Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Découvrez Arya Rajendran, 21 ans, la nouvelle maire communiste de Thiruvananthapuram

Voici quelques nouvelles de l’Inde, du Kerala où les communistes et leurs alliés ont remporté un triomphe aux élections locales. Ce qui a marqué les esprits c’est l’élection de cette jeune femme de 21 ans, voici pour nos lecteurs quelques éléments pour mieux la connaitre. Il faut signaler à ceux qui l’ignorent que Thiruvananthapuram est la capitale de l’État du Kerala, c’ est une belle ville balnéaire construite sur sept collines. La ville est caractérisée par son terrain ondulant de basses collines côtières avec des ruelles étroites sinueuses et des ruelles commerciales animées Le Kerala est d’ailleurs un pays superbe, poétique et ponctué de faucilles et de marteau ce qui bien sur ne gâche rien. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Les sourcils se sont soulevés lorsque le nom d’Arya, 21 ans, a été proposé comme maire, mais elle a rapidement séduit avec ses réponses claires et confiantes.

Arya avec des châles rouges autour d'elle lève la main en l'air en souriant largement alors qu'il y en a d'autres qui marchent derrière elle

ACTUALITÉ PROFIL  DIMANCHE 27 DÉCEMBRE 2020-15: 45CrisSuivez @cristweets

Dimanche matin, Anavoor Nagappan, le secrétaire de district du CPI (M) de Thiruvananthapuram, l’a finalement officialisé – Arya Rajendran, 21 ans, va en effet être le maire de la City Corporation, la plus jeune à prendre cette fonction. Depuis deux jours maintenant, depuis que l’on sait qu’elle devrait être maire de nombreux articles de presse ont été écrits sur elle dans un court laps de temps. Mais Arya, comme les membres de son parti, avait renoncé à commenter une «hypothèse». Elle préférait attendre, a-t-elle déclaré à des dizaines de journalistes.

La veille, Arya a traversé le quartier où elle venait de gagner les suffrages locaux – Mudavanmugal à Thiruvananthapuram, célèbre pour avoir hébergé jadis Mohanlal et sa famille. L’acteur avait été l’une des nombreuses personnalités à l’appeler et à féliciter la jeune Arya.

Des hommes, des femmes et des enfants en bas âge attendaient devant leurs maisons et, dans une rue de Kunjalamoodu, des membres du parti se sont levés pour recevoir Arya samedi soir. «Ses deux parents sont membres du parti depuis longtemps. Son père est électricien et sa mère agent du LIC », explique un membre du parti, tenant le drapeau rouge du CPI (M).

Un peu après 17 heures samedi, Arya est venue en visite avec son père, l’homme qui lui avait tenu la main et l’avait emmenée à des meetings du parti quand elle était enfant. «On me dit que je participe à des meetings du parti avec mon père depuis que je suis toute petite, mais mes premiers souvenirs sont ceux de mon implication avec le Balasangam – l’organisation pour la jeunesse affiliée au CPI (M) – depuis le moment où j’étais une étudiante de classe V », dit Arya, qui fait maintenant son B.Sc. à All Saints College.

Il ne s’agissait pas simplement de suivre les traces de ses parents. Ils auraient déclenché son entrée en politique mais le chemin qu’elle a choisi était de sa propre conviction. «Je savais que La gauche était la bonne voie à suivre», dit-elle.

Elle est devenue militante active avec le travail du Balasangam(jeunesse communiste), devenant son président au niveau de l”État du Kerala. À l’université, elle est devenue une permanente du parti étudiant de la Fédération des étudiants de l’Inde (SFI) – CPI (M). Elle est maintenant membre du comité d’État du SFI et membre du CPI (M) de la branche Kesavadev Road. «L’expérience organisationnelle et le travail qui en découlent se sont révélés très utiles pendant la campagne électorale. Je pouvais rencontrer des gens et communiquer nos idées très clairement », dit Arya.

Ce souci de clarté et de confiance est visible depuis vendredi après-midi, lorsque les chaînes de télévision ont commencé à diffuser ses déclaration et ses interviews, en tant que maire de la ville. Arya n’a pas hésité dans ses réponses. Ses propos étaient rapides, clairs et intelligents. Malgré le nombre de fois où elle a été interrogée sur ses projets de maire, elle n’a pas pris l’air arrogant de l’élue.

Des sourcils se sont levés, des critiques ont été émises lorsqu’un conseiller si jeune a été proposé comme maire de la plus grande ville du Kerala. Mais Arya a parlé sans la nervosité d’un premier arrivé ni la nervosité d’un débutant. Elle a parlé de ses plans pour son quartier Mudavanmugal, qui, selon elle, serait également important pour le reste de la ville.

«La gestion des déchets – c’est la priorité absolue de mon quartier ainsi que du reste de la ville. Ést également important, la mise en place d’un centre de santé primaire (SSP) à Mudavanmugal. Surtout à l’époque du COVID-19, il est important qu’il y ait un SSP en service. De nombreuses personnes hésitent à se rendre à l’hôpital, en particulier celles qui souffrent d’autres maladies et celles qui ont des enfants. Il est donc très important d’avoir un SSP ouvert 24 heures sur 24 et accessible à tous. Il y aura également des programmes axés sur les jeunes, les femmes et les étudiants », dit Arya.

Elle n’hésite pas lorsque les médias, presque tous, lui demandent de désigner son modèle.

«Quand il s’agit d’un parti comme le LDF (Front démocratique de gauche), il y aura beaucoup de gens à citer comme modèles – c’est un parti de cadres. Comme notre respecté ministre en chef qui s’est avéré être un gestionnaire de crise en ces temps difficiles, et l’influence qu’il a exercée sur l’homme ordinaire. Il est très important d’être un leader qui se tient aux côtés de la population en temps de crise », a-t-elle déclaré sans hésiter .

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