Histoire et société

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La Russie est devenue une puissance réellement indépendante de l’Occident dit Lavrov

L’Occident est mécontent du succès de la Russie en tant que puissance indépendante, dit Lavrov, le ministre des Affaires étrangères qui voit sa ligne directrice être devenue réalité. Mais durant le même temps l’agressivité de l’occident, sa volonté d’exacerber les conflits au lieu de les résoudre, ses campagnes d’autant plus violentes qu’elles sont mensongères, la volonté de substituer au droit international leurs propres intérêts, est une situation avec laquelle nous devons apprendre à vivre. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

Le diplomate de haut rang a déclaré que les partenaires occidentaux de Moscou avaient révélé leurs véritables objectifs de politique étrangère, qui sont liés à leur désir de s’affirmer au lieu d’aspirer à fournir une aide réelle dans la résolution des conflits.Russian Foreign Minister Sergey Lavrov Russian Foreign Ministry Press Service/TASSLe ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov© service de presse du ministère russe des Affaires étrangères/TASS

MOSCOU, 10 décembre. /TASS/. La Russie est devenue une puissance véritablement indépendante de l’Occident au cours des 15 dernières années. Toutefois, compte tenu de cela, il fait face à une opposition et une résistance constantes, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview à la chaîne de télévision

« La prise de conscience par l’Occident que la Russie est une puissance indépendante a eu un effet cumulatif. La Russie accordera toujours la priorité à ses intérêts nationaux. Elle est toujours prête à les harmoniser franchement et équitablement avec les intérêts nationaux de tout autre pays fondé sur le droit international, mais ne sera jamais sous la coupe de quelqu’un. C’est la chose la plus importante qui soit arrivée à la fois à la politique étrangère de la Russie et à l’espace médiatique qui couvre les relations entre la Russie et l’Occident au cours des 15 dernières années », a déclaré le plus haut diplomate russe lorsqu’on l’a interrogé sur les événements les plus importants de ces dernières années.

Mais ce processus est encore loin d’être terminé, Moscou fait face à une opposition implacable de l’extérieur, a poursuivi M. Lavrov. Selon le plus haut diplomate russe, les Etats occidentaux n’ont pas abandonné leurs tentatives de priver la Russie du droit de déterminer son avenir et « tentent de promouvoir divers scénarios de changement de régime ». « Tous les efforts sont faits pour saboter la politique étrangère de la Russie, même dans nos régions voisines, et empêcher tout résultat positif. Nous considérons cela comme une réalité de la vie », a-t-il souligné.

M. Lavrov a ajouté que les partenaires occidentaux de Moscou avaient révélé leurs véritables objectifs de politique étrangère, qui sont liés à leur désir de s’affirmer, tout en travaillant sous une fausse conception de leur prérogative au lieu d’aspirer à fournir une aide réelle dans la résolution des conflits au profit des peuples de la région. « La volonté de marquer des points en matière de propagande domine depuis longtemps la politique étrangère de l’Occident, tout en négligeant l’essence des problèmes qui ont besoin d’une solution dans l’intérêt des peuples des régions respectives », a-t-il conclu.

« Le refus de l’Occident d’abandonner les approches en terme de bloc conflictuel et son attitude arrogante à l’égard des intérêts légitimes des autres nations, découlant du sentiment de leur propre « exceptionnalisme », demeurent une pierre d’achoppement », a déclaré le haut diplomate dans un discours vidéo au Conseil ministériel de l’OSCE jeudi.

« Une politique de remplacement du droit international par un ordre fondé sur des lignes directrices, conduit à un jeu de plus en plus rigide et injuste sans règles et avec une abondance de fake news et deux poids, deux mesures. Moins il y a de faits réels derrière les campagnes médiatiques orchestrées, plus elles deviennent agressives », a souligné M. Lavrov.

La pandémie de coronavirus est venue comme un facteur supplémentaire de perturbation et d’anxiété dans les relations mondiales. Dans le même temps, la crise mondiale a « clairement démontré la nécessité de trouver conjointement des solutions systémiques aux défis communs, et d’agir contre les menaces qui sont réelles, et non farfelues », a souligné M. Lavrov.

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