il est impossible d’imaginer ce moment sans le travail de l’avant-garde politique, mais notre organisation a un besoin urgent de changements dans son style de travail, plus en accord avec cette époque et ses défis.

Le Parti communiste de Cuba continuera dans la reconnaissance et la défense de nos essences : l’indépendance, la souveraineté, la démocratie socialiste, la paix, l’efficience économique, la sécurité et les conquêtes de justice sociale : le socialisme ! À cela s’ajoute la lutte pour une prospérité qui va de l’alimentation aux loisirs, qui inclut le développement scientifique, une richesse spirituelle supérieure, le bien-être, et qui favorise la conception du fonctionnel et du beau.

Le socialisme mérite d’être défendu parce que c’est la réponse au besoin d’un monde plus juste, équitable, équilibré et inclusif ; c’est la possibilité réelle de concevoir avec intelligence et sensibilité un espace où chacun peut trouver sa place et pas seulement ceux qui disposent de ressources. Il vise, comme aucun autre système, à réaliser le rêve de José Marti de conquérir toute la justice.

La principale force pour atteindre un tel objectif est l’unité, tout ce qui nous unit : les rêves, les préoccupations, mais aussi les angoisses face aux dangers communs. Nous défendrons cette unité, sans discrimination, sans laisser de place aux préjugés, aux dogmes ou aux stéréotypes qui divisent injustement les gens.

Un élément indispensable pour soutenir cette unité qui se forge à partir du Parti est l’exemplarité des militants, qui exige de chaque membre une attitude publique qui, à partir des compétences, du dévouement, des résultats, suscite l’admiration et le respect chez un peuple à la perception aiguë, capable de reconnaître à distance le faux engagement et la duplicité.

La continuité générationnelle est un élément primordial de cette unité. Il est nécessaire de parler des réalisations et de les partager avec nos jeunes comme les personnes les plus importantes qu’ils sont ; de les distinguer comme les acteurs des transformations en cours. En eux se trouvent la force, la volonté et la décision, la sincérité pour toute entreprise ou contribution révolutionnaire exigée par la situation. Au plus fort de la pandémie, ils l’ont démontré avec courage et responsabilité.

Aujourd’hui, il appartient au Parti de consolider l’autorité acquise par les mérites de la génération historique et de préserver le leadership et l’autorité morale de notre organisation.

Pour atteindre ces objectifs, il s’avère indispensable de renforcer la dynamique du fonctionnement du Parti et la proactivité de ses militants face aux problèmes les plus urgents de la société, en partant du principe qu’en raison de son caractère de parti unique, notre Parti aura sans cesse le défi d’être toujours plus démocratique, plus attractif, plus proche du peuple dans son ensemble et pas seulement dans son environnement immédiat.

Bien que le sujet ait été largement débattu avant et durant le Congrès, j’aimerais partager quelques réflexions sur la nécessité de renforcer la vie interne du Parti afin d’avoir davantage de vie externe, c’est-à-dire de fonctionner réellement comme une avant-garde avec un leadership, capable de se projeter dans son environnement avec de véritables préoccupations pour le fonctionnement de la société, et avec un pouvoir de convocation et de mobilisation capable de démanteler n’importe quel plan des ennemis de la nation cubaine visant à provoquer une explosion sociale.

Aujourd’hui, nous avons besoin de moyens plus consensuels et d’une documentation mieux préparée pour encourager des débats honnêtes et enrichissants au sein de nos cellules, et pour favoriser le débat populaire, en organisant des rencontres périodiques avec des étudiants et des jeunes de différentes professions et métiers.

Nous ne sommes plus aux temps des bulletins imprimés ou de l’attente de longs processus de coordination et d’analyse pour promouvoir des débats au sein de nos cellules. La dynamique de cette époque nous oblige à rechercher des voies plus souples, plus brèves et plus novatrices pour communiquer les orientations. À l’ère de l’Internet, qui permet déjà à des millions de Cubains de disposer d’une certaine perception du monde sur un téléphone portable, nos messages aux militants ne peuvent pas suivre la voie lente de la vieille imprimerie.

La principale prémisse, qui est également un héritage du Commandant en chef, est de ne jamais mentir ou violer des principes éthiques. C’est sur ces valeurs que repose la solide autorité du Parti, dont les militants seront toujours appelés à dire et à évaluer la vérité, aussi difficile qu’elle puisse être ou paraître. Nous, cadres de la Révolution, avons été éduqués dans ce principe. Et tous les militants sont appelés en permanence à brandir la vérité comme première arme de combat. Telle est la mission de l’avant-garde dont nous faisons partie.

