Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Friedrich Engels a apporté une contribution essentielle au développement du marxisme

Aujourd’hui 28 novembre, anniversaire de la naissance D’Engels. Effectivement Engels n’était pas un simple second et ce texte écrit par une femmes communiste allemande le dit excellement, merci à Diane Gillard qui l’a traduit de l’allemand et nous l’a proposé. Engels c’est bien sur quelques grandes oeuvres mais parmi celles-ci je retiendrai particulièrement l’origine de la famille, de la propriété et de l’Etat, parce qu’Engels est dans sa vie comme dans ses écrits un féministe. J’aime la bataille qu’il mène conte Dhuring qui est un abominable personnage qui a sa manière annonce les dérives ultérieures de l’Allemagne mais sa sensibilité intelligente à la condition ouvrière, sans sensiblerie, avec une véritable fraternité font partie de sa force intellectuelle, celle qui en font le politique créateur de la social démocratie allemande. Merci donc de nous aider à cette découverte qui est indispensable à la connaissance de Marx.(note de danielle Bleitrach. traduction de Diane Gillard)

Il n’était pas un « second violon »

Le 5 août a marqué le 125eanniversaire de la mort de Friedrich Engels. En novembre, nous fêterons son 200eanniversaire. Des articles et des livres ont été publiés sur l’ami le plus proche et le compagnon d’armes de Karl Marx, et plusieurs conférences ont également eu lieu. La ville de Wuppertal tente d’honorer son« grand fils ».

Michael Kräetke écrit dans le livre Friedrich Engels oder : Wieein Cotton-Lord den Marxismuserfand (Friedrich Engels ou comment un seigneur du coton a inventé le marxisme), qu’il a publié en 2020, qu’Engels est toujours « dans l’ombre de son grand ami, il a la plus mauvaise presse. Quand les gens parlent d’Engels, ils pensent à Marx ;cela va rarement dans le sens inverse. À ce jour, il n’existe qu’une poignée de biographies d’Engels, sans comparaison avec le battage publicitaire autour de Marx et le boom de l’industrie Marx. (…) Le fait qu’Engels ait été si énormément sous-estimé n’est pas de sa faute. Après la mort de Marx, il a toujours minimisé son rôle : il a toujours fait “ce pour quoi j’ai été fait, à savoir jouer du second violon”, écrit-il à son vieil ami Johann Philipp Becker. »

Cependant, si l’on regarde sa vie, les nombreuses années d’amitié et de collaboration fructueuse avec Marx, ses déclarations sur son ami, la poursuite des travaux après la mort de Marx, on se rend vite compte qu’il ne s’agit en aucun casd’un « second violon ». Il a assez souvent été le faire-valoirde son ami, mais il a aussi été le critique et le systématicien de leur alliance amicale.

Le fils rebelle de l’entrepreneur

Engels naît le 28 novembre 1820 à Barmen (aujourd’hui un quartier de Wuppertal) comme fils du fabricant textile Friedrich Engels et de son épouse Élisabeth et l’aîné de neuf enfants. Son père est issu d’une ancienne famille proche du piétisme. Friedrich Engels fréquente le lycée de Wuppertal-Elberfeld jusqu’en septembre 1837. Cet étudiant doué pour les langues et assoiffé de connaissances s’enthousiasme pour les idées humanistes et s’oppose de plus en plus à son père. À la demande de ce dernier, il doit quitter le lycée un an avant d’obtenir son diplôme afin de travailler dans l’entreprise paternelle en tant qu’assistant commercial, puis fait un apprentissage de commerce à Brême de 1838 à 1841. C’est là que Friedrich Engels entre en contact avec le groupe « Jeune Allemagne » autour de Karl Gutzkow et Heinrich Heine. Il a commencé à écrire. Sous le pseudonyme de Friedrich Oswald, ses « Lettres de Wupperthal »sont publiées dans le Telegraph fürDeutschland. Le jeune homme de dix-huit ans s’y oppose avec détermination à l’esprit piétiste hypocrite de sa ville natale. En même temps, il attire l’attention sur les conditions de travail et de vie misérables des ouvriers et sur le travail des enfants, et dénonce la misère et l’exploitation.

