L’importance politique de ce vote est claire : les membres et partenaires de l’OTAN ont boycotté la résolution qui, tout d’abord, remet en question l’Ukraine sans la nommer, dont les mouvements néonazis ont été et sont utilisés par l’OTAN à des fins stratégiques. La France, comme les autres pays européens s’est abstenue face à cette condamnation, les Etats-Unis et l’Ukraine ont voté contre. Dans un temps où l’UE met un signe d’égalité entre nazisme et communisme, elle refuse de condamner les mouvements nazis. Est-ce qu’il n’y a aucune relation entre ces votes et le pourrissement, la violence de l’appareil d”Etat français, n’y a-t-il que la Grèce où on laisse pousser le fascisme dans la police ? (note et traduction de Danielle Bleitrach)
27/11/2020
A l’ONU, l’Italie s’abstient sur le nazisme
Par Manlio Dinucci
Global Research, 26 novembre 2020
L’importance politique de ce vote est claire : les membres et partenaires de l’OTAN ont boycotté la résolution qui, tout d’abord, remet en question l’Ukraine sans la nommer, dont les mouvements néonazis ont été et sont utilisés par l’OTAN à des fins stratégiques.
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Le Troisième Comité des Nations Unies – en charge des questions sociales, humanitaires et culturelles – a approuvé le 18 novembre la résolution «Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance connexe».
La résolution, rappelant que « la victoire sur le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale a contribué à la création des Nations Unies afin de sauver les générations futures du fléau de la guerre » a dénoncé la propagation des mouvements néonazis, racistes et xénophobes dans de nombreuses régions du monde.
La résolution exprimait sa « profonde préoccupation pour la glorification du nazisme, du néonazisme et des anciens membres de la Waffen-SS » sous quelque forme que ce soit. La résolution souligne donc que « le néonazisme est plus que la glorification d’un mouvement passé : c’est un phénomène contemporain ». Les mouvements néonazis et autres mouvements similaires « alimentent les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, d’antisémitisme, d’islamophobie, de christianophobie, de xénophobie et d’intolérance connexe ».
La résolution a donc appelé les États des Nations Unies à prendre une série de mesures pour contrer ce phénomène
La résolution, déjà adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 18 décembre 2019, a été approuvée par la Troisième Commission par 122 voix pour, y compris les votes de la Russie et de la Chine, deux membres permanents du Conseil de sécurité.
Seuls deux membres des Nations Unies ont voté contre : les États-Unis (membre permanent du Conseil de sécurité) et l’Ukraine.
Les 29 autres pays membres de l’OTAN, dont l’Italie, certainement en raison d’une directive interne, se sont abstenus. Tout comme les 27 membres de l’Union européenne, dont 21 appartiennent à l’OTAN. Parmi les 53 abstentions figurent également l’Australie, le Japon et d’autres partenaires de l’OTAN.
L’importance politique de ce vote est claire : les membres et partenaires de l’OTAN ont boycotté la résolution qui remet d’abord en cause l’Ukraine sans la nommer, les mouvements néonazis ukrainiens ont été et sont utilisés par l’OTAN à des fins stratégiques.
Il existe de nombreuses preuves que des équipes néo-nazies ont été formées et employées, sous la direction des États-Unis et de l’OTAN, sur la place Maïdan putsch en 2014 et dans l’attaque contre les Russes ukrainiens pour provoquer, avec le détachement de Crimée et son retour en Russie, une nouvelle confrontation en Europe similaire à celle de la guerre froide.
Le rôle du bataillon Azov – fondé en 2014 par Andriy Biletsky, le « Führer blanc » qui soutient la « pureté raciale de la nation ukrainienne, qui ne doit pas se mêler aux races inférieures », est emblématique.
Après s’être distingué par sa férocité, le bataillon Azov a été transformé en régiment de la Garde nationale ukrainienne, équipé de chars et d’artillerie. Il a conservé l’emblème, calqué sur celui du SS Das Reich, et la formation idéologique de ses recrues est calquée sur celle des nazis. Le régiment Azov est formé par des instructeurs américains, transférés de Vicence à l’Ukraine, flanqués d’autres membres de l’OTAN.