Ce Congrès, avec son débat large et critique, qui a défendu la vision intégrale de la continuité, a apporté des idées, des concepts et des lignes directrices qui tracent la feuille de route pour aller de l’avant dans la résistance. Photo: Studios Revolution

La vérité, clairement et opportunément exprimée, est inséparable du devoir permanent d’être un exemple et de le montrer. Notre capacité à diriger dépend de la façon dont nous assumons cette responsabilité. Un peuple comme le nôtre, qui a toujours eu en première ligne les plus courageux de la troupe, n’acceptera et ne reconnaîtra dans l’avant-garde que ceux d’entre nous qui sont capables d’agir à l’image de ceux qui nous ont formés.

Ce qu’il y a de plus révolutionnaire au sein de la Révolution est et doit toujours être le Parti, tout comme le Parti doit être la force qui révolutionne la Révolution (Applaudissements).

Nous considérons et ressentons nos intellectuels et nos artistes, les éducateurs, les médecins, les journalistes, les scientifiques, les créateurs, les sportifs, mais aussi les professionnels et les techniciens, les étudiants, les ouvriers, les travailleurs et les paysans, les combattants des FAR et du Minint, qui militent au sein du Parti et de sa Jeunesse, comme le moteur qui révolutionne de façon constante la Révolution.

Et il est de notre devoir, en tant que cadres du Parti, de comprendre que cette force politique n’est pas monochrome, ni uniforme, et encore moins unanime à l’heure de s’exprimer. Nous devons être capables d’apprécier la force de la forêt, de ses arbres alignés et en rangs serrés lorsque Révolution l’exige. L’unité doit prévaloir sans jamais oublier qu’il nous faut voir la forêt aussi bien que les arbres. Le collectif et les individualités, ce n’est pas la même chose ; bien qu’unis, nous les percevons de cette manière. Préserver la légitimité nécessaire pour que le projet continue d’avancer repose sur la connaissance approfondie de ses singularités.

Nous ne pouvons pas nous laisser abattre par le poids des difficultés. Il est nécessaire de donner une nouvelle vitalité à la mobilisation populaire, dont les initiatives nous renforcent.

La routine a miné nombre de nos processus et il est urgent aujourd’hui de secouer les inerties afin de promouvoir une discussion honnête et contributive sur des questions prioritaires, en définissant des actions dans chaque lieu et avec la participation des cadres à la vie des cellules.

Faire de la croissance des rangs du Parti un processus qui suscite un véritable intérêt, avec une répercussion sociale ; générer des méthodes de travail plus attrayantes, de la reddition de compte du militant aux dynamiques quotidiennes du travail politique dans les municipalités et les provinces.

Dans la mesure où nous aborderons avec clarté et transparence les batailles pour améliorer la qualité de vie des Cubains et que nous ferons participer les jeunes avec leur enthousiasme naturel à toutes les tâches cruciales pour le pays, nous réactiverons l’essence du Parti.

Nous avons l’obligation d’être des porte-drapeaux dans la lutte contre la corruption, les comportements malhonnêtes, l’abus de pouvoir, le favoritisme et les doubles standards.

Notre attitude sur le lieu de travail, face à la société, dans notre famille et notre cercle d’amis doit être cohérente avec les valeurs que nous défendons.

La discipline du Parti, la direction collective, les études théoriques et la promotion d’événements sur la viabilité du socialisme, les idées du marxisme-léninisme, les traditions de la pensée cubaine, en particulier celles de Marti et de Fidel, sont des sujets que nous ne saurions remettre à plus tard dans nos écoles du Parti, en même temps que la formation théorique et administrative nécessaire, avec des techniques de direction modernes et une large base culturelle et historique.

Je suis convaincu que nous devons intégrer comme piliers de notre travail, l’informatisation de tous les processus au sein de l’organisation, l’appui sur la science et l’innovation pour l’approche et la résolution des questions les plus complexes, ainsi que le développement créatif de la communication sociale.

Le travail au sein du Parti dans la recherche constante d’alternatives émancipatrices a également besoin d’un bain de science et de technologie, qui doivent faire partie de ce processus.

Le marxisme nous a laissé un héritage inestimable : la conviction que la science et la technologie sont une partie indissoluble des processus sociaux et que dans la relation science-technologie-société se trouvent les clés du développement perspectif et prospectif de tout projet. C’est la voie pour construire une économie socialiste fondée sur le savoir, une société de plus en plus fondée sur le savoir. Un horizon prometteur pour les nouvelles générations.

Les tâches à venir sont nombreuses et nécessitent une participation active et proactive des militants en vue de mobiliser les énergies du pays vers les objectifs de développement, notamment la sécurité et la souveraineté alimentaire, le développement industriel et le problème énergétique. Mais aussi, et en premier lieu, la préparation à la Défense, le renforcement de l’ordre institutionnel et de l’État de Droit socialiste.