En 1841 — contre la volonté de son père — Engels se porte volontaire pour faire son service militaire à Berlin pendant un an. Parallèlement, il assiste à des cours de philosophie à l’université de Berlin. Il était présent lors de la leçon inaugurale de Friedrich Schelling et a été scandalisé par sa philosophie réactionnaire. Engels a défendu avec passion la philosophie de Hegel et s’est d’abord adressé au cercle des « Jeunes Hégéliens ». Cependant, par la suite, les écrits de Feuerbach ont eu une plus grande influence sur lui. Depuis 1842, Engels écrit pour laRheinische Zeitung (la Gazette rhénane), où il dénonce la politique réactionnaire prussienne dans cet organe majeur de l’opposition bourgeoise de l’époque.

En 1842, Engels s’installe à Manchester (Angleterre) pour poursuivre sa formation commerciale à la filature de coton Ermen& Engels. Observateur attentif, la situation des travailleurs ne le laisse pas indifférent. Ces nouvelles expériences le marquent durablement et transforment son attitude politique. Ses contacts avec les dirigeants du mouvement ouvrier anglais et ses études de littérature sociocritique et socialiste ainsi que de littérature économique y contribuent aussi. À Manchester, il rencontre également les ouvrières irlandaises Mary et Lizzie Burns, avec lesquelles il restera étroitement lié toute sa vie. Sur la base de ses expériences et de ses études en Angleterre, il a écritses ouvrages Esquisse d’une critique de l’économie politique (1844) et La situation de la classe laborieuse en Angleterre (1845), qui montrent qu’il s’est radicalisé durant cette période. Engels y décrit les effets de l’industrialisation capitaliste et la misère de la majorité des ouvriers et de leurs familles. Il a déclaré que « l’avidité sans limite pour le profit » de la bourgeoisie anglaise était responsable de l’appauvrissement. Seuls les travailleurs eux-mêmes pouvaient changer leur propre situation.

L’amitié avec Marx

Karl Marx et Friedrich Engels se rencontrent pour la première fois en 1842 à la rédaction de la Rheinische Zeitung, où Engels s’est rendu sur son chemin vers Manchester. Comme Engels écrivait également pour les Annales franco-allemandes publiées par Karl Marx et Arnold Ruge à Paris, tous deux entament une correspondance. À son retour en Allemagne, fin août 1844, Engels rend visite à Karl Marx à Paris. Une amitié de longue date se noue qui donne lieu à leurs premières œuvres communes : La Sainte Famille (1845) et L’Idéologie allemande (1846).

Au début de 1845 déjà, les premières rencontres communistes ont eu lieu à Elberfeld, où Engels et Moïse Hess ont organisé une série de conférences. Dans une lettre adressée à Marx en octobre 1844, Engels se dit presque euphorique face au changement d’humeur qui se produitpartiellement chez lui. En 1846, il s’installe à Bruxelles avec Marx, voyageant avec lui à Londres et à Manchester. À Londres, Engels et Marx rejoignentla « Ligue des justes » en 1847, qui va donner naissance en 1847 à la « Ligue des communistes ».

Le premier temps fort de ce travail commun est le Manifeste du parti communiste, rédigé au nom de la Ligue des communistes. Engels avait effectué auparavant un important travail préliminaire conceptuel et de fond dans ses Principes du communisme. La vision d’une future société communiste y est déjà élaborée : « Elle devra avant tout retirer le fonctionnement de l’industrie et de toutes les branches de production des mains des individus des individus concurrents et, en retour, faire en sorte que toutes ces branches de production soient exploitées par l’ensemble de la société, c’est-à-dire pour le compte commun, selon un plan commun et avec la participation de tous les membres de la société. Elle éliminera donc la concurrence et mettra l’association à sa place. »

Engels a participé à la révolution de 1848-1849. Il a publié des articles dans la Neue Rheinische Zeitung et a représenté, avec Marx, les « revendications du parti communiste en Allemagne ». Après la recrudescence des luttes, Engels a soutenu le soulèvement d’Elberfeld, puis s’est battu pour la révolution comme adjudant dans le corps-franc Willich, dans le Palatinat et à Baden. Après l’échec de celle-ci, il est rentré en Angleterre via la Suisse.

