Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ce sera toujours un honneur d’être à ton service, Patrie bien-aimée !

Discours prononcé par Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez, président de la République de Cuba, à la clôture de la 5e Session ordinaire de la 9e Législature de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire, au Palais des Conventions, le 28 octobre 2020, « Année 62 de la Révolution » La force d’une inébranlable conviction et l’unité d’un peuple qui a écrit une des pages les plus glorieuses de l’histoire de notre humanité. (note de danielle Bleitrach pour histoire et société)

Auteur: Miguel Diaz-Canel | internet@granma.cu

30 octobre 2020

(Traduction de la version sténographique de la Présidence de la République)

Cher général d’armée Raul Castro Ruz, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba ;

Camarade Esteban Lazo Hernandez, président de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire et du Conseil d’État ;

Chers députées et députés ;

En un jour comme aujourd’hui, il est particulièrement inspirant de d’évoquer le souvenir du commandant Camilo Cienfuegos, l’homme au large sourire, l’homme du peuple, humble et simple, qui a défini, comme peu d’autres, la loyauté envers le pays et envers Fidel, lorsqu’il écrivit au leader de la Révolution qu’il lui serait plus facile de cesser de respirer que de cesser d’être fidèle à sa confiance. Le sentiment de souvenir et d’hommage au Héros de Yaguajay continue à imprégner profondément l’âme de son peuple et sera éternel.

Pour la première fois dans l’histoire de l’Assemblée nationale, certains des membres de notre Parlement ont suivi la séance à distance. La pandémie ne pouvait pas nous paralyser au point de compromettre davantage le vaste programme législatif qui a été respecté avec l’adoption de quatre textes législatifs importants au cours de cette session.

De nouvelles lois seront proposées lors de la prochaine session de cette Assemblée, en décembre prochain.

Notre peuple a pu juger, à travers les divers médias de communication, du niveau des débats sur ces normes grâce aux précieuses interventions des députés. Il convient d’ajouter que l’exercice législatif s’est accompagné d’une large participation de spécialistes de diverses institutions, dont des professeurs universitaires, et de la population, qui a eu accès aux projets par différents canaux. C’est une expérience que nous devons poursuivre et perfectionner.

L’approbation des lois du Président et du Vice-président de la République et de l’Organisation et du Fonctionnement du Conseil des ministres, ainsi que celles déjà établies dans les périodes précédentes, assure le développement normatif des préceptes constitutionnels concernant les organes supérieurs de l’État et du Gouvernement.

Ceci permet une plus grande délimitation fonctionnelle et renforce l’ordre institutionnel du pays.

La loi sur le Service extérieur perfectionne et consolide l’organisation de ce Service et le rôle du ministère des Relations extérieures dans la mise en œuvre de la politique étrangère de l’État, qui est fondée sur les principes inscrits dans la Constitution de la République.

La Loi sur la Révocation des membres élus des Organes du Pouvoir populaire est conforme à l’une des règles de la démocratie socialiste, en accord avec les dispositions de la nouvelle Loi électorale. En vertu de la Constitution, elle définit les nouvelles autorités éligibles et leurs procédures de révocation.

Ces sessions nous ont également permis de mener à bien des tâches en suspens, comme le règlement du Budget 2019, qui a déjà été largement débattu, mais dont je voudrais souligner les ajustements opportuns qui nous ont permis de procéder à une augmentation partielle des salaires dans le secteur budgétisé et les pensions de la Sécurité sociale, auxquels nous avons consacré plus de 4 milliards de pesos.

Une année comme 2019, marquée par de fortes tensions financières dues à l’intensification du blocus, a imposé la nécessité d’augmenter encore les recettes fiscales, sur la base d’une amélioration des performances des entreprises et du renforcement de la discipline fiscale dans tous les secteurs de l’économie.

Cela exigera une lutte résolue contre le non-respect des obligations fiscales et l’évasion fiscale ; des mesures qui, associées à une utilisation plus rationnelle et efficiente des ressources budgétaires, doivent garantir la réduction progressive du déficit budgétaire et, par conséquent, une gestion durable de la dette publique afin d’atteindre les équilibres macroéconomiques indispensables à la consolidation de notre modèle économique et social.

Camarades :

En juillet, le Conseil des ministres a approuvé la Stratégie économique et sociale pour faire face au contexte complexe imposé par la COVID-19 et aux escalades successives du blocus, criminellement renforcé dans des conditions de pandémie.