Nous continuerons à travailler sur les lois dérivées de la nouvelle Constitution et sur le renforcement de la démocratie socialiste, liée à la justice et à l’équité sociale ; au plein exercice des droits humains ; à la représentation effective et à la participation de la société dans les processus économiques et sociaux en cours, vers un socialisme prospère, démocratique et durable. Le tout dans un environnement de plus en plus débarrassé des fardeaux de la bureaucratie, du centralisme excessif et de l’inefficience.

Le succès de ces objectifs dépend de notre capacité à dialoguer avec la population, à enthousiasmer et à impliquer tous les citoyens et à reconstruire des valeurs qui donnent plus de sens et de transcendance à l’engagement social. Conscients que la démocratie est plus socialiste dans la mesure où elle est plus participative, il nous appartient de stimuler la participation populaire, en créant des espaces et des procédures pour prendre en compte, évaluer et mettre en œuvre les demandes et les propositions qui la rendent effective.

Cette connexion indispensable avec les demandes et les besoins du peuple par le biais de la participation est liée à l’une des tâches fondamentales du travail au sein du Parti à l’heure actuelle : la communication sociale, encore insuffisamment comprise, sous le critère erroné qu’elle est secondaire face aux urgences économiques et politiques. Comme si ces urgences n’étaient pas, dans certains cas, le résultat d’une sous-estimation du poids spécifique de la communication sociale.

L’espace de l’organisation de base et du reste des structures du Parti, en interne et dans sa relation avec les structures de l’État, du gouvernement, des organisations de masse et de la société civile, doit être mobilisateur, facilitateur de l’échange et du débat révolutionnaire, dépouillé de formalismes, d’impositions et d’orientations superflues. Révolutionnaire, parce qu’il naît de la préoccupation des militants engagés à veiller à ce que le processus se perfectionne, se renforce, sans s’arrêter ni stagner.

Nous devons parvenir, entre militants et non-militants engagés envers le bien-être de Cuba, à la recherche de solutions efficaces qui, dans la pratique quotidienne, contribuent, depuis la base, à une compréhension approfondie de notre réalité. Chaque personne, chaque collectif, chaque organisation de masse compte. La bataille est nôtre, elle nous appartient à tous et nous devons y concentrer nos efforts. C’est une question de survie, de dignité, de décence et de préservation des conquêtes que nous avons réalisées.

Nous assistons aujourd’hui à une étape importante de notre histoire politique, qui définit le 8e Congrès comme le Congrès de la continuité. Et le principal porte-drapeau de ce processus a été le camarade général d’armée Raul Castro Ruz. Photo: Studios Revolution

Compatriotes,

La Révolution a donné un sens à des termes que nous ne saurions abandonner dans notre volonté d’affronter et de transformer le contexte : défendons la prestance, le prestige, le bonheur, la décence, les droits, l’efficience, la qualité, la culture du détail, la beauté, la vertu, l’honneur, la dignité et la vérité dans tout ce que nous nous proposons et tout ce que nous faisons.

C’est à partir de cette pratique militante que nous devons nous proposer d’avancer dans la réorganisation, la récupération, la modération et le renforcement des valeurs éthiques et morales qui nous ont amenés jusqu’ici, incontestablement mises à mal au cours de ces dernières décennies par l’adversité et les difficiles circonstances successives.

Face à l’ordre économique international injuste imposé par le néolibéralisme en faillite et discrédité, Cuba maintient une ligne d’action qui suscite l’admiration, l’étonnement et toutes sortes de sentiments favorables parmi ceux qui aspirent à une meilleure réalité mondiale. Ce comportement accroît également la frustration, le désespoir et l’impuissance du voisin du Nord et de ses acolytes, des bradeurs de Patrie et annexionnistes, des soumis et des indignes qui se plient aux desseins de l’empire, tous, des ennemis jurés qui sont déterminés à concevoir les plans les plus pervers pour attaquer la Révolution, créer la méfiance et briser l’unité.

En serrant la vis du siège économique, ils veulent construire la matrice d’une Révolution rigide, stagnante, lente, qui n’a pas de solutions ni rien de nouveau à offrir, incapable de promouvoir des dialogues et défendre la participation et procurer du bonheur. Ils tentent de nous voler des thèmes, des mots et des phrases pour paralyser les volontés et détruire des sentiments et des paradigmes. L’argent coule à flots pour enterrer la Révolution.