En exil

Dans son exil anglais, Engels a d’abord travaillé comme fondé de pouvoir dans l’entreprise de son père, dont il est devenu associé en 1864. Cela lui a permis de soutenir financièrement Marx et sa famille, gravement démunis. La correspondance des deux amis montre leur échange animé.

Après la défaite de la révolution, les deux amis ont d’abord rédigé l’Adresse du Comité central à la Ligue des communistes (1850). La même année, Engels publieLa Guerre des paysans en Allemagne. La série d’articles « Révolution et contre-révolution en Allemagne » traitant des expériences décisives de la révolution de 1848/1849est publiée en 1851/1852. Dans des articles pour le New-York Daily Tribune et pour l’encyclopédie New American Cyclopaedia, Engels acquiert une grande réputation de théoricien militaire marxiste. En 1864, il soutient activement Marx en fondant l’Association internationale des travailleurs (Première Internationale). En 1870, Engels devient membre du Conseil général de la Première Internationale. Comme Marx, il soutient les Communards de Paris. C’est sur la suggestion d’Engels que Marx écrit La guerre civile en France, pour la nouvelle édition de laquelle Engels a écrit une préface en 1891.

En octobre 1870, Engels s’installe à Londres avec Lizzie Burns, près de l’appartement de Marx.

Anti-Dühring

Les années suivantes, il s’est engagé dans des activités politiques ainsi que dans des études scientifiques et des recherches sur la dialectique de la nature. Son intention était d’écrire une présentation globale de la « dialectique de la nature ». Cela s’est traduit par de nombreux travaux préliminaires, mais le travail qu’il avait projetéest inachevé, car d’autres tâches l’appelaient, notamment le débat avec les« théoriciens »qui attaquaient la théorie de Marx et Engels.

L’un des principaux protagonistes de cet affrontement était Eugen Dühring, chargé de cours à l’université de Berlin, qui a également proclamé son propre « vrai » socialisme. Wilhelm Liebknecht, l’un des chefs de file de la social-démocratie allemande, a exhorté les « vieux de Londres » à intervenir. Le livre d’Engels Monsieur Eugen Dühring bouleverse la science (Anti-Dühring, 1876/1878) est devenu l’une des œuvres les plus importantes du marxisme, car il s’agissait de la première présentation complète du développement des idées et des découvertes du marxisme. Le 3 janvier 1877, Vorwärts, l’organe central du Parti socialiste ouvrier d’Allemagne, commence à paraître. En 1880, la publication populaire Socialisme scientifique et socialisme utopique, a ouvert le marxisme à des cercles plus larges parmi les travailleurs.

Après la mort de Marx en 1883, Engels assure la publication des volumes 2 et 3 du Capital, et de Misère de la philosophie.Lui-même écrit des livres tels que L’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’État (1884), Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande (1888). Par ses écrits et ses lettres, il apporte une aide théorique au mouvement ouvrier, mais donne également une orientation politique au mouvement ouvrier international, notamment à la social-démocratie allemande et à son programme d’Erfurt (1891). Presque jusqu’à sa mort, il est resté inlassablement actif.

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« Il est tout à fait extraordinaire de voir comment il gère le travail de publication des œuvres de William (William était un pseudonyme de Karl Marx) et une vaste correspondance qui s’étend à presque tous les pays d’Europe et d’Amérique. Je ne sais pas s’il vous écrit en russe, il le lit couramment et a l’habitude de toujours correspondre dans la langue de la personne à qui il écrit. Il connaît non seulement des langues littéraires, mais aussi des dialectes, comme l’islandais, et des langues anciennes, comme le provençal et le catalan.

