Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Un Congrès du PCF qui a besoin d’un débat sur le fond, quelques questions incontournables…

Si le 39e Congrès n’aborde pas un certain nombre de questions aujourd’hui quasiment interdites dans le débat interne du PCF – par exemple le frexit et l’UE, le socialisme, le bilan du socialisme, la Chine, etc… – cela sera un congrès pour rien dans lequel la droite du parti aura réussi un dévoiement de plus autour de la seule question d’un candidat communiste à la présidentielle ou un candidat d’union. Par rapport à la crise multiforme qui est celle de l’incapacité du capitalisme à faire face aux défis de notre temps, il y a la profonde crise des formes démocratiques dans lesquelles il tente de maintenir son hégémonie et une politique destructrice. C’est pourquoi comme pour le 22e Congrès la question centrale reste celle de la démocratie et du socialisme “à la française”, simplement il y a eu les expériences socialistes, mais aussi celle de vingt ans de contre-révolution et les défis d’aujourd’hui, il est temps de tirer le bilan. Il est temps à partir de ce bilan de poser le problème du parti communiste dont notre pays et les classes populaires ont besoin.

Le champ politique et sa rupture avec l’électorat ou le parti révolutionnaire

Avoir un candidat communiste à l’élection présidentielle est une donnée essentielle autour de laquelle dès aujourd’hui paraissent se cliver les positionnements. L’argument de ceux qui s’y opposent est le même qui aboutit au vote utile et que soit entretenue aux États-Unis une atmosphère de guerre civile entre républicains et démocrates,. C’est le même argument qui veut que l’électorat américain n’ait à choisir des politiques qu’entre également d’interventionnisme et de pillage à l’extérieur, entre Trump et Biden jusqu’à l’émeute et au meurtre. Et ceci faute d’une véritable alternative politique. Il est d’ailleurs tout à fait logique que les mêmes adoptent un positionnement “sociétal” qui nie la dimension de classe pour ne la présenter qu’irréductiblement divisée en communautarismes inconciliables.

C’est pourquoi cette candidature communiste à la présidentielle est incontournable, par rapport à l’effacement du parti du champ politique français qu’a connu le PCF avec la candidature Mélenchon. Fabien Roussel a raison de noter la spécificité des élections présidentielles et législatives, élections nationales et cela désigne le rôle de la nation dans cette crise. Mais il note également une nécessaire réforme, sans toutefois procéder totalement à la dénonciation de ce champ politique. Il faut aller plus avant dans le dénonciation, dans son radicalisme, il faut dire que ce champ politique est tel que le constituent des institutions anti-démocratiques, celles de la Ve République faites exclusivement pour minoriser un parti révolutionnaire, un parti de la classe ouvrière qui ne peut exister que dans une toute autre logique. Alors est-ce qu’aller vers le parlementarisme est suffisant?

Donc la nécessité d’une candidature à la présidentielle n’est pas une question secondaire, simplement c’est la pointe de l’iceberg et la vraie question est justement celle de ce parti révolutionnaire parce que lui seul pose la nécessité d’en finir avec la classe capitaliste elle-même. Rien ni en matière de santé, d’environnement, d’éducation, d’emploi, ne se fera sans la remise en cause du profit qui est le nerf du capitalisme arrivé à son stade monopoliste financiarisé. Parce que seul ce parti communiste a la paix pour objectif parce qu’il récuse celui des marchands d’armes et des conquêtes capitalistes de ressources et de clients.

Si l’on évite ce fondamental du parti révolutionnaire, les débats seront biaisés. On se retrouve immanquablement dans la même démarche que celle de tous les autres partis jouant entre effacement et coalitions de sommet. Avec le constat d’une inadéquation entre les classes populaires et les partis en question. Tous les partis dénoncent cette situation, y voient la cause de l’abstention et de leurs difficultés. Un tel constat peut être même utilisé pour des jeux de tendance au sein des partis, une manière d’attaquer l’autre tendance, un combat de chefs. Il est frappant que ce petit jeu soit à l’œuvre à peu près dans tous les partis de l’extrême-droite à la France insoumise, avec pour ce dernier la découverte oh! miracle que le rôle de minorités boboïsantes aurait empêché de rallier les classes populaires et de tenir compte de la nation. On pourrait en dire autant du PCF du moins de ce que les dernières directions depuis Robert Hue ont imposé comme ligne en accélérant la désorganisation vers la social-démocratisation.

Donc si nous en demeurons là, nous risquons de fourvoyer les débats du Congrès et nous retrouver avec la représentation du politique qu’imposent nos institutions, le “réalisme” tient à l’électoralisme. C’est-à-dire au fait que dans une élection on ne refait pas le terrain, on l’utilise. Et depuis pas mal d’années pour le PCF, il s’agit de “sauver les meubles”, ce qui n’a rien de condamnable au contraire, mais qui ne saurait constituer un but stratégique.

Pas de parti révolutionnaire sans stratégie révolutionnaire

Le but stratégique est essentiel pour un parti révolutionnaire, “abandonner le capitalisme” est un pas en avant