Nous ne sommes pas une société fermée, et ce processus révolutionnaire n’est pas affaibli, dépassé ou figé. Pendant 60 ans, nous avons consolidé un projet politique absolument inédit et stimulant, au milieu de pressions inimaginables. Et nous avons grandi, avancé et apporté des rectifications à maintes reprises pour le perfectionner.

Dans la bataille idéologique, nous devons nous tourner vers Fidel, qui nous a enseigné non seulement que la culture est la première chose qu’il faut sauver, mais aussi que pour la sauver, nous devons être des interlocuteurs constants de nos intellectuels et de nos artistes.

Il nous a également enseigné que ce dialogue ne serait pas confortable pour les parties concernées, mais qu’il devait et doit être un processus permanent, où le respect et la volonté de travailler ensemble sont véritablement prouvés.

Non seulement la Révolution ne craint pas la pensée créative, mais elle l’encourage, la cultive, elle ouvre des champs pour sa croissance et son développement, la reconnaît et se nourrit de ses contributions. C’est pourquoi elle a créé un système d’enseignement et de promotion qui, pendant toutes ces années, même les plus difficiles, a servi à protéger et à sauvegarder le plus précieux du patrimoine matériel et immatériel de l’œuvre des créateurs cubains.

L’apprentissage dans les domaines de la politique et de l’idéologie concerne toutes les forces qui participent à un processus. L’impardonnable, ce n’est pas d’avoir commis des erreurs durant les années précédentes ou en ce moment même, l’impardonnable serait de ne pas les corriger.

Dans ce sens, nous avons été cohérents, nous avons rectifié et nous avons la volonté de continuer à le faire, parce que c’est consubstantiel au développement dans le domaine des idées comme dans le secteur de l’économie et d’autres.

Une belle chanson, chantée en duo par Silvio Rodriguez et Santiago Feliu, avertit : « Combien l’on doute chaque fois que le mensonge l’emporte ! » Les grands médias et les réseaux sociaux numériques fonctionnent comme des plateformes efficaces de manipulation et de mensonges sans limites. Derrière chaque personne qui est envahie par le doute ou qui partage une fausse nouvelle, ils marquent une petite et néfaste victoire.

Il serait naïf de prétendre que les auteurs de certains actes artistiques, politiques ou de tout autre nature ignorent ou ne tiennent pas compte des contextes. Entre opportuns et opportunistes, libéraux et chaotiques, indépendantistes et néo-annexionnistes, transcendants et irresponsables, la distance est fine et fragile.

Le fait qu’ils n’admettent pas non plus qu’il existe un complot acharné depuis la droite la plus radicale pour éliminer, sans ménagement, notre expérience et que si nous périssons en tant que projet, nous n’aurons plus jamais l’autodétermination comme option, finit par être une irresponsabilité criminelle envers leur pays et envers leur temps.

Il n’est désormais plus question de parler de colonisation depuis la culture, nous parlons de guerre depuis l’extrême droite la plus conservatrice, aujourd’hui désespérée et implacable, qui en appelle à tout, impatiente de prendre les devants sur un quelconque scénario de progrès, obsédée par la destruction de tout projet de gauche.

Ce sont des sociopathes qui disposent d’une technologie numérique toujours disponible, toujours prête, en guerre ouverte contre la raison et les sentiments. Ils s’attaquent, pas seulement à un système politique, mais aux véritables urgences de l’Homme, à ce qui nous relie en tant qu’espèce. C’est la guerre la plus dangereuse, mais aussi la plus lâche.

Nous ne pouvons pas ignorer que les ennemis de la Révolution appliquent contre Cuba les concepts de la guerre non conventionnelle, une guerre dans laquelle tout ce qui est banal, vulgaire, indécent et faux est valable, et qui tentent, néanmoins, de s’infiltrer par le biais de la sensibilité, de la culture et de la pensée.

Les champions de la liberté qui trafiquent à partir de valeurs qu’ils ne connaissent même pas, tentent de démanteler une Révolution qui a émancipé des millions de personnes.

Ils incitent sans vergogne à la profanation des symboles, des faits et des espaces les plus sacrés de l’histoire patriotique, ils appellent à la désobéissance, au manque de respect, au désordre et à l’indiscipline publique, accompagnant ces appels par la construction calomnieuse des pseudo-réalités, déterminés à semer la confusion, à décourager et à promouvoir des sentiments négatifs.

La Révolution cubaine ne sera pas trahie ni cédée à ceux qui prétendent vivre en mettant en jeu le destin de la Patrie (Applaudissements). Nous n’allons pas permettre que les « artivistes » – comme ils le disent eux-mêmes, entre guillemets – du chaos, de la vulgarité, du mépris, souillent le drapeau et insultent les autorités. Nous n’ignorons pas qu’ils cherchent désespérément à se faire arrêter conformément aux ordres de ceux qui les paient, qui n’en finissent pas de chercher des victimes crédibles pour leurs infâmes rapports sur Cuba.