N’oublions pas que les effets de cette longue guerre économique se font sentir depuis des décennies, et qu’entre 2019 et 2020 seulement, plus de 130 mesures ont été appliquées contre notre pays, dans le but délibéré d’étouffer l’économie, de provoquer le mécontentement et le désespoir de la population et d’imputer toutes nos difficultés à la prétendue « inefficience du modèle économique cubain ».

Les défis sont donc énormes. L’impact profond sur les recettes du tourisme du ralentissement mondial du secteur des loisirs et des voyages a été aggravé dès le début de l’année par la hausse des dépenses de santé pour contrôler la pandémie, l’interruption de l’emploi dans les activités productives et l’arrêt ou la baisse des activités non étatiques, entre autres facteurs.

Sachant que tout dépendra de nos efforts, un travail exemplaire a été accompli pour faire face à la pandémie et à la situation économique difficile, par la direction du Parti et du gouvernement à tous les niveaux, ainsi que par les organisations de masse, sans renoncer aux programmes essentiels du pays, tels qu’ils sont définis dans le Plan national de développement économique et social à l’horizon 2030.

La volonté du gouvernement est d’avancer avec détermination dans les deux mois restants de l’année pour atteindre le plus haut niveau d’exécution possible d’ici-la fin 2020.

Comme nous l’avons signalé à d’autres occasions, il s’impose accélérer le rythme et les changements profonds que nous nous devons d’opérer par l’innovation. C’est pourquoi nous insistons tant sur le rôle de nos universités et nos centres scientifiques, qui nous accompagnent dans l’analyse et l’élaboration des propositions.

Sans négliger un seul instant les mesures sanitaires pour faire face à la pandémie, il est vital que le système des entreprises mette en œuvre les mesures récemment convenues, qui offrent un environnement différent exigeant plus d’autonomie et de responsabilité.

Parallèlement, les facilités d’exportation et d’importation et les transformations qui seront introduites pour les formes de gestion non étatiques, ainsi que la mise en œuvre de la politique de développement territorial et de réorganisation monétaire nous permettront de disposer d’un tissu d’entreprises mieux interconnectées, plus intégrées, plus innovantes et plus performantes.

La mise en œuvre de la Stratégie socio-économique avec des résultats concrets constitue la tâche la plus prioritaire de l’économie à l’heure actuelle

À cet égard, nous exigerons de tous les niveaux de gouvernement et de gestion des entreprises le contrôle des mesures qu’ils doivent mettre en œuvre dans le cadre de cette Stratégie, en accordant la plus haute priorité à la production et à la commercialisation des produits alimentaires, en favorisant les économies de ressources, notamment de devises et d’énergie, et en misant avant tout sur la production nationale ; en concevant des solutions et en débloquant les processus ; en rendant les procédures administratives plus souples et transparentes ; en favorisant les enchaînement productifs entre les secteurs étatique et non étatique et en actualisant les stratégies de développement territorial, conformément à la politique approuvée.

Camarades :

Durant l’année en cours et dans les conditions difficiles et extraordinaires imposées par la pandémie, l’impérialisme a décidé de renforcer le blocus d’une manière extrême et sans précédent.

Bien que la lutte contre ce fléau ait été couronnée de succès, nous avons été confrontés pendant cette période à de graves difficultés pour obtenir les équipements de haute technologie qui permettent une plus grande précision dans le diagnostic et dans les traitements pour la guérison des patients. Ces dommages ne se répercutent pas seulement sur les gestions commerciales associées à la lutte contre la pandémie, mais aussi sur la réception des aides solidaires ou humanitaires en provenance de divers pays.

C’est une réalité que nous, les Cubains, ne pourrons pas oublier.

Les États-Unis ont intensifié, précisément au cours de cette période, la traque des transactions financières et ont poursuivi leurs efforts intenses pour empêcher les approvisionnements en carburant, avec des actions non conventionnelles indignes du temps de paix.

Ils se sont attaqués directement à l’industrie du voyage avant même que nous soyons obligés de fermer les frontières par mesure de protection. Et ils l’ont fait en imposant des restrictions unilatérales et injustifiées aux voyages aériens entre les deux pays et sont allés jusqu’à dicter à leurs citoyens où ils pouvaient séjourner à Cuba et où ils ne le pouvaient pas.