Azov n’est pas seulement une unité militaire, mais un mouvement idéologique et politique. Biletsky est le leader charismatique en particulier pour l’organisation de jeunesse, qui est éduquée à la haine contre les Russes et entraînée militairement. Dans le même temps, des néonazis de toute l’Europe, y compris d’Italie, sont recrutés à Kiev. Ainsi, l’Ukraine est devenue la « pépinière » du nazisme résurgence au cœur de l’Europe.
L’abstention de l’Italie fait partie de ce cadre, même en ne votant pas pour la résolution à l’Assemblée générale. Le Parlement a accepté, comme lorsqu’il a signé en 2017 un protocole d’accord avec le président du Parlement ukrainien Andriy Parubiy, fondateur du Parti national social ukrainien organisé sur le modèle national-socialiste hitlérien; il est à la tête des escouades néo-nazies qui sont responsables de meurtres et de coups féroces d’opposants politiques.
C’est lui qui félicitera le gouvernement italien pour la résolution de l’ONU sur le non-vote du nazisme, conformément à ce qu’il a déclaré à la télévision : « Le plus grand homme qui pratiquait la démocratie directe était Adolf Hitler. »
Cet article a été publié en italien sur Il Manifesto.
* Manlio Dinucci est associé de recherche au Centre de recherche sur la mondialisation.
L’image en vedette est par andriy parubiy/Flickr/CC BY-SA 2.0
Publié àwww.globalresearch.ca
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joel faudot
dans un article de votre blog vous rappeliez que deux anciens secretaires de l’OTAN étaient d’anciens généraux nazis
Berthe Poggiale Avidor
Réponse à la question de Joel Faudot
l’OTAN ne fut créée que dans le but d’attaquer et détruire l’URSS bolchévik.
Hans Speidel, général nazi, sinistre spécialiste en élimination de résistants français dans les années 1940. a été le premier chef suprême Commandant des forces Centre Europe de l’OTAN,
En 1960 Adolf Heusinger ,général nazi, est élu chef suprême de l’OTAN. En 1941, Heusinger est chargé, par Hitler, de concevoir une opération d’invasion de l’URSS. Sa « guerre éclair » prévoit d’éliminer 30 millions de slaves et d’incendier villes et villages.Au cours d’expéditions punitives sanglantes, les résistants devront être pendus et les responsables politiques soviétiques systématiquement abattus sur place.
En août 1942, le général Heusinger orchestre lui-même les exterminations. La Gestapo et les S.S. sont placés sous son commandement direct.
Walter Hallstein, un nazi est devenu président de la commission européenne
Loin d’être un rempart contre le fascisme, l’Union européenne a été conçue par l’impérialisme Allemand sous le 3ème Reich nazi et accouchée par les impérialismes des Etats Unis, Anglais, Français.
C’est un aspect passé sous silence.
Le programme de construction européenne fut confié à Goebbels, par Hitler, à savoir développer un « programme européen » Goebbels écrivait que « Le but était de créer une Europe homogène. Mais l’Europe ne peut connaître une organisation claire que par les Allemands. » (Journal, p.157, éd. Tallandier, 2005). Les unités de Waffen SS étaient d’ailleurs européennes (belges, hongroises, albanaises, néerlandaises, françaises, baltes…).
Pierre Laval, chef du gouvernement français, a toujours été un partisan de la Nouvelle Europe (Das Neue Europa). Le 22 juin 1942, il prononce le discours suivant : « De cette guerre surgira inévitablement une nouvelle Europe. On parle souvent d’Europe, c’est un mot auquel, en France, on n’est pas encore très habitué. On aime son pays parce qu’on aime son village. Pour moi, Français, je voudrais que demain nous puissions aimer une Europe dans laquelle la France aura une place qui sera digne d’elle. Pour construire cette Europe, l’Allemagne est en train de livrer des combats gigantesques. Elle doit, avec d’autres, consentir d’immenses sacrifices. Et elle ne ménage pas le sang de sa jeunesse. Pour la jeter dans la bataille, elle va la chercher dans les usines et aux champs. Je souhaite la victoire de l’Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme, demain, s’installerait partout. » Le 20 avril 1943, il est reçu par Hitler, avec Ribbentrop et l’Italien Bastianini, afin de participer à l’organisation de la Nouvelle Europe. ( http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k662949s/f1.texte)
Sous-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Bastianini avait proclamé le « programme Europe » qui fut massivement diffusé en Italie. Il s’agit d’un plan de future union ou confédération européenne, repris par Ribbentrop et relancé en avril par Mussolini et Laval lors de leurs entrevues avec Hitler. (Journal, Goebbels,p. 174)”
Walter Hallstein, un nazi devenu président de la commission européenne
Walter Hallstein était le premier président de la commission européenne. Concepteur de la construction européenne, il fût aux yeux de l’histoire un des pères fondateurs de cette Europe “de la paix”( sic ) et a toujours été associé aux anti soviétiques et anti communistes Robert Schuman et Jean Monnaie.