Il est bon d’avertir le lumpen mercenaire qui fait des profits aux dépens du destin de tous, ceux qui appellent à « l’invasion tout de suite », ceux qui ne cessent d’offenser en paroles et en actes ceux qui n’ont aucun répit, que la patience de ce peuple a des limites ! (Applaudissements prolongés).

La vertu sera de savoir serrer les rangs pour défendre la patrie qui nous a été confiée par ceux qui nous ont précédés et qui nous ont amenés jusqu’à aujourd’hui.

Pas même dans le pire des scénarios, un militant ne peut être spectateur passif d’une provocation ou laisser un ou une camarade affronter seul les provocateurs. La Révolution, ce sont les révolutionnaires qui la défendent ! (Applaudissements). Et parmi les révolutionnaires, nous, communistes, sommes en première ligne (Applaudissements). Jamais comme une élite, mais comme une force consciente et engagée. Cela signifie être et agir comme une avant-garde politique (Applaudissements).

Nous devons nous sentir fiers de faire partie des rangs du Parti et comprendre le militantisme comme un acte de consécration aux idéaux défendus avec passion, avec joie et avec responsabilité par notre organisation.

Il est temps de comprendre et d’utiliser toutes les ressources de la communication sociale, en particulier le travail sur les réseaux, pour aborder les questions qui inquiètent la société, pour échanger et fournir une réponse opportune depuis toute institution à laquelle les citoyens s’adressent, afin de promouvoir la participation, la transparence et la reddition de compte, pour montrer l’esprit qui anime le pays.

Nous devons profiter de tous les espaces de communication pour mener notre bataille en tant que révolutionnaires, en faisant sentir le poids de l’histoire, les raisons et les convictions patriotiques, les clés du leadership collectif. Nous avons le défi de raconter de notre propre voix tout ce qui a été fait de bien, ainsi que ce qui peut et doit continuer à être fait, en montrant nos lumières et nos engagements.

Nous vivons dans un pays structuré et organisé, où nous travaillons dur pour résister aux assauts d’une réalité hostile et étouffante, mais qui est déterminé à aller de l’avant vers un plus grand bien-être social. Cette vérité, nous devons la faire ressentir chaque jour à travers un goutte-à-goutte informatif, éducatif et illustratif concernant chaque projet, chaque scénario de résistance et de construction pour surmonter l’adversité.

Le défi est immense, mais la tranquillité d’esprit reste que l’école est proche, que vous êtes à nos côtés. Photo: Studios Revolution

Faisons-le sans grandiloquence, ni vantardise, en proposant des contenus issus de la vérité et de la vertu, de la fermeté et de la cohérence, de l’élégance et de la modération, sans discours qui provoquent la lassitude et le rejet, avec des arguments et des sentiments, à partir de la sensibilité et de l’empathie. Avec le langage de ceux qui résistent au quotidien depuis cette dimension la plus intime de la Patrie qui sont le quartier, le petite parcelle de terre, la communauté, l’usine, l’école, le chantier, la famille et en réduisant l’écart entre les discours institutionnels et les demandes de la population.

La Révolution est un véritable dialogue qui place la vérité et l’éthique avant l’indécence et la perversité, qui ne négocie pas son existence, ne légitime pas de mercenaires et agit avec sécurité et fermeté.

Abordons avec objectivité les progrès dans la lutte pour l’émancipation des femmes, contre la violence de genre, le racisme et la discrimination, en faveur de la préservation et de la protection de l’environnement et des animaux. Et reconnaissons que nous devons encore progresser, en vue d’apporter sans cesse une réponse plus juste aux préoccupations populaires.

Exerçons un militantisme partisan et révolutionnaire, actif dans la lutte contre les comportements racistes et discriminatoires et pour la défense des droits des femmes cubaines.

Camarades,

Permettez-moi maintenant de dire quelques mots sur la bataille économique cruciale, sans laquelle toutes les autres peuvent se révéler inutiles.

La période de cinq ans que ce Congrès évalue n’affiche pas de bons résultats économiques. Cette situation est également influencée par l’inefficience et l’inefficacité dans le comportement d’une partie importante du système des entreprises et du secteur budgétisé ; il existe des problèmes structurels qui affectent leur développement ; ils n’ont pas réussi à résoudre durant cette période l’excès de dépenses non indispensables ni le problème du manque de contrôle des ressources matérielles et financières, de même que persistent les obstacles inutiles et le bureaucratisme, entre autres maux qui entravent notre développement économique, dont la solution dépend de nous.