Sa connaissance des langues n’est en aucun cas superficielle. — Et E[ngels] est un être humain merveilleux, je n’ai jamais rencontré une personne aussi jeune d’esprit, aussi agile et qui possède un tel savoir encyclopédique. Quand on sait qu’il a passé 20 ans comme gestionnaire dans une maison de commerce à Manchester, on se demande où il a trouvé le temps d’engranger dans sa tête tout ce qu’il sait. »

Extrait d’une lettre de Paul Lafargue àNikolaiFrantsevitchDanielson


De ses amis, Engels a un jour reçu par plaisanteriele surnomde « Général » et l’a conservé par la suite. Mais c’était un général, un vrai commandant. Il était un poteau indicateur et un guide, un pionnier et un compagnon de combat ; la théorie et la pratique étaient unies en lui. Il se tenait à notre tête comme un chef spirituel et avec nous dans l’action par sa pensée et ses sentiments.

Nous te pleurons comme nous pleurons Karl Marx — mais nous ne nous consumons pas dans un deuil oisif ! Nous n’érigeons pas un monument de minerai et de pierre pour toi et pour vous deux. Tues trop grand pour un tel monument. Et tu n’es pas mort. Tu vis en nous, et l’immense dette de gratitude que nous avons envers vous deux ne peut être acquittée qu’en mettant votre enseignement en pratique. Nous exécuterons votre volonté ! C’est ce que nous jurons ici, devant ton cercueil, Friedrich Engels.

Éloge funèbre de Wilhelm Liebknecht


Les Philistins s’opposaient à l’aspiration du sexe féminin àl’égalité pleine et entière, principalement en raison de l’incompatibilité de l’humanité à part entière d’une femme avec la nature de la famille et les devoirs qu’elle implique pour elle. Et la famille patriarcale, basée sur l’esclavage de la femme, était considérée par le philistinisme comme la famille en soi, la seule norme morale, économique et sociale possible de la cohabitation des sexes, pour l’éternité.

Extrait de la notice nécrologique de Clara Zetkin

Sur l’autrice :

Nina Hager

Nina Hager (née en1950), Prof. Dr., est philosophe des sciences et journaliste

Nina Hager a étudié la physique à l’université Humboldt de Berlin de 1969 à 1973. Après avoir obtenu son diplôme, elle est entrée à l’Institut central de philosophie de l’Académie des sciences de la RDA et a travaillé sur les questions philosophiques du développement scientifique jusqu’à la fermeture de l’institut à la fin de 1991. Elle a obtenu son doctorat en 1976 et a soutenu sa thèse d’habilitation en 1987. Elle a été nommée professeur en 1989. De 1996 à 2006, elle a travaillé dans l’éducation des adultes, de 2006 à 2016 au sein du comité exécutif du DKP et pour UnsereZeit, dont elle a été rédactrice en chef de 2012 à 2016.

Nina Hager a adhéréen 1968 au SED (SozialistischeEinheitsparteiDeutschland, Parti socialiste unifié d’Allemagne), en 1992 au DKP, et a été depuis 1996 membre du Comité central et de 2000 à 2015 vice-présidente du DKP.

Nina Hager est cofondatrice, membre de la rédaction et rédactrice des MarxistischeBlätter, membre de la Fondation Marx-Engels et membre dela société Leibniz des sciences de Berlin.

url de l’article d’origine : https://www.unsere-zeit.de/keine-zweite-violine-134653/

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1 Commentaire

  • Jeanne Labaigt
    Jeanne Labaigt

    Petit texte faisant suite à la discussion de ce matin sur “Que Faire?”:

