Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ce que révèlent les archives de François Mitterrand sur le rôle de la France au Rwanda

Ce chercheur a pu après une longue bataille mettre la main sur les archives personnelles de Mitterrand concernant le Rwanda. Encore une confirmation de qui était Mitterrand,s’il y a dans mes mémoires “un réglement de compte”, il concerne Mitterrand qui n’a jamais été autre chose qu’un anticommuniste et profondément réactionnaire, colonialiste sans aucun projet de gauche pour la France.Ici on découvre l’aide et l’impunité accordé aux génocidaires après leur crime. Ecoutez la vidéo. Note et traduction de danielle Bleitrach pour histoire et societe)

VIDÉO Le chercheur François Graner a eu accès aux documents personnels de l’ancien président sur le génocide des Tutsi, qui a fait quelque 800 000 morts au printemps 1994.Publié aujourd’hui à 11h06 

https://www.lemonde.fr/afrique/video/2021/01/16/ce-que-revelent-les-archives-de-francois-mitterr

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François Mitterrand et le président rwandais Juvénal Habyarimana le 7 octobre 1982 à Kigali, capitale du Rwanda.
François Mitterrand et le président rwandais Juvénal Habyarimana le 7 octobre 1982 à Kigali, capitale du Rwanda. PIERRE GUILLAUD / AFP

En 2015, le chercheur François Graner a entamé une bataille judiciaire pour avoir accès à l’intégralité des documents sur la politique de la France au Rwanda à partir de 1990, déposés par le président de la République alors en fonction, François Mitterrand, aux Archives nationales. Le Conseil d’Etat lui a accordé ce droit en juin 2020, alors que les cartons sont en principe couverts par un protocole ne permettant leur ouverture au public que soixante ans après la fin de son second septennat.

Selon le directeur de recherche au CNRS, « ces pièces viennent consolider un puzzle qui montre que Mitterand et un petit groupe de militaires (…) ont mené une politique qui a soutenu avant, pendant et après le génocide des Tutsi, les extrémistes hutu et les chefs de l’armée rwandaise »« Ce soutien a été fait en connaissance de cause (…), c’est pour cela que cela s’appelle de la complicité de génocide », explique François Graner, alors que plusieurs documents montrent que la France a couvert la fuite des génocidaires et a continué à livrer des armes après les accords d’Arusha le 4 août 1993. Selon le chercheur, « l’intention de la France était de maintenir, à tout prix, le Rwanda dans la zone d’influence française ».

François Graner, physicien et directeur de recherche au CNRS, est également membre de l’association Survie, qui vise à mettre fin « à toute intervention néocoloniale en Afrique ». Il est l’auteur de deux ouvrages sur le Rwanda : Le Sabre et la machette. Officiers français et génocide tutsi (éd. Tribord, avril 2014) et, avec Raphaël Doridant, L’Etat français et le génocide des Tutsi au Rwanda (éd. Agone, Survie, février 2020).

Le Monde

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