Bien qu’ayant traversé des difficultés de diverses natures au cours de cette période, l’économie a fait preuve d’une capacité de résistance, qui a permis de préserver les acquis sociaux, sans renoncer aux objectifs de développement fixés, ainsi que d’apporter un soutien solidaire aux autres peuples.

Cuba a donné une magnifique leçon sur la manière dont la volonté politique, la vocation humaniste de la Révolution, la gestion gouvernementale, les politiques publiques qui placent l’être humain au centre du projet social, le dialogue entre les principaux décideurs et les scientifiques et la participation de la population peuvent, avec un succès relatif, faire face à un problème complexe tel que celui de la pandémie.

Un petit pays sans ressources, assiégé et soumis à un blocus cruel, a atteint des indicateurs qui montrent une meilleure performance que ceux de nombreux pays dans le monde et dans la région. Ce travail est soutenu par cette économie que nous critiquons en vue de l’améliorer et de la rendre plus efficace, mais qui apportera des conquêtes sociales inclusives franchement significatives.

Le Parti confirme que nous ne sommes pas satisfaits de maintenir les forces dont dispose le pays au niveau de la survie. Au contraire, nous aspirons à résister de manière créative, sans renoncer à nos projets de développement, en les perfectionnant, en actualisant leurs concepts, en modernisant les manières de faire et de participer.

Nous devons, aussi vite que possible, par nos propres efforts, en reconnaissant que la voie se trouve en nous-mêmes, au sein même de l’Île, avec le moins de dépendance extérieure possible, qu’il nous faut relever le défi de la production des aliments dont nous avons besoin, de la meilleure utilisation des sources d’énergie renouvelables, de l’utilisation durable et de qualité du potentiel touristique, de l’efficacité du processus d’investissement, de l’orientation de la production nationale pour répondre aux demandes du marché intérieur, de l’amélioration de la qualité de tous les services fournis à la population.

Il existe des concepts de base dans tout type d’économie, que nous devons définitivement consacrer, comme l’épargne et l’économie circulaire. Il est également nécessaire de bannir la mentalité d’importation.

Pour surmonter la crise, il nous faut dynamiser le processus de mise à jour du modèle économique et social et l’application de la Stratégie et du Plan national de développement économique et social jusqu’en 2030, en combinant de manière flexible la relation entre la planification nécessaire, la décentralisation et l’autonomie indispensable au développement territorial, avec la participation de tous les acteurs économiques, y compris les entreprises d’État, les micro, petites et moyennes entreprises et les coopératives.

En d’autres termes, nous résisterons, de manière créative, par une analyse profonde et réelle de chaque situation, en faisant appel aux connaissances des spécialistes, en encourageant la participation populaire et l’innovation. Bien sûr, sans renoncer à nos principes internationalistes de solidarité et de coopération avec l’humanité.

La Tâche de réorganisation, qui n’est pas toujours bien comprise, même par ceux qui ont la responsabilité de l’exécuter, exigera dans l’immédiat beaucoup de travail politique, en tant que processus hautement complexe qu’elle est.

La question a été souvent soulevée de savoir si c’était le bon moment pour la mettre œuvre, au milieu des défis inattendus que nous ont imposés la pandémie et le renforcement opportuniste du blocus. Il n’y a qu’une seule réponse : nous ne pouvions pas continuer à reporter cette transformation visant à stimuler le développement et la participation articulée de tous les acteurs économiques.

Il est honnête de reconnaître que la Réorganisation a présenté des problèmes d’instrumentation, dus à une préparation insuffisante de certains directeurs et à une interprétation inadéquate des normes, mais il existe des malentendus dérivés de l’erreur consistant à l’associer à des problèmes qui étaient présents avant sa mise en œuvre. En outre, certaines insatisfactions sont le produit d’une argumentation pas toujours opportune et précise et quelques revendications, qui s’éloignent des principes de la Tâche de réorganisation, ne sont pas acceptables.

Notre première réponse a été d’assurer le suivi et d’apporter des solutions immédiates – dans la mesure du possible – aux problèmes critiques de la population, en favorisant un exercice important de participation citoyenne, qui ne peut pas être ignoré, dans les ajustements, corrections et changements appliqués. Les tarifs, les prix et les mesures les plus récentes visant à promouvoir et à stimuler la production et la commercialisation de denrées alimentaires répondent à cette stratégie.

Une fois de plus, nous faisons appel au nécessaire changement de mentalité qui facilitera ces objectifs. Il est temps de passer de l’appel à la transformation.

