Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Epidémie et complot au Moyen-âge, lépreux, juifs et musulmans par Carlo Ginzburg

Nous avons l’habitude dans ce site histoireetsociete de donner à réfléchir en resituant les événements dans le temps long de l’histoire. Réfléchissons donc sur quelques constantes : épidémies, complot, racisme…

Il y a eu la scène humainement intolérable de ces migrants attaqués par la police. Mais il faut également voir que ces brutalités de la part des forces dites de l’ordre, existent sur une montée plus générale du racisme et de la xénophobie. Que l’on ne se méprenne pas il ne s’agit pas d’une volonté identitaire de souveraineté, cette haine s’accompagne de soumission: alors que l’on voit des médias pousser la servilité face à la domination US, jusqu’à ne pas relever la déclaration de Biden affirmant que l’Amérique est prête à reprendre sa place de guide, le racisme antichinois ne connait plus de limite. Et ce racisme qui s’étale dans des tribunes du Monde se combine avec un racisme encore plus préoccupant celui vécu par les populations d’origine asiatique. Celles-ci subissent des agressions de plus en plus manifestes et parfois impunies au point que l’ambassade de Chine en France a mis en garde ses ressortissants. Le racisme antichinois par certain traits se rapproche de l’antisémitisme puisqu’il s’agit à la fois d’une population discriminée mais à qui on attribue richesse et pouvoir. Les conditions idéales pour favoriser alors le véritable complot pas celui dont on l’accuse mais celui dont il est victime. C’est pourquoi j’ai choisi de vous présenter ce texte de Carlo Ginzburg, qui est aujourd’hui un des historiens les plus considérables de filiation marxiste qui tente de reconstituer les mentalités populaires, celles des victimes accusées en procès de sorcellerie. Enfin dans ces temps où tout semble autorisé sous couvert d’humour ou de littérature y compris l’infamie je voudrais restituer la profondeur des injustices, des haines sur lesquelles sont construites les mentalités dans notre pays. Si parfois Carlo Ginzburg retrouve dans les témoignages des accusées en sorcellerie des cultes méditerranéens millénaires, imaginez que cette histoire que vous croyez enfouie dans la nuit des temps a laissé des traces aussi bien chez les bourreaux que les victimes. L’extermination de masse nazie ne concerne pas seulement les Allemands, il a été préparé par des siècles de haine chrétienne, une haine qui ici mêle confusément la peur du malade, le juif et le musulman.. ce texte est aussi une élucidation du complot la plaie de notre temps où comment à partir de tensions sociales un groupe humain est accusé pour être soumis à une persécution. Tout a commencé ici par les lépreux accusés d’empoisonner les puits :

« C’est la première fois dans l’histoire de l’Europe qu’était décidé un programme aussi massif de réclusion. Au cours des siècles suivants les lépreux allaient être remplacés par d’autres personnages: les fous, les pauvres, les criminels et les juifs. Mais ce sont les lépreux qui  ouvrirent la voie. jusqu’alors, malgré la peur de la contagion qui inspirait des rituels complexes de séparation (De leproso amovendo), ils avaient vécu dans des institutions de type hospitalier, presque toujours administrées par des religieux, largement ouvertes vers l’extérieur, et où l’on entrait volontairement. A partir de ce moment, en France, ils furent isolés à vie dans des lieux fermés. »

Carlo Gizburg n’insiste pas sur cette dimension, mais me frappe dans son récit la manière dont les « comploteurs », les lépreux et les juifs sont selon leurs persécuteurs mus pas un projet égalitaire conçu comme diabolique : Aux lépreux réunis, ils avaient, à l’instigation des juifs à leur tour inspirés par le diable, adressé ce discours: les chrétiens vous traitent comme des gens vils et abjectes; il faut nous les faire mourir ou tous les contaminer par la lèpre; si tous sont égaux (uniformes), personne ne méprisera l’autre.  