1/ Walter Hallstein
L’ensemble du processus européen ne peut être compris que si l’on s’intéresse à la vision des concepteurs de ce projet qui s’avéraient être tout sauf des démocrates. Parmi les « pères fondateurs » Walter Hallstein est sans doute l’un des principaux concepteurs ou plutôt le concepteur en chef de cette construction européenne. Cet Allemand né en 1901 et mort en 1982 était professeur de droit en Allemagne. Il était également un juriste nazi comme le prouve sa lettre datant du 30 septembre 1935 adressée au représentant du gouvernement nazi de l’université de Rostock. Il a d’ailleurs été nommé doyen de la faculté de droit et d’économie de Rostock par le gouvernement du IIIème Reich comme le prouve la lettre 18 mai 1936 signée par le chancelier de l’université de Rostock et d’un « Heil Hitler ». Walter Hallstein profite donc de l’ascenseur social du IIIème Reich lui permettant d’accéder aux plus hautes fonctions de l’Allemagne nazie.
2/ « Das Neue Europa »
Deux ans après, Adolf Hitler rencontre Benito Mussolini à Rome le 9 mai 1938 afin de créer « une nouvelle Europe » : une dictature européenne qui serait sous leur contrôle. Une équipe de juriste est alors constituée pour concevoir cette « nouvelle Europe » qui a vocation à supprimer les frontières, ligoter les pays dominés et créer un vaste Empire où l’axe Berlin-Rome appliquerait sa politique. Walter Hallstein est donc nommé personnellement par Adolf Hitler comme représentant nazi pendant les négociations d’Etat avec l’Italie fasciste entre le 21 et 25 juin 1938 afin de mettre en place un cadre juridique pour la « Nouvelle Europe ».
3/ La collaboration française favorable au projet
Dès 1941 les journaux français titrent « 1941 sera la grande année du regroupement de l’Europe a déclaré le führer« (Paris soir publié le 1er février 1941). Cette « nouvelle Europe » conçue par le juriste allemand Walter Hallstein est alors montrée aux français comme une solution de paix en Europe alors que la France est occupée. Le gouvernement de Pétain inaugurera avec les autorités nazies l’exposition intitulée « La France européenne » le 6 juin 1941 à Paris au Grand Palais. Les tracts et affiches qui doivent faire la promotion de cet événement mettent en avant le projet d’une « construction de l’Europe ». Le gouvernement de Pétain collabore avec le gouvernement nazie dans l’objectif d’instaurer une « Pax Germania » à travers toute l’Europe. L’occupation du IIIème Reich sur le continent tout entier est donc présenté à la population comme un espoir de mettre fin une bonne fois pour toute à la guerre en Europe. Une propagande de grande ampleur sera mise en place afin de préparer les consciences à cette « nouvelle Europe ».
L’objectif de cette exposition est de sensibiliser les français sur l’importance de construire une Europe de paix sans frontière comme le montre une comparaison entre la carte de la vieille Europe d’hier et la carte de la nouvelle Europe de demain.
Le projet est donc présenté de la manière suivante :
•« Hier, l’Europe cloisonnée des démocraties inefficaces »
•« Demain, la Nouvelle Europe sans frontière dessinée par Adolf Hitler. »
« Il n’y aura plus de frontières, les communications seront faciles, il y aura des grands axes de communication qui permettront d’avoir enfin un sentiment européen et favoriseront le commerce »
4/ La propagande de Vichy entre 1941 et 1942
« Pour Vichy, il faut « imiter l’Allemagne » qui est un exemple à suivre. L’argument économique est utilisé en affirmant que cette nouvelle Europe permettrait de libérer le marché ce qui à terme favoriserait les échanges commerciaux. Pour le régime de Vichy, la France est trop petite pour faire face au monde extérieur. Pour peser, elle doit occuper une place importante dans cette nouvelle Europe.