Nous gagnerons dans la mesure où l’horizon de tout ce que nous ferons visera toujours le plus grand bonheur possible pour les Cubains ; un bonheur défendu depuis l’essence de notre socialisme.

La situation actuelle et les objectifs dérivés de nos débats déterminent un défi très élevé pour les dirigeants cubains. La société et ses institutions ont besoin de cadres, dotés d’une profonde préparation éthique et professionnelle, qui se distinguent par des qualités telles que la préoccupation révolutionnaire, la sensibilité aux problèmes du peuple, la volonté de se dévouer et la capacité de faire face à l’adversité avec une créativité qui inspire et motive l’innovation.

En toute circonstance, mais essentiellement dans les plus difficiles et les plus exigeantes, nos cadres doivent se distinguer par leur dévouement à la tâche, leur volonté de se perfectionner, leur modestie et une sensibilité suffisante pour se mettre à la place des autres, en faisant passer le « nous » avant le « je ». Il leur incombe de dialoguer sincèrement, avec le cœur, et de faire preuve d’agilité pour intégrer ces idées dans la prise de décision.

Le Congrès a approuvé une stratégie de formation des cadres qui comprendra l’approche scientifique de leur sélection, de leur formation et de leur promotion, laquelle tiendra compte des étapes de passage par les différentes responsabilités.

Compatriotes,

Le blocus et la pandémie se sont unis l’année dernière pour mettre en pause nos projections et nos rêves. Nous avons lutté durement contre les difficultés quotidiennes et, bien qu’il puisse parfois sembler que nous ne pourrons pas nous en sortir, en pleine incertitude, nous sommes soudain assaillis et éblouis par notre propre capacité de résistance et de création.

Le fait qu’un pays bloqué jusqu’à des limites perverses ait réussi à maintenir la vitalité de ses principaux services, à soigner toute sa population infectée et suspecte de la maladie, à mettre en place en un temps record plus de vingt laboratoires de biologie moléculaire, à concevoir et à développer des prototypes nationaux de respirateurs pulmonaires et de kits de diagnostic, et à mettre au point cinq candidats vaccins, en prévoyant de produire des doses suffisantes pour immuniser toute la population et apporter une contribution à d’autres nations, en plus de fournir une coopération médicale méritoire et reconnue à divers peuples du monde, est bien plus qu’une lumière au bout du tunnel. C’est la preuve que nous sommes du bon côté de l’Histoire et que l’œuvre révolutionnaire et socialiste a un tel potentiel et une telle portée que même le plus grand empire de tous les temps n’a pas été capable de l’abattre.

À cet exploit incontestable, notre peuple a donné un nom : Fidel Castro Ruz ! (Applaudissements).

Le Commandant en chef, en vertu du précepte de Martí selon lequel gouverner c’est prévoir, en des jours très incertains pour Cuba, a encouragé le développement de la biotechnologie, la production de médicaments et de vaccins et la formation de médecins pour la nation et le monde. Lui, qui a vu avant et qui a vu plus loin, aussi loin que l’humanité peut propulser ses rêves, est une référence permanente, lorsque, sous les yeux ébahis de beaucoup, Cuba émerge en se sauvant et en contribuant à sauver le monde de sa pire pandémie depuis des siècles.

Lorsque des femmes et des hommes en blouse blanche, membres d’une brigade Henry Reeve, descendent les escaliers d’un avion, en portant devant eux le drapeau à l’étoile solitaire, et se mettent à sauver des vies sans mettre de prix à leur travail, les mensonges et les infamies contre Cuba commencent à se dissoudre aussi vite que la glace dans de l’eau chaude et notre vérité se multiplie à travers l’action salvatrice.

Compatriotes de tout Cuba, militants quotidiens de la Révolution,

Les membres du Bureau politique, du Secrétariat et du Comité central du Parti communiste de Cuba élus aujourd’hui assument l’engagement extraordinaire de donner continuité à la Révolution cubaine (Applaudissements).

Après plusieurs années de travail et de dévouement aux tâches du Parti, nous faisons nos adieux à plusieurs camarades qui, dans leurs fonctions respectives, font partie de tout ce que le pays a promu et conquis dans des conditions difficiles au cours de ces dernières années. Ils portent tous en eux la meilleure des reconnaissances : celle d’avoir travaillé au sein des plus hautes instances du Parti, fondé et dirigé par Fidel, Raul et d’autres camarades de l’historique Génération du Centenaire, comme les commandants de la Révolution Ramiro Valdés et Guillermo Garcia, qui continuent à nous donner chaque jour des leçons de dévouement et d’attachement à l’œuvre commune (Applaudissements).