 Connaître l’histoire c’est pour moi tenter de rompre la chaîne du malheur, exhumer pour en finir avec tout cela et j’ai cru en m’engageant politiquement rompre cette chaîne du malheur mais mes camarades du moins en France sont loin de ce que je considère comme une mission de l’humanité, ils ne sont pas pires que les autres, un peu mieux mais ils ne portent plus l’Histoire. Mais en attendant, au lieu de zapper, de sauter d’une idée à l’autre comme internet vous y invite pour produire en vous encore plus d’ignorance, encore plus d’esprit partisan, ayez la patience de lire ce texte qui se lit comme un roman, un beau roman sur l’histoire de France. Je ne termine pas de recopier le texte et je vous renvoie à son intégralité dans le livre de Carlo Ginzburg, le sabbat des sorcières, nrf, editions Gallimard, traduction 1992  (note de Danielle Bleitrach)

Lépreux, juifs, musulmans

1. En 1321, lit-on dans la chronique du monastère de saint Etienne de Cordoue, il tomba, en février, une grande quantité de neige. Les lépreux furent exterminés. il tomba de nouveau beaucoup de neige avant la mi-carême; puis il plut en abondance(1).

Le chroniqueur anonyme consacre à l’extermination des lépreux la même attention détachée qu’il réserve aux événements météorologiques sortant de l’ordinaire. D’autres chroniques de la même période parlent de cet événement avec davantage d’émotion. Les lépreux, dit l’une, « furent brûlés dans presque toute la France, parce qu’ils avaient préparé des poisons pour tuer toute la population (2) ». Une autre, la chronique du Monastère de sainte Catherine de monte Rotomagi (Mont-Saint- Agnan), rapporte: « Dans tout le royaume de France les lépreux furent emprisonnés et condamnés par le pape; beaucoup furent envoyés au bûcher; les survivants furent enfermés dans leurs maisons. Certains avouèrent qu’ils avaient conspiré pour tuer toutes les personnes saines, nobles et non nobles, et pour avoir la domination sur le monde entier (ut delerent omnes sanos christianos, tan nobiles quam ignobiles, et ut haberent dominium mundi) (3). » Le récit de l’inquisiteur dominicain Bernard Gui est plus détaillé encore. Les lépreux, « malades dans leurs corps et dans leur esprit », avaient répandu des poussières empoisonnées dans les fontaines, dans les puits et dans les rivières, pour transmettre la lèpre aux personnes saines, et les rendre  malades ou les faire mourir. cela semble incroyable, dit Gui, mais ils aspiraient à la domination sur les villes et sur les campagnes; ils s’étaient déjà réparti le pouvoir et les charges de comtes et de barons. Beaucoup après leur emprisonnement, avouèrent avoir participé à des réunions secrètes ou chapitres que leurs chefs avaient tenues pendant deux ans de suite pour ourdir le complot. Mais Dieu eut pitié des siens: dans de nombreuses villes et de nombreux villages les coupables furent découverts et brûlés. Ailleurs, la population horrifiée, sans attendre un jugement dans les règles, barricada les maisons des lépreux et les incendia en même temps que leurs habitants. Par la suite pourtant on décida d’agir avec moins de précipitation: et à partir de ce moment, les lépreux survivants déclarés innocents furent, par une opportune décision, enfermés dans des lieux où ils restèraient à se consumer à perpétuité sans jamais plus sortir. Et enfin qu’ils ne puissent plus nuire ni se reproduire, les hommes et les femmes furent strictement séparés (4).

