Au Bengale, des milliers d’étudiants et de jeunes ont défilé dans les rues aujourd’hui le 12 février 2021, e Nabanna Avijan à Kolkata sous la bannière du SFI et du DYFI .
Nous rappelons que L’AIKS regroupement syndical des fermiers en lutte dirigé par les communistes a lancé un appel aux États autour de Delhi afin d’accroître leur participation à la lutte, pour des barrages routiers à l’échelle nationale à partir du 3 décembre et une lutte d’une semaine sous différentes formes du 3 au 10 décembre. Le CITU, l’AIAWU, l’AIDWA, la DYFI et le SFI ont activement soutenu cet appel. La Nation for Farmers, dirigée par P Sainath, Dinesh Abrol et bien d’autres, qui a été formée dans plusieurs villes pour soutenir l’énorme AIKSCC Kisan Mukti March en novembre 2018, est entrée en action et a mobilisé des intellectuels, des personnalités littéraires, des artistes culturels et de nombreux autres en faveur de cette lutte historique des agriculteurs contre les politiques néolibérales du pouvoir en place. Nous avons suivi non seulement l’entrée à Delhi de la marche des tracteurs mais malgré la répression la poursuite du mouvement et la mobilisation dans les Etats voisins. ce mouvement des fermiers se poursuit et aujourd’hui 13 février nous recevons des photos des manifestations qui continuent et interpellent les autorités comme ici dans les initiatives régionale au haryana où les fermiers ont fait le siège devant la résidence de Gherav du vice-ministre et ministre du travail de Haryana, Dushyant Chautala par CITU Haryana les a invitéà un dialogue . le 18 février, à discuter des demandes à Chandigarh dans le Penjab.
Mais la nouveauté du jour c’est aussi la mobilisation des intellectuels et des travailleurs refusant la privatisation et réclamant le droit de tous à l’éducation. Dans ce contexte on assiste au développement d’un mouvement étudiant.
Le Bengale a été jusqu’en 2012 sous la direction du parti communiste mais aujourd’hui il est gouverné par le TMC-BJP une alliance libérale et de droite qui réprime la protestation des jeunes. Même si le parti communiste n’est pas tout à fait le même au Bengale qu’au Kerala , il y a deux faits incontournables dans tous les Etats de l’Inde en ce qui concerne la mobilisation des jeunes en particulier étudiants. Premièrement cette mobilisation fait partie de l’élargissement des luttes autour des fermiers et la dénonciation de la politique ultralibérale, inégalitaire répressive du gouvernement indien. Deuxièmement, le rôle joué par le parti communiste dans le rassemblement et le facteur d’unification qu’il constitue favorise cet élargissement en désignant l’ennemi commun la politique néo-libérale au service des capitalistes et privant le peuple de ses droits.
Ce mouvement des jeunes étudiants et de la jeunesse en général est en train de se développer comme on le voit au Bengale mais où il a lieu ailleurs (1)
ils exigeaient,
- L ‘ éducation pour tous
- Recrutement gratuit et équitable
- Emploi pour les jeunes du Bengal
- Rejet des anti politiques du gouvernement TMC-BJP
- Dites non au communalisme
- #BengalNeedsLeft
Le rassemblement a commencé à partir de College Street et s’est dirigé vers Nabanna, mais la police a déchaîné des canons d’eau, des gaz lacrymogènes et des charges brutale sur les étudiants et les jeunes Beaucoup d’entre eux ont été blessés et ont dû être hospitalisés. Un barrage routier est organisé au Moulalil pour protester contre cette attaque barbare
Honte à TMC Govt Nous exprimons notre solidarité envers les étudiants et les jeunes.- (
- (1) les deux bases traditionnelle du parti communiste sont le Bengale et le Kerala même s’il est présent dans bien d’autres états en particulier le Penjab et d’autres. L’exemple du Kerala nous permet de voir quelle est la relation entre le parti communiste et les organisations de masse.
La décision de transformer le CPI(M) d’un parti de cadres à un parti de masse a été prise lors du Salkia Plenum en 1978 avec la décision de simplifier l’adhésion, notamment à l’égard des membres des associations de masse. À cette époque, le nombre d’adhérents du parti pour la totalité de l’Union indienne était de 161 000. En 1991, ce nombre passera à 579 000. En 2001, le CPI(M) affichera 796 073 adhérents qui contrôlent diverses organisations de masse totalisant 40 millions d’individus. Chaque membre du parti se doit d’être actif dans une organisation de masse. À noter le fait significatif que 81% de ses membres proviennent des basses castes.
En 2001, au Kérala, le CPI(M) affichait 301 562 adhérent-e-s soit 38% des effectifs du parti pour une population ne représentant que 2,7% de l’ensemble de l’Union indienne. Dans cet État, le parti contrôle les mouvements suivants :
Syndicats affiliés (CITU) : 973 102 membres ;
Kisan (mouvement paysan) : 1 796 520 membres ;
Syndicats travailleurs agricole : 1 549 233 membres ;
Fédération de la jeunesse (DYFI) : 4 403 081 membres ;
Fédération des étudiants (SFI) : 815 896 membres ;
Fédération des femmes (AIDWA) : 1 737 240 membres.
Ainsi le nombre total d’adhésions au parti et aux organisations affiliées était alors de plus de 10 millions, soit près d’un tiers de la population de l’État. 38% des membres indiens du CPI(M) sont kéralais. Mais l’influence du CPI(M) reste faible dans les autres États indiens et tout particulièrement les États voisins (Tamil Nadu et Karnataka) ? De même, le CPI(M) a été longtemps pouvoir au Bengale Ouest et il l’est encore au Tripura. On retrouve donc les mêmes liens entre parti et organisations de masse.
Ce mouvement des fermiers correspond à un essor du parti communiste indien qui avait connu un reflux en 2012 et comme le disait un article recemment publié il correspond à un véritable tsunami social .
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drweski
Les dernières élections municipales ont donné pour la première fois dans l’état voisin du Kerala, le Karnataka, une nette percée du CPI(M) et même au Tamil Nadu, ce qui constitue une évolution intéressante.