Ces derniers mois, ils ont cherché à limiter autant que possible l’envoi de fonds, dans le but de bloquer tout flux de devises étrangères vers le pays. Il y a quelques jours, ils ont annoncé de nouvelles mesures qui, dans la pratique, annulent les possibilités pour les personnes vivant aux États-Unis d’envoyer de l’argent à leurs familles à Cuba par des canaux légitimes, sûrs et institutionnels.

Les prétextes et les mensonges inventés par le gouvernement des États-Unis pour justifier cette action sont de plus en plus cyniques et éhontés. Que personne ne se laisser duper, c’est une action qui touche un nombre considérable de nos compatriotes et leurs liens avec leurs familles et leurs proches qui vivent dans ce pays voisin.

Nous avons insisté, et il convient de le souligner : le blocus économique n’a aucune justification politique, juridique ou morale et reste le principal obstacle au progrès des relations bilatérales entre Cuba et les États-Unis.

Les dommages qu’il cause au bien-être de la population, à la capacité du pays à répondre à de nombreux besoins et à garantir les services de base sont indéniables.

Il affecte d’une manière ou d’une autre la vie de tous les Cubains.

Le gouvernement étasunien doit faire face à la réalité incontestable que le blocus nuit au peuple cubain dans son ensemble, mais il est incapable de briser notre capacité de résistance.

Il pénalise les familles, les Cubains vivant à l’étranger, il bafoue les droits de l’Homme, rend difficiles la communication, les voyages, les visas et le regroupement familial ; mais il ne peut et ne pourra jamais soumettre la nation cubaine à la domination impérialiste.

L’hostilité de ce gouvernement envers l’Île durant cette période complexe pour la communauté internationale a été assortie d’une attaque impitoyable contre la coopération médicale internationale fournie par Cuba. Les pressions et les menaces exercées contre de nombreux pays pour les amener à refuser de demander ou d’accepter l’aide cubaine ont atteint des niveaux sans précédent et honteux.

Dans le contexte de la crise générale provoquée par la pandémie de COVID-19 et ses séquelles, les pays du Sud sont confrontés à une situation économique internationale très défavorable.

Il sera difficile de mesurer pleinement leur impact sur la stabilité économique et productive mondiale, le comportement des échanges et des flux d’approvisionnement, les progrès technologiques, la structure des communications et les transports.

L’effet sur les perspectives du tourisme et des voyages internationaux, les matrices énergétiques de nombreux pays, les prix et la disponibilité des produits de base, des denrées alimentaires, des matières premières et des technologies de pointe reste à déterminer.

Ce sont toutes des réalités qui ont un impact sur Cuba et sur d’autres nations. Et il est difficile pour un pays de les affronter seul.

Nous avons fermement défendu l’engagement en faveur de la préservation et de la promotion du multilatéralisme, notamment en renforçant le rôle central des Nations unies et en favorisant la coopération internationale, qui est essentielle pour faire face aux défis et aux menaces qui pèsent sur le monde.

Notre travail en faveur de la promotion et du soutien du multilatéralisme est bien connu et respecté. Les pressions brutales exercées par les États-Unis pour empêcher la réélection de Cuba au Conseil des droits de l’Homme se sont heurtées à la reconnaissance dont jouit notre pays au sein de la communauté internationale.

Cuba a été élue avec le soutien de 88% des États membres des Nations unies, en témoignage de sa contribution constructive à cet organe, dont nous sommes fondateurs, et du prestige acquis dans la défense et la promotion des droits de l’Homme.

Il y a quelques jours seulement, les conditions assurant l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, qui prendra effet le 22 janvier 2021, ont été remplies. C’est un événement de la plus haute importance pour la paix et la stabilité dans le monde.

Cet événement est le couronnement de l’effort de nombreux pays du Sud qui plaident inlassablement en faveur du désarmement nucléaire, auquel nous avons participé activement. C’est aussi la concrétisation d’un rêve du Commandant en chef Fidel Castro Ruz, qui, avec la force de ses idées, fut un combattant imbattable pour le désarmement et la paix mondiale.

Dans l’environnement plus proche, la résurrection de la doctrine Monroe est un affront à tous les États souverains du continent, dont le droit à l’autodétermination est clairement remis en cause par l’ambition impérialiste.