Le massacre et la réclusion des lépreux avaient été l’un et l’autre autorisés par Philippe V le Long, roi de France, en vertu d’un édit émis à Poitiers le 21 juin 1321. Puisque les lépreux – non seulement dans le royaume de France, mais dans tous les royaumes de la chrétienté- avaient tenté de tuer les personnes saines en empoisonnant les eaux, les fontaines et les puits, Philippe avait fait emprisonner et brûler les coupables qui avaient avoué. certains pourtant restaient impunis: voici donc les mesures prises contre eux. Tous les lépreux survivants qui avaient avoué leur crime devaient être brûlés. Ceux qui ne voulaient pas avouer, seraient soumis à la torture – et, quand ils auraient avoué la vérité, brûlés. Les femmes lépreuses qui avaient reconnu leurs crimes, spontanément ou sous l’effet de la torture, devaient être brûlées, à moins qu’elles ne fussent enceintes: si elles l’étaient, elles seraient isolées jusqu’à l’accouchement et au sevrage des enfants, puis brûlées. Les lépreux qui, malgré tout, refusaient d’avouer leur participation au crime devaient être isolés dans leurs lieux d’origine; hommes et femmes devaient être rigoureusement séparés. Le même sort serait réservé à leurs enfants, s’il en naissait par la suite. Les enfants de moins de quatorze ans seraient isolés, là aussi en séparant les filles des garçons; ceux qui avaient plus de quatorze ans et qui avaient avoué devaient être brûlés. Par ailleurs, puisque les lépreux avaient commis un crime de lèse-majesté dirigé contre l’Etat, tous leurs biens étaient confisqués jusqu’à nouvel ordre: les moines, les religieux et ceux qui retiraient un bénéfice de ces biens devaient recevoir le nécessaire pour vivre. Toutes les actions judiciaires contre les lépreux seraient évoqués par la couronne.

Ces dispositions furent en partie modifiées par deux édits légèrement postérieurs, en date respectivement du 16 et du 18 août de la même année. Par le premier, devant les protestations des prélats, des barons, des nobles et des communautés qui revendiquaient le droit d’administrer les biens des léproseries placées sous leur juridiction, Philippe V ordonnait de suspendre leur confiscation. Par le second, il reconnaissait aux évêques et aux juges des tribunaux inférieurs la faculté de juger les lépreux, en laissant en suspens la question (sur laquelle les avis divergeaient) de la présence ou non d’un crime de lèse-majesté. Cette dérogation aux prérogatives de la couronne était explicitement motivée par la nécessité de punir au plus vite les coupables. Les procès continuaient donc, de même que l’isolement des lépreux. Un an plus tard, le successeur de Philippe V, Charles le bel, confirma que ceux-ci devaient être « renfermés (5) ».

C’est la première fois dans l’histoire de l’Europe qu’était décidé un programme aussi massif de réclusion. Au cours des siècles suivants les lépreux allaient être remplacés par d’autres personnages: les fous, les pauvres, les criminels et les juifs (6). Mais ce sont les lépreux qui  ouvrirent la voie. Jusqu’alors, malgré la peur de la contagion qui inspirait des rituels complexes de séparation (De leproso amovendo), ils avaient vécu dans des institutions de type hospitalier, presque toujours administrées par des religieux, largement ouvertes vers l’extérieur, et où l’on entrait volontairement. A partir de ce moment, en France, ils furent isolés à vie dans des lieux fermés (7).

2- L’occasion de ce tournant dramatique avait été offerte, nous l’avons vu par la découverte providentielle de la conjuration. mais d’autres chroniques en donnent une version différente.

Un chroniqueur anonyme qui écrivait au cours de ces mêmes années (son récit se termine en 1328) rapporte la rumeur ordinaire dont il affirme ignorer l’origine, sur les lépreux qui auraient tenté d’empoisonner les fontaines et les puits; il ajoute de nouveaux détails sur la répartition des pouvoirs qu’ils avaient projetée (l’un devait être roi de France; un autre roi d’Angleterre, un autre encore comte de Blois); mais il introduit un élément nouveau. « On disoit, écrit-il, que les juifs furent consentants aux méseaux de ce maléfice: pour laquèle chose il y en ot plisueurs ars avec les méseaux; et faisoit le commun peuple ceste justice sans appeler ne prevost ne bailly; et quant ilz les avoient encloz en leurs maisons, et leurs beste et leurs garnisons avec, ilz boutoient le feu dedens. »