« Les français ne pouvaient qu’être favorables à ce projet selon le régime de Vichy considérant que seul ce dernier était capable de comprendre les réels problèmes que la France rencontrait à l’époque. Pour Vichy, la France devait faire partie de la Nouvelle Europe pour pouvoir peser. Pour la propagande de l’époque, le régime estimait qu’être contre cette construction européenne, c’était s’enfermer, et vouloir une nouvelle fois la guerre avec l’Allemagne. « Connaissez-vous mieux que lui les problèmes de l’heure ? »
5/ La rhétorique du IIIème Reich
« Toute la propagande allemande avait pour but de faire croire aux peuples que seul l’Europe pouvait rendre les pays plus fort en raison de leur union. L’Allemagne qui se tenait comme occupant promettait la paix et la prospérité comme pouvait le faire croire un certain Empire Romain proposant la Pax Romana. « Si vous être contre l’occupation de Rome, vous êtes contre la Pax Romana et donc pour la guerre ». Suite à « la der des der » qui fût le dernier drame humain pour l’époque, cette rhétorique qui se propageait à travers des affiches, tracts, radio occupait l’esprit des gens quotidiennement dans tous les territoires occupés par l’Allemagne nazie.
•« La nouvelle Europe est invincible »
•« La nouvelle Europe est l’avenir »
•« La nouvelle Europe se bat pour ton bien être »
•« Les soldats nazis se battent pour la liberté de l’Europe »
6/ Rupture temporaire du projet
« Walter Hallstein fût officier nazi durant la deuxième guerre mondiale. Lors de la bataille de Cherbourg il est fait prisonnier par les américains en uniforme nazi. Libéré à la fin de la guerre, il fait son entrée en politique au sein de la CDU en RFA. En 1951, il devient le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères du chancelier Konrad Adenauer. A ce poste il élabore la « doctrine Hallstein » et négocie au nom de la RFA les modalités de la construction européenne en reprenant ses travaux qu’il avait produits en juin 1938 à Rome à la demande d’Hitler. Il co-signe le traité de Rome le 25 mars 1957 avec Adenauer comme le prouve cette photo historique qui marque officiellement le début de la construction européenne.
« De 1958 à 1967, il devient le premier président de la commission européenne que l’on appelait la commission Hallstein. En 1965 il présente le plan Hallstein où il préconise de créer une Europe fédérale sans frontière pour libérer le marché et empêcher une bonne fois pour toute une guerre en Europe. Ce projet suscite immédiatement un veto du Général de Gaulle qui pratique la politique de « la chaise vide ». A l’époque toute la presse qui soutenait très largement le projet Hallstein reprochait la position du général De Gaulle d’aller à l’encontre de la paix. A l’époque Walter Hallstein était perçu comme un des pères fondateurs de la paix en Europe et donc comme quelqu’un d’intouchable. Le général De Gaulle quant à lui était, l’homme de l’enfermement, l’homme des frontières cloisonnées et du siècle dernier… Ainsi toute la rhétorique du IIIème Reich avait été adoptée suite à la reprise du projet de « la nouvelle Europe ». La différence était que la propagande exercée était accompagnées de deux nouveaux concepts de communication importés des USA : le marketing politique et le story telling. Cette nouvelle force de communication était facilitée par le soft power, développé par l’américain Joseph Nye. La propagande se transforme alors en communication.
7/ Pax Americana
Afin de lancer une guerre destructrice contre l’URSS bolchévik, et dans le but d’éradiquer le communisme, les USA n’ont jamais hésité à protéger nombre de dignitaires nazis possédant des compétences variées et qui pouvaient servir l’intérêt des Etats-Unis. Ainsi, ce sont des scientifiques, certains SS spécialisés dans la traque des communistes, des ingénieurs, des juristes… qui sont libérés au profit de la puissance américaine. Walter Hallstein fait ainsi parti de ceux qui autrefois était au service de l’aigle Hitlérien et qui devient serviteur de l’aigle américain. Il deviendra président du mouvement européen dont on sait de façon certaine que c’était un mouvement soutenu et financé par la CIA à partir des années 50 comme le prouve l’article du Daily Telegraph datant du 19 septembre 2000. On retrouve dans des documents déclassifiés des personnages comme Walter Hallstein, Jean Monnet ou encore Robert Schuman considérés comme des employés par la CIA.