Marianne me transmet deux commentaires sur l’article XX congrès (site du KPRF), que nous avons publié aujourd’hui et qu’elle m’indique avoirtraduits rapidement avec Deepl . Je me permets d’introduire un commentaire sur le premier commentaire que j’approuve sur le fond. J’ai en ma possession le gros pavé en français qui traduit les travaux du XXe congrès. Certes à aucun moment il ne s’agit d’un forum antistalinien.pourtant il y a un fait qui a du mettre la puce à l’oreille des délégués. C’est la faible part consacré à Staline et c’est dès l’ouverture alors même que l’essentiel porte sur les réalisations de l’URSS et donc l’oeuvre à laquelle il a pour le moins contribué. Cela ressemble assez à la manière dont le congrès de Martigues, celui de la “liquidation”, s’est peu apesanti sur Georges Marchais et sur sa disparition qui venait d’intervenir. mais je partage totalement la nécessité de croiser les formes convenues des discours avec d’autres références, c’est ce qui d’ailleurs m’a fait émettre des réserves sur le travail au demeurant interessant sur le rapport khrouchtchev et ses mensonges paru chez Delga. (note de danielle Bleitrach)
1. L’auteur de l’article est connu pour ses publications profondes, sérieuses et approfondies sur les problèmes d’actualité de l’histoire de la société soviétique, en particulier dans les décennies d’après-guerre. Cet article est également remarquable par sa profondeur et sa minutie. Mais il ne dit pas grand chose sur le XXe Congrès. Il s’agit plutôt d’autre chose : il s’agit de la façon dont le thème du “culte de la personnalité” a pris naissance et s’est développé dans les documents du Comité central du PCUS, dans les discours des personnalités du parti, et comment les choses en sont finalement arrivées au fameux rapport de Khrouchtchev lors du congrès. Bien entendu, l’article a le droit d’exister et, sous cette forme, il présente un intérêt certain. Mais nous pensons toujours que le titre aurait pu être légèrement différent afin de refléter l’évolution du thème du “culte de la personnalité”. Si nous parlons du congrès lui-même, il devrait être caractérisé de manière plus large, je pense. Tout d’abord, je ne suis pas d’accord avec l’auteur lorsqu’il interprète le congrès comme un “forum antistalinien”, ce qui se reflète dans le sous-titre de l’article. Après tout, à l’exception du discours de Khrouchtchev, prononcé à la toute fin du congrès, qui n’a pas été discuté par les délégués et qui les a choqués, le sujet de Staline a été très peu abordé pendant toute la durée des travaux du congrès. Seul Mikoyan s’est permis de faire des remarques critiques sur l’ouvrage de Staline “Les problèmes économiques du socialisme en URSS”. Le rapport de Khrouchtchev au Comité central disait au passage qu’après la mort de Staline, nos ennemis espéraient miner l’unité de notre société, mais leurs calculs n’étaient pas justifiés. C’est tout. Mais le congrès a formulé un certain nombre de dispositions qui exigent une réflexion dans la perspective d’aujourd’hui et en tenant compte de tous les événements ultérieurs. A-t-il été correct, par exemple, d’affirmer qu’avec la transition d’un certain nombre de pays vers la construction du socialisme, le concept d'”environnement capitaliste” a cessé d’être pertinent ? Comment traiter la conclusion selon laquelle, dans les nouvelles conditions, il n’y a pas de fatalité inévitable d’une nouvelle guerre mondiale ? Apparemment, nous ne pouvons pas donner une réponse univoque à ces questions. C’est une autre question que leur interprétation dans toute la propagande ultérieure a été conduite de manière à apaiser la vigilance des partis communistes et, en même temps, a rencontré une attitude très méfiante, surtout de la part des dirigeants de la Chine et de l’Albanie, et a été la source de nombreux problèmes graves dans le mouvement communiste mondial. Et quelle est l’attitude à l’égard du sixième plan quinquennal, dans quelle mesure a-t-il répondu aux tâches urgentes du développement économique du pays ? Cette question aimerait également recevoir une réponse.
2. Sans vouloir nier l’intérêt et les qualités de l’article, il a une métaphysique évidente de toutes les conclusions qui y sont énoncées et, si j’ose dire, de la scolastique sociale, ce qui réduit sensiblement sa valeur. Lorsqu’on étudie un phénomène, en essayant d’en comprendre l’essence, il est nécessaire de s’appuyer non seulement sur les documents et, surtout, non pas sur les documents du congrès, un événement qui est le plus souvent partial et mis en scène, sur l’opinion subjective des personnages impliqués dans cette action, mais sur la logique du développement des événements. Tout d’abord, la dialectique de leur développement dans le paradigme de la lutte du nouveau et de l’ancien dans la section de formation la plus générale. Le développement des processus au sein du pays est considéré indépendamment de la dynamique des processus mondiaux. Là où il y a eu et où il y a encore un combat à la vie à la mort. Et ici, on nous dit qu’Anastas Mikoyan n’a pas aimé l’ouvrage “Les problèmes économiques du socialisme”. Le nœud du problème est de savoir comment un système parfait et finement réglé a pu être pénétré si subtilement par des forces destructrices, et ensuite le faire tomber.
C’est là que la pensée créative devrait appliquer ses efforts, surtout aujourd’hui.
Tandis que l’article de cet auteur respecté, même s’il n’est pas boiteux, il est un peu bancal.
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