    “C’est le pire qui puisse arriver au chef d’un parti extrême que d’être obligé de prendre le pouvoir en main à une époque où le mouvement qu’il représente n’est pas encore mûr pour la domination de la classe qu’il représente et pour l’application des mesures qu’exige la domination de cette classe. Ce qu’il peut (souligné par Engels) faire ne dépend pas de sa volonté, mais du stade où est arrivé l’antagonisme des différentes classes et du degré de développement des conditions d’existence matérielle et des rapports de production et d’échange, qui déterminent à chaque moment donné, le degré de développement des oppositions de classes. Ce qu’il doit (souligné par Engels) faire , ce que son propre parti exige de lui, ne dépend pas non plus de lui,pas plus que du degré de développement de la lutte de classes et de ses conditions. Il est lié aux doctrines qu’il a enseignées et au revendications qu’il a posées jusque là, doctrines et revendications qui ne sont pas issues des rapports momentanés des classes sociales en présence et de l’état momentané, plus ou moins contingent, des rapports de production, mais de sa compréhensions plus ou moins grande du développement social et politique. Il se trouve ainsi nécessairement placé devant un dilemme insoluble: ce qu’il peut (souligné par E.) faire contredit toute son action passée et les intérêts immédiats de son parti, ce qu’il doit (souligné par E.) faire est irréalisable.En un mot, il est obligé de ne pas représenter son parti, sa classe, mais la classe pour la domination de laquelle le mouvement est précisément mûr. Il est obligé dans l’intérêt de tout le mouvement, de défendre l’intérêt d’une classe qui lui est étrangère et de payer sa propre classe de phrases, de promesses et de l’assurance que les intérêts de cette classe étrangères sont ses propres intérêts. Quiconque tombe dans cette situation est irrémédiablement perdu.”

    Engels “La guerre des paysans” dans le volume”La Révolution démocratique bourgeoise en Allemagne ” p.97 Editions sociales Paris 1952.

    Je trouve ce texte qui se trouve vers la fin de l’opuscule sur la guerre des paysans extrêmement important.(Chapitre VI)
    Il y avait une sorte d’ “effet d’avance” de Thomas Munzer sur les conditions historiques au début de la Renaissance ,juste après la Réforme. Thomas Munzer a essayé de produire une réponse de classe à la fois théorique mais surtout pratique à la question des luttes de classes (au pluriel) du temps, que Luther n’avait pas abordée, ni Calvin d’ailleurs n’abordera.Et c’est cet effet que pose Engels comme cause de l’échec.
    L’échec de sa tentative restera quelque chose de totalement provincial et limité comme il le dit dans la page suivante, mais je trouve que le petit passage nous en apprend aussi sur nos échecs “l’effet retard” qui nous a atteint, ce flux qui nous a dévasté, nous avions lu Engels, Marx, Lénine avait été capable de mener la Révolution à la fois pratiquement, militairement, organisationnellement mais aussi théoriquement (rappelons que les cahiers philosophiques sur la dialectique hegelienne sont écrits juste avant la Révolution de 1917) , et nous nous retrouvons derrière, en arrière.
    La contradiction que voit Engels entre “les doctrines qu’a enseignées Munzer” et ce qu’il est contraint de faire ou de ne pas faire, c’est celle dans lesquelles nous aussi nous sommes englués me semble-t-il, le Parti produisait les analyses et aidait à la pratique, l’organisation, mais nous avons été pris dans un effet “retard”, plus du tout dans une avant garde qui fonce, mais dans une arrière garde qui souffle du cor comme Roland à Ronceveau et ne produit plus théoriquement et s’enferre dans l’impuissance, nous finissons par porter sur la défense des intérêts de classes qui ne sont plus celle que nous sommes censés comme communiste représenter et nous nous gorgeons en plus d’illusions, nous croyons que ce faisant “on sauve” quelque chose que nous “avons des intérêts communs” avec d’autres groupes, d’autres classes, d’autres idéologies.
    Engels pose “à l’envers” la question des possibles, des faisables, des exigibles, des nécessaires,(je veux dire à l’envers de nous car prima della Rivolutione et pas doppo !!!) un parti de classes se devrait de continuer à poser ces questions à la fois en s’appuyant sur l’histoire et son analyse (avec les échos modernes ), mais aussi il devrait surtout s’appuyer (avec respect, humilité et audace) sur l’immense force collective de classe des militants, vieux, jeunes, vivants et morts pour réduire ce passage entre le “il peut” et le il “doit”, car il y a un “il doit” c’est à dire une exigence et une nécessité, ce “il doit”, nous le savons après Marx, Engels, Lenine et les autres, c’est construire le communisme.
    Combien l’ont oublié ?

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