Ici, juifs et lépreux sont présentés comme également responsables du complot. Mais c’est une voix presque isolée (8): un groupe de chroniqueurs nous propose, en effet, une troisième version des faits, plus complexe que celles que nous avons rappelées jusqu’ici. Il s’agit des continuateurs anonymes des chroniques de Guillaume de Nangis et de Géraud de Franchet; de Jean de Saint-Victor; de l’auteur de la chronique de Saint-Denis; de Jean d’Outremeuse et de l’auteur de la Genealogia comitum Flandriae (9). À l’exception du dernier, tous renvoient explicitement à une confession que fit parvenir à Philippe V Jean l’Archevêque, seigneur de Partheney. Dans celle-ci, un des chefs des lépreux avait déclaré avoir été corrompu contre argent par un juif qui lui avait remis du poison à répandre dans les fontaines et dans les puits. Les ingrédients étaient du sang humain, de l’urine, trois herbes non précisées et de l’hostie consacrée – le tout séché, réduit en poudre et placé dans des petits sacs lestés afin qu’ils tombent plus facilement au fond. De l’argent supplémentaire avait été promis pour impliquer d’autres lépreux dans la machination. Mais sur celle-ci et sur sa nature, les opinions divergeaient. La plus répandue et la plus vraisemblable (verior) était, selon les chroniques dont nous parlons, celle qui en attribuait la responsabilité au roi de Grenade. Celui-ci incapable de vaincre les chrétiens par la force, avait pensé s’en défaire par la ruse. Il s’était alors adressé aux juifs, en leur offrant une énorme quantité d’argent afin qu’ils organisent un projet criminel de nature à détruire toute la chrétienté. Les juifs avaient accepté, mais ils avaient déclaré ne pas pouvoir agir directement parce qu’ils étaient trop suspects : mieux valait donc en confier l’exécution aux lépreux, et avec l’aide du diable, ils les avaient induits à abjurer leur foi et à broyer, dans les potions pestifères, l’hostie consacrée. Puis les chefs des lépreux avaient convoqué quatre conciles auxquels avaient participé les représentants de toutes les léproseries (excepté deux d’Angleterre). Aux lépreux réunis, ils avaient, à l’instigation des juifs à leur tour inspirés par le diable, adressé ce discours: les chrétiens vous traitent comme des gens vils et abjectes; il faut tous les faire mourir ou tous les contaminer par la lèpre; si tous sont égaux (uniformes), personne ne méprisera l’autre. Ce projet criminel avait été accueilli avec une grande approbation et rapporté aux lépreux des différentes provinces, avec la promesse de royaumes, de principautés, de comtés qu’auraient rendus vacants la mort ou la contamination des personnes saines. Les juifs, dit Jean d’Outremeuse, s’étaient réservé les terres de certains princes; les lépreux, raconte le commentateur de la chronique de Guillaume de Nangis, s’étaient déjà attribués les titres qu’ils croyaient à portée de leur main (l’un d’entre eux, brûlé à Tours vers la fin du mois de juin, se disait abbé du grand monastère). Mais la conjuration avait été découverte; les lépreux coupables, brûlés; les autres, enfermés selon les prescriptions de l’édit royal. Dans différentes  parties de la France, surtout en Aquitaine, les juifs avaient été envoyés indistinctement au bûcher. A Chinon, non loin de Tours, une grande fosse avait été creusée, où l’on avait jeté et brûlé cent soixante juifs, hommes et femmes. Beaucoup, dit le chroniqueur, se précipitaient dans la fosse en chantant, comme s’ils allaient à la noce. Certaines veuves faisaient jeter dans le feu leurs propres enfants afin qu’ils ne fussent pas baptisés et emportés par les nobles qui avaient été emprisonnés décidèrent de s’égorger réciproquement pour ne pas tomber entre les mains des chrétiens; le dernier survivant, un jeune homme, essaya de s’enfuir avec un paquet contenant l’argent enlevé aux morts, mais il se cassa une jambe, fut pris et mis à mort lui aussi. A Paris, les juifs coupables furent brûlés, et les autres exilés à perpétuité; les plus riches durent verser au fisc leurs richesses, pour un montant de cent cinquante mille livres (10).

3- Trois versions, donc: les lépreux, poussés par les juifs, à leur tour poussés par le roi musulman de Grenade, ou bien les lépreux et les juifs; ou encore les seuls lépreux. Pourquoi cette discordance entre les chroniques ? pour répondre à cette question, il est nécessaire de réexaminer la chronologie et la géographie de la découverte du complot. Toute l’affaire nous en paraîtra plus claire.

Les premières rumeurs sur l’empoisonnement des eaux, immédiatement suivies d’accusations, d’emprisonnements et de bûchers, étaient parties du Périgord, le jeudi saint (16 avril) de l’année 1321 (12). Elles avaient rapidement gagné toute l’Aquitaine. Cette région, l’année précédente, avait vu sévir les bandes des « pastoureaux », qui arrivaient de Paris: des groupes de garçons et de filles d’une quinzaine d’années, nu-pieds et mal vêtus, qui marchaient en arborant la bannière croisée. Ils disaient vouloir s’embarquer pour la Terre sainte. Ils n’avaient ni chefs, ni armes, ni argent. Beaucoup les accueillaient bénévolement et les nourrissaient pour l’amour de Dieu. Arrivés en Aquitaine, « pour s’attirer les faveurs du peuple », affirme Bernard Gui, les pastoureaux commencèrent à essayer de baptiser les juifs de force. Ceux qui refusaient étaient dépouillés de leur argent ou tués. les autorités s’émurent. À Carcassonne, par exemple, elles intervinrent pour défendre les juifs, en tant que « serviteurs du roi ». Beaucoup de gens, pourtant (c’est Jean de Saint-Victor qui écrit), approuvaient les violences des pastoureaux en disant qu’ « il ne fallait pas s’opposer aux fidèles au nom des infidèles (13) ».

C’est précisément de Carcassonne que, probablement vers la fin de 1320 (et de toute manière avant février 1321) les consuls de la sénéchaussée avaient envoyé une protestation au roi. Des abus et des excès de toute sorte troublaient la vue des villes de leur circonscription. Les fonctionnaires royaux, au mépris des prérogatives des tribunaux locaux, contraignaient les parti s en cause à se rendre à Paris, à grand frais et à leur préjudice, pour assister aux procès: de plus, ils faisaient payer de fortes amendes aux marchands en les accusant injustement d’usure. Les juifs, non contents de pratiquer des « prêts usuraires, prostituaient et violaient les épouses des chrétiens pauvres qui n’étaient pas en mesure de payer les intérêts; ils profanaient l’hostie consacrée, reçue des mains des lépreux et des autres chrétiens: ils commettaient toutes sortes de monstruosités au mépris de Dieu et de la foi. Les consuls suppliaient de chasser les juifs du royaume afin que les fidèles chrétiens ne fussent pas punis pour ces péchés infâmes. Ils dénonçaient en outre les projets exécrables des lépreux, qui s’apprêtaient à répandre la maladie dont ils étaient affligés « à l’aide de poisons, de potions pestifères et de sortilèges ». Pour empêcher la contagion de se répandre les consuls suggéraient au roi d’isoler les lépreux dans des constructions adéquates, en séparant les hommes des femmes. Ils se déclaraient prêt à pourvoir à l’entretien des reclus, en administrant les revenus, les aumônes et les legs pieux à eux destinés dans le présent et l’avenir. De cette manière, concluaient-ils, les lépreux cesseraient enfin de se multiplier (14).

4. Se libérer définitivement du monopoles du crédit exercé par les juifs; administrer les riches rentes dont jouissaient les léproseries. Les buts auxquels tendaient les consuls de Carcassonne étaient déclarés, dans la protestation qu’ils envoyaient au roi, avec une franchise brutale.

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