Aujourd’hui, il appartient au Parti de consolider l’autorité acquise par les mérites de la génération historique et de préserver le leadership et l’autorité morale de notre organisation. Photo: Juvenal Balán

Au commandant de l’armée rebelle, José Ramon Machado Ventura (Applaudissements), qui pendant des dizaines d’années a porté sur ses épaules les tâches difficiles de notre organisation, de son fonctionnement et sa vie interne, le contrôle des ressources et l’administration, nous adressons notre gratitude permanente pour son dévouement et son exemple, pour sa discipline et sa loyauté. Pour les enseignements, le soutien et la confiance accordés à ceux d’entre nous qui sont passés, étape par étape, depuis les organisations d’étudiants et de base aux tâches de direction. Sa simplicité, sa modestie et son engagement nous accompagneront toujours comme des leçons de vie (Applaudissements).

Pour ce qui concerne le général d’armée, le Congrès de la continuité tient à exprimer son immense dette envers un homme qui ne pourra jamais être séparé du Parti dont il est fondateur.

Résumer ses contributions à la Révolution, comme je l’ai fait au début, n’est pas seulement un devoir de camarades. C’est une façon de nous montrer à nous-mêmes quelles sont les principales qualités d’un leader, d’un authentique révolutionnaire, toujours insatisfait au regard de l’œuvre qu’il dirige et attentif aux préoccupations sociales, sensible à tout ce qui sert ou nuit au peuple.

Intransigeant et ferme quand il s’agit de faire face à l’adversaire et défendre l’œuvre. Sincère et affectueux quand il encourage, reconnaît, récompense, y compris quand il punit un camarade de combat.

La continuité s’affirme dans l’exemple et à travers les enseignements des authentiques leaders qui nous ont précédés, elle souligne toujours la reconnaissance opportune et sincère pour ceux qui donnent tout pour le destin collectif.

Camarade général d’armée, ministre ou simplement Raul, comme on l’appelle populairement, au nom de mes camarades et du peuple cubain : MERCI pour l’exemple, le dynamisme, la force et la confiance ! (Applaudissements). Merci d’être là et de nous aider à croire en nous-mêmes.

Votre soutien et vos encouragements pendant ces années d’apprentissage et de formation ont été importants, très importants. Ils nous permettent d’assumer aujourd’hui des responsabilités dans lesquelles vous et Fidel avez fait histoire. Le défi est immense, mais nous avons la tranquillité de savoir que l’école est proche, que vous êtes à nos côtés (Applaudissements).

Camarades,

Ce qui se passe aujourd’hui nous place à nouveau face au cours de l’Histoire. Nous sommes le 19 avril, jour de la victoire de Playa Giron, ce premier combat contre les mercenaires de l’empire qui ont voulu surprendre la Révolution et ont été surpris par elle. La déclaration du caractère socialiste de la Révolution à la veille de ces combats, le courage et le génie de Fidel, brillant dans l’organisation de la bataille de telle sorte qu’elle dure moins de 72 heures et qu’ils ne parviennent pas à établir une tête de pont sur la plage et l’image du leader grimpé sur le char en marche, toujours à la tête de ses troupes, sont revenus, à l’occasion de cette date, pour nous rappeler qui nous sommes, d’où nous venons et où nous allons (Applaudissements).

Le Parti communiste de Cuba est indissolublement lié à ce symbole de résistance et à la victoire qui attend ceux qui luttent proprement pour les droits de leurs peuples et ne demandent rien d’autre qu’une place à l’avant-garde.

Notre génération comprend la responsabilité qu’elle assume en acceptant ce défi et déclare devant la Génération historique son honneur et sa fierté de donner continuité à la Révolution (Applaudissements). Nous le faisons en vertu du principe immortalisé par Maceo : « …Quiconque tentera de s’approprier Cuba, ramassera la poussière de son sol trempée dans le sang, s’il ne périt pas dans le combat. »

Paraphrasant Camilo dans ses paroles bien connues adressées à Fidel lorsqu’il reçut le grade de commandant de l’Armée rebelle dans la Sierra Maestra, nous souhaitons dire à la Génération historique, à nos camarades militants du Parti et à notre peuple bien-aimé : « Merci de nous avoir donné l’occasion de servir cette cause très noble pour laquelle nous serons toujours prêts à donner notre vie (…) Il nous sera plus facile de cesser de respirer que de cesser d’être fidèles à votre confiance ! » (Applaudissements).

Nous sommes Cuba !

Cuba Vivante !

La Patrie ou la Mort !

Nous vaincrons !

(Applaudissements)

source : http://fr.granma.cu/cuba/2021-04-21/diaz-canel-parmi-les-revolutionnaires-nous-les-communistes-sommes-en-premiere-ligne

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