Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Une étude du FMI prédit une vague de conflits sociaux après la pandémie

Chaque pays européen semble occupé par des faits qui paraissent presque anecdotiques aux autres mais qui révèlent à la fois la fascisation et le mensonge sur lequel est bâtie leur nation dans le cadre de l’UE. Le ridicule débat sur lequel on a lancé les Français à propos de la provocation calculée sur l’islamo-gauchisme. En Espagne, l’arrestation du jeune rappeur (illustration) qui coïncide avec le 23 F (le 23 février, jour où Juan Carlos a feint de s’opposer à un coup d’État fasciste pour mieux laisser en place le franquisme et faire de la monarchie déjà corrompue, la clé de voûte d’une société qui se désagrège). Tout cela dans le contexte de la contrerévolution néolibérale et de l’eurocommunisme que nous n’avons pas dépassé. Ces dénonciations mais aussi parfois ces leurres sont des symptômes d’une colère qui n’a pas d’exutoire dans un véritable projet de société). (note et traduction de Danielle Bleitrach)

Les analystes de cet organisme expliquent que les troubles sociaux ont été « élevés avant covid » et se sont modérés pendant la pandémie, mais il y a un risque que les explosions sociales refassent surface, plus tard. Est-ce que l’on ne peut pas raisonnablement imaginer que tout à fait conscients de ce danger les dirigeants mettent en place des verrous de sécurité et la fascisation est le plus efficace. La bataille pour la transformation de la société, le socialisme est la seule réponse. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

MADRID22/02/2021 22H14 MIS À JOUR LE 22/02/2021 À 22H17 

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Tout au long de l’histoire, les pandémies ont été les précurseurs des rébellions sociales et se sont traduites par des scènes de morts massives, de tensions accrues entre les classes, des conflits politiques et des manifestations, comme on en voit dans le roman de Victor Hugo Les Misérables à l’époque du choléra.

Aujourd’hui, près de deux siècles plus tard et avec la pandémie mondiale de covid-19, cette période ne semble pas très différente. Une étude du Fonds monétaire international a présenté un rapport sur l’impact social des pandémies, qui met en évidence « les fractures déjà dans la société : le manque de protection sociale, la méfiance à l’égard des institutions, la perception de l’incompétence ou de la corruption des gouvernements ».

Le texte valorise des épisodes historiques tels que la peste de Justinien au 6ème siècle, la peste noire du XIVe siècle ou la grippe espagnole de 1918, des exemples d’épidémies avec de fortes répercussions sociales

Le document, publié en janvier dernier par Philip Barrett et Sophia Chen, vise à décrypter le degré d’agitation sociale avec l’étude de 11 000 événements différents dans 130 pays entre 1980 et 2020.

La gestion des pandémies, disent-ils, peut faire ressortir d’autres problèmes sous-jacents et plus profonds « tels que l’insuffisance des filets de protection sociale, l’incompétence gouvernementale ou le manque de confiance du public dans leurs institutions ».

Dans le cas de l’Espagne, par exemple, cette étude a mis en lumière les lacunes du système de santé publique et la façon dont, outre les dirigeants actuels, les décisions des gouvernements précédents ont eu un impact sur cette crise.

Un autre rapport du même organisme intitulé Comment les pandémies conduisent au désespoir et aux troubles sociaux, à partir d’octobre 2020, indique que « les épidémies graves qui causent une mortalité élevée augmentent le risque d’émeutes et de manifestations anti-gouvernementales ».

« Les troubles sociaux qui étaient élevés avant la covid se sont modérés pendant la pandémie, mais, si l’histoire sert de guide, il est raisonnable de s’attendre à ce que, lorsque la pandémie disparaîtra, les explosions sociales émergeront à nouveau », ajoutent les analystes. Ainsi, ils expliquent que la mèche de violence « n’a pas à être liée à la pandémie », mais à des problèmes plus profonds.

« Les résultats de notre étude indiquent que des inégalités élevées sont liées à davantage d’explosions sociales (…) et l’agitation sociale sera plus grande, plus l’inégalité des revenus au début sera élevée », font-ils valoir depuis l’organisme.

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