Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le débat politicien n’est pas ce qu’attendent les travailleurs par J.P.Legrand

Moi aussi j’en ai assez de ces débats stupides dans lesquels des communistes perdent leur temps. C’est ainsi qu’un camarade du Tarn a salué notre texte sur Raymonde Dien. Ce camarade avait quitté le parti écoeuré par la mutation de Robert Hue et à la suite du Manifeste il l’a rejoint et il nous décrit ici son militantisme et les réflexions qu’il lui inspire. Nous avons ouvert ici une rubrique des lecteurs dans laquelle cette contribution a toute sa place. dans laphoto qui illustre l’article, il vient de découvrir dans un lieu où l’on dépose les livres celui-ci de Georges Marchais. Comme J.P. Legrand est un indécrottable optimiste, il y voit un signe, quelqu’un l’a déposé là pour qu’onle lise. (note de Danielle Bleitrach)

Depuis fin février avec des camarades de ma section nous sommes allés à la rencontre des habitants de notre quartier et avons rencontré au porte à porte et sur le marché plus de 200 personnes à qui nous avons proposé de signer une pétition pour obtenir un centre de santé public, 90% l’ont signée, nous avons recueilli leurs principales préoccupations par ordre de priorité

1) la santé

2) l’emploi

3) l’insécurité

4) le pouvoir d’achat, les salaires

-les gens ne parlent pas de l’islamo-gauchisme et des réunions non-mixtes, ni des élections !

Nous avons cependant réussi à aborder avec quelques personnes, mais un nombre restreint, la question du rassemblement populaire pour combattre le capitalisme, et c’est là qu’on voit les dégâts de la stratégie des 40 dernières années car nos interlocuteurs expliquent qu’ils ne croient plus en l’action collective, que cela c’était un temps ancien – cependant quand on évoque les travailleurs, leur action exemplaire dans la lutte contre le Covid, bref la très forte socialisation du travail des salariés dans cette épreuve, nos interlocuteurs s’accordent pour dire que oui c’est formidable mais que c’est terrible que les responsables politiques ne suivent pas et qu’à part de beaux discours, ils ne font rien pour les travailleurs.

Le sentiment d’être méprisés est très fort.

La question est que l’on peut et l’on doit exposer les solutions communistes sur l’utilisation de l’argent mais aussi sur la reindustrialisation en lien avec les préoccupations des gens.

Nous avons réussi à évoquer la question de la construction d’une autre société avec peu de personnes, mais les autres c’est soit utopique, soit irréalisable parce que « les carottes sont cuites »

Pour celles qui sont ouvertes à l’idée que construire une autre société c’est indispensable, il y a là aussi beaucoup de scepticisme. Il faudra des mois voire des années pour reconstituer une conscience de classe inséparable d’une activité communiste au plus près des citoyens.

Enfin une remarque très importante : les gens nous ont accueilli très gentiment et même heureux qu’on leur rende visite, car en cette période très spéciale , ils ont encore plus besoin d’humanité, d’écoute. Toutes les portes qui se sont ouvertes ce fut des sourires et des remerciements meme chez des personnes qui nous ont dit être politiquement très loin des communistes mais heureux de signer une pétition à leur avis « très utile » en espérant qu’elle aboutisse.

On ne formera pas du jour au lendemain une cellule dans ce quartier mais nos visites régulières et de plus en plus fréquentes ont pour but d’intéresser les gens à nos analyses et propositions. Ceux qui prétendent que l’on transformera la société en faisant « gagner la gauche » ou en organisant des débats « sur les réunions non mixtes « ne connaissent rien à la vie du prolétariat. Car une chose est certaine pour le moment le rassemblement populaire majoritaire conscient des enjeux n’existe pas.

Pour cela il faut un pcf qui réoriente son organisation, son fonctionnement en direction des couches populaires, des travailleurs en leur proposant de construire leur cellule communiste , en se formant , et en créant leur combat politique en dehors des niaiseries idéologiques de la grande bourgeoisie et du pouvoir semées pour diviser et écarter les gens de la conscience de classe et de la découverte du marxisme indispensable à l’action révolutionnaire.

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1 Commentaire

  • REMIGNARD Jean
    REMIGNARD Jean

    Cela correspond à mon expérience lors des distribution de tracts signé PCF en gros bien visible. plusieurs personnes m’ont dit : ah bon le PCF existe encore! suivi d’une discution ouverte et amicale
    Pour moi c’est bon signe, oui

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