Cette menace pèse sur le peuple vénézuélien, qui mène un combat héroïque contre l’agression, l’ingérence dans ses affaires intérieures et une guerre économique implacable. Je tiens à réaffirmer ici que la solidarité et le soutien de Cuba à la Révolution bolivarienne et chaviste, à l’Union civile et militaire de son peuple, et au président Nicolas Maduro Moros, qui dirige le gouvernement constitutionnel de cette République sœur, sont inébranlables.

À quelques jours du 20e anniversaire de la signature, par le Commandant en chef Fidel Castro Ruz, et le Commandant Hugo Chavez Frias, de l’Accord intégral de coopération entre Cuba et le Venezuela, je tiens à réitérer que, face aux pressions et aux menaces des États-Unis, Cuba ne renoncera pas à ses relations de coopération avec ses frères vénézuéliens.

La victoire éclatante du peuple bolivien, qui a porté son choix sur les camarades Luis Arce et David Choquehuanca aux élections boliviennes, prouve qu’il n’y a pas eu de fraude en 2019, mais plutôt un coup d’État contre le camarade Evo Morales, orchestré par les États-Unis en collusion avec l’OEA et l’oligarchie locale.

Toutes nos félicitations au MAS pour cette victoire. Nous partageons la joie que l’espoir renaisse pour la restitution des conquêtes sociales arrachées au peuple bolivien.

Le peuple chilien a remporté une grande victoire populaire qui contribue grandement à la lutte pour les revendications sociales de millions de Chiliens et de la région.

Nous soulignons notre solidarité avec la terre de Sandino et notre rejet des pressions extérieures qui visent à nuire à la stabilité et au progrès social et économique de la République du Nicaragua, atteints par le Gouvernement de réconciliation et d’unité nationale présidé par le Commandant Daniel Ortega Saavedra.

Les gouvernements du Mexique et de l’Argentine sont de fidèles défenseurs de la dignité et de l’intégration de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Je tiens à réitérer notre attachement indéfectible aux postulats de la Proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de paix.

Chers députés :

Une année difficile et éprouvante tire à sa fin. Certains n’ont pas hésité à qualifier cette année de terrible.

En quelques mois seulement, des millions de personnes ont contracté la maladie de COVID-19 et plus d’un million en sont mortes dans le monde. Beaucoup d’autres ont perdu leur emploi, leurs études ou ont vu d’autres projets de vie personnels importants partir en fumée. On parle d’un taux record de chômage, de pauvreté et d’extrême pauvreté et d’une pandémie de faim qui en découle.

Mais le virus qui est parvenu à paralyser l’économie mondiale et qui a transformé nos vies a également secoué les inerties et nous laisse des leçons, des apprentissages et des expériences que nous ne devons pas sous-estimer.

Pour commencer, la COVID-19 est venue nous rappeler combien nous sommes interconnectés dans ce monde, une circonstance qui favorise la propagation de la contagion, mais qui en même temps nous oblige à l’affronter de manière coordonnée, en pariant sur la coopération et la solidarité, deux pratiques que le vulgaire pragmatisme néolibéral a presque enterrées.

À Cuba, il faudra le répéter à maintes reprises, l’épidémie est survenue en même temps que le blocus renforcé. Il n’y a pas eu de trêve dans cette guerre asymétrique et multidimensionnelle, même si elle est illégale et immorale, et qui nous est livrée dans le but unique d’effacer notre exemple d’indépendance et de souveraineté de la surface de la terre.

Mais ceux d’entre nous qui sommes du côté des non-conformistes et des optimistes, comme Fidel et Raul, nous avons appris d’eux et de leurs compagnons de lutte que tous les défis peuvent être surmontés. Nous, les Cubains, sommes en train de prouver une fois de plus que c’est possible. (Applaudissements).

Au cours de ces sept mois de lutte inlassable contre l’épidémie, nous avons confirmé la capacité de l’économie planifiée et du système de santé du socialisme cubain à contrôler les épidémies et à fournir une assistance sûre à toute la population, sans aucune différence. Et nous avons coopéré en toute solidarité avec les pays les plus durement touchés.

Alors que la profonde inégalité créée et alimentée par la philosophie capitaliste prélève un lourd tribut en vies humaines dans de nombreux pays, y compris des pays très développés, Cuba a réussi à tenir le virus à distance et à ramener sa létalité à des niveaux infimes.

Chaque jour, nos médias montrent des exemples inspirants du travail quotidien en médecine et en sciences. Un groupe de spécialistes de diverses disciplines a jeté les bases de la solide stratégie élaborée par le gouvernement, non sans de gros efforts, pour endiguer et venir à bout de la COVID-19.

Il n’y a pas de mystère dans cette force compétente et talentueuse, qui travaille au même objectif : c’est le socialisme. Un socialisme encore imparfait et chargé de lest que nous devons lâcher en cours de route, mais qui est essentiellement humain et juste, comme aucun autre système de l’histoire ne l’a été.

Le fait qu’un petit pays, soumis à un blocus et calomnié par la plus grande puissance de l’histoire, puisse résister courageusement aux attaques de son adversaire, et de surcroît puisse se développer en créant, en innovant et en contribuant au salut collectif, à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières, ne peut s’expliquer que par l’orientation humaine d’un projet, la volonté politique du Parti et du Gouvernement, et la force extraordinaire d’un peuple capable de résister et de vaincre.

Ce n’est pas un hasard. C’est une question de causalité. Il existe une composante dans l’ADN cubain, dans le magnifique mélange d’ethnies et d’histoire de résilience permanente, d’où émerge « ce mot doux : Cubain ».

Mais il est un autre facteur qui n’est pas moins important, c’est la construction consciente, pendant plus de 60 ans, d’une œuvre plus grande et plus forte que nous-mêmes, avec un leadership authentique, respecté et admiré dans le monde entier, d’autant plus respecté et admiré qu’il a résisté aux coups de l’adversaire sans abdiquer. Je parle, bien entendu, de Fidel, de Raul, de la Génération du centenaire, que nous avons l’honneur de suivre, avec un fier dévouement à la cause à laquelle ils ont consacré leur vie (Applaudissements).

La pandémie a provoqué une lutte de paradigmes politiques, dans laquelle la perspective sociale et humaniste de la Révolution cubaine l’emporte sans conteste : regardez les actions exemplaires de nos jeunes. Aujourd’hui, nous pouvons constater que, sans cesser de causer des dégâts, de peser lourdement sur nos ressources limitées, la COVID-19 nous a obligés à nous surpasser dans tous les domaines. C’était soit se rendre, soit sauter au-dessus de nos forces. Et nous avons sauté.

Le peuple cubain est en train d’écrire une page héroïque, alors que nous faisons face à l’épidémie sous le harcèlement simultané du blocus renforcé et d’une énorme campagne de haine, de manipulation et de désinformation sur les réseaux sociaux, financée de l’étranger.

Comment qualifier ce qu’ils font contre une petite nation, une île ou un archipel, d’à peine 11 millions d’habitants, depuis un puissant empire qui compte 30 fois cette population et qui fait près de 90 fois sa taille ?

Chaque jour une menace, chaque jour une sanction, chaque jour un acte d’arrogance et de mépris pour ce que l’humanité a réussi à construire afin que les nations puissent s’entendre. Ce n’est pas de la politique. C’est un outrage. C’est un abus. C’est de la brutalité. C’est honteux et infâme ! L’étranglement économique, la traque financière, les pressions sur les pays tiers, le refus d’accepter une façon différente de faire les choses… Ceci ne peut être appelé politique.

Aujourd’hui, nous pouvons dire à notre peuple et au monde entier que le pays se développe, avec un engagement et une détermination à aller de l’avant, malgré les circonstances dans lesquelles un virus a submergé la planète. Ceux qui ont insisté pour écrire l’épitaphe de cette Révolution triomphante sont à nouveau restés sur leur faim.

Chers camarades :

Je demande à notre Assemblée, aux personnes ici présentes et à celles qui y participent en mode virtuel de rendre un hommage particulier à notre peuple. Que les applaudissements qu’ils adressent chaque soir à cette partie noble et dévouée d’eux-mêmes se fassent sentir avec force dans cette salle et dans tout Cuba, pour tout Cuba, car sans la compréhension populaire de chaque mesure, sans la participation massive à sa mise en œuvre, l’idéal politique ne serait que cela : un idéal.

Merci, Cuba ! Ce sera toujours un honneur d’être à ton service, Patrie bien-aimée !

Le socialisme ou la mort !

Patria o muerte !

Venceremos ! (Ovation).

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1 Commentaire

  • ANC-Lannion
    ANC-Lannion

    Vive Cuba socialiste ! Magnifique discours, humain et responsable.

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