Ce reportage est exceptionnel. Des expatriés anglo-saxons interrogent les acteurs au coeur de la ville de Wuhan durant le confinement, “au point zéro du virus”. Le reportage fait sauter de nombreuses idées reçues en montrant dans le dur les conditions de soin, de protection, les tests systématiques et moyens déployés pour le traçage, malgré l’urgence. La puissance d’organisation et l’unité de commandement gouvernementale est extrêmement valorisée. Il est montré que des villes proches ou lointaines, hôpitaux privés ou publics ont pu rapidement affluer du matériel et des soignants de secours (plus de 40 000 personnes). Chose d’autant plus appréciable quand on sait que les hôpitaux français ont dû opérer dans la cacophonie la plus totale pendant “la première vague”. D’après les déclarations du président des syndicats d’internes face au Sénat, les professionnels de santé ont dû même passer outre les consignes des ARS, qui au mieux étaient absentes, au pire un frein à l’organisation des soins. En outre, je suggère de regarder ce reportage sur Wuhan et d’embrayer avec le visionnage de l’audition des syndicats de soignants face à la commission du Sénat. Le contraste devient saisissant. Avec d’un côté une autogestion forcée d’équipes de soins contre une bureaucratie incapable de réaliser les inventaires les plus basiques de fournitures, d’orienter les ressources matérielles et humaines nécessaires, de valider un transfert d’un hôpital voisin à un autre, lorsque de l’autre côté, au point zéro de l’épidémie, la Chine organise dans l’extrême urgence, d’une seule voix, une allocation optimale des ressources, fusionnant les forces privées-publiques, villes, régions… Jusqu’à faire de Wuhan “la ville plus sûre au monde”! |
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