Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les médias américains devraient cesser d’être aussi narcissiques… par Hu Xijin

le narcissisme (ou amour de soi) est nécessaire puisqu’il est conservation du moi et il peut même l’être avec une dilatation du moi qui crée les conditions de la réussite et l’investissement dans les objets… « un solide amour de soi préserve de la maladie, mais à la fin l’on doit se mettre à aimer pour ne pas tomber malade, et l’on finit par tomber malade lorsqu’on ne peut aimer par suite de frustration. » Si l’on en croit Freud, dont je traduis ici une partie de la démonstration, il y a une sorte de narcissisme fonctionnel chez les très jeunes enfants, les femmes très séduisantes, les grands félins, les humoristes et les assassins. Déjà cette dernière catégorie laisse entendre ce qu’il en est quand le narcissisme est pathologie et pire encore quand la pathologie devient sociale ce qui parait bien être le cas des médias reflets de la société capitaliste à son stade sénile, celui du capitalisme de la séduction dirait Glouscard du libéralisme-libertaire. Les Chinois qui comme bien des sociétés asiatiques se sont développées en privilégiant l’intégration de l’individu dans le social et plus encore dans leur variant communiste, regardent avec stupéfaction cette perversité psychotique au stade de son évolution “anomique”, celle où l’individu n’a plus de place dans les rapports sociaux et flotte dans l’illusion d’une toute puissance. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

Publié le: Feb 23, 2021 10:58 AM   

Illustration: Chen Xia/GT

Le New York Times a imprimé près d’un demi-million de points sur toute la longueur de sa une dimanche. Chacun des près de 500 000 points individuels représente une vie perdue aux États-Unis à cause du coronavirus. Un tel article peut facilement susciter la sympathie, mais le fait est que les médias aux États-Unis n’ont pas joué un rôle utile pour empêcher ces décès de se produire. La polarisation du système des deux partis aux États-Unis a marqué la diffusion médiatique là-bas de l’empreinte profonde d’une lutte partisane. Il n’y a pas eu de véritable surveillance de l’opinion publique indépendante par rapport à la politique aux États-Unis. Ainsi, un demi-million de morts ont pu succomber sous le nez des principaux médias occidentaux.

En termes simples, l’efficacité réelle de la surveillance de l’opinion publique aux États-Unis est dans de nombreux cas moins puissante que la puissance de l’opinion publique sur l’Internet chinois. S’il était commis en Chine une erreur qui nuise aux moyens de subsistance des gens à grande échelle, l’opinion publique dans l’Internet réagirait certainement, et le gouvernement lui prêterait certainement une attention immédiate, et l’ajustement suivrait.

Je ne veux pas dire que la surveillance d’opinion publique en Chine est entièrement fonctionnelle, mais elle est meilleure qu’aux États-Unis.

Je suis bien conscient que la Chine a encore beaucoup de lacunes à cet égard. Mais les élites de l’opinion américaine devraient cesser d’être arrogantes, car elles ont de graves défauts. Dans le passé, les Chinois n’ont pas vu ces défauts quand ils regardaient les États-Unis, mais aujourd’hui nous sommes beaucoup plus lucides en ce qui les concerne.

Nous avons au moins vu clairement comment les médias américains ont contraints les faits en fonction de leur position politique et comment ils sont politiquement sélectifs dans leurs reportages en fonction de leurs objectifs. Ceux-ci ont largement été instrumentalisés dans la lutte partisane aux États-Unis, ce qui a affaibli leur autorité. À l’échelle internationale, ce sont des fans acharnés et des haut-parleurs d’hégémonie américaine. Ils n’ont vraiment rien à gagner moralement à se montrer aussi narcissiques.

L’auteur est rédacteur en chef du Global opinion@globaltimes.com.cn

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