Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Inde : toujours au titre de l’élargissement du mouvement

Le gouvernement indien a bloqué les communications par internet du mouvement des fermiers. Il est d’autant plus important de relayer l’information. Une des idées forces que nous pouvons tirer de la période historique dans laquelle nous sommes c’est que partout sur la planète des mouvements d’une grande ampleur dénoncent le capitalisme à son stade néolibéral et impérialiste, celui des monopoles financiarisés. Les luttes partent de l’intérêt des opprimés mais aussi comme les fermiers une autre production au service des êtres humains et de la terre elle-même. Elles ont un contenu révolutionnaire et pour aboutir exigent une autre démocratie, un droit à être entendus. Si les communistes jouent un rôle irremplaçable c’est parce qu’ils portent ce droit des opprimés à avoir le pouvoir, à intervenir. Mais c’est aussi parce que face à la mondialisation capitaliste, ils universalisent par l’internationalisation cette revendication des opprimés. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

A ce titre, si nous tentons de relayer ce que publient tous les jours les camarades du parti communiste, nous vous conseillons un blog très bien documenté qui vous donne des nouvelles au jour le jour du mouvement.

Inde : contre Modi, la démocratie des paysans, des ouvriers, des femmes, des Dalits ! – Arguments pour la lutte sociale (aplutsoc.org)

Il insiste comme nous l’avons fait sur l’élargissement du mouvement, la manière dont il gagne de nouveaux États et hier nous avons vu le Rajastan.

Mais il insiste aussi sur la présence des femmes alors qu’elles sont traditionnellement exclues des délibérations villageoises. C’est un des axes privilégiés de la bataille des communistes comme celui de l’alliance entre intellectuels et paysannerie pauvre, dalits (intouchables).

une lutte où tous ceux qui n’ont pas la parole viennent revendiquer la légitimité et la nécessité de leur parole… Ici assemblée de femmes.

Mais aujourd’hui, nous voudrions mettre l’accent sur d’autres aspects de cet élargissement, celui de l’intervention de la classe ouvrière dans un état qui a été marqué par les affrontements interreligieux entre indouistes et bouddhistes, celui de Andhra Pradesh qui non seulement se trouve dans le sud mais il s’agit cette fois d’ouvriers de la sidérurgie qui refusent la privatisation de l’industrie sidérurgique. (voir photo de présentation et celle ci-dessous toutes transmises par le parti communiste indien)

Le CPI (M) a organisé une réunion de protestation à Vijayawada contre la privatisation de l’usine sidérurgique Vizag et le manque de soutien d’Andhra Pradesh dans le budget de l’union.  · Voir l’original  · 

Le Bureau politique du Parti communiste de l’Inde (marxiste) a publié la déclaration suivante:

Le Bureau politique du Parti communiste indien (marxiste) exprime sa ferme opposition à la décision prise par le gouvernement central de privatiser l’aciérie visakhapatnam (VSP) par un désinvestissement stratégique à 100 % de son entité, rashtriya Ispat Nigam Ltd.

L’aciérie visakhapatnam a été mise en place après une longue lutte de la population de l’Andhra Pradesh, lutte au cours de laquelle 32 personnes ont perdu la vie. Elle emploie environ 20 000 personnes et a créé d’autres possibilités d’emploi indirect dans la ville de Visakhapatnam.

Le VSP est une société navaratna et est la première aciérie intégrée basée à terre en Inde. Entreprise rentable jusqu’en 2015, l’entreprise a souffert de politiques discriminatoires.

Les habitants de l’Andhra Pradesh sont totalement opposés à la privatisation de l’aciérie visakhapatnam. L’IPC(M) exige que le gouvernement annule la décision de privatiser l’aciérie et veille à ce que des mesures soient prises pour renflouer l’entreprise afin qu’elle réalise son plein potentiel.

Cette lutte contre la privatisation n’est pas la seule, dans plusieurs banques menacées de privatisation des grèves sont annoncées.

L’Andhra Pradesh est un État de la région côtière du sud-est de l’inde, il a 49.386 habitants et par sa superficie il est le septième de l’Inde. Vijayawada, également connue sous le nom de Bezawada, est à 400 kilomètres de la capitale de l’Etat mais c’est une ville commerciale et d’université qui connait une croissance rapide, elle a plus d’un million d’habitants. C’est un des lieux sacrés de l’indouisme mais elle est également une sorte de vitrine du développement indien. Nous sommes là dans un tout autre monde que dans le nord de l’Inde où nous avons vu se développer le mouvement des fermiers.

Au titre de l’élargissement, notons que France Inter a consacré un petit sujet au mouvement sous l’aspect de ses liens avec la musique indienne.

https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-m/l-edito-m-04-fevrier-2021?fbclid=IwAR0HA2p2Aly0718m8WukCl6-iiRyFUft40hFYFkO_Pel23G3mGsLqV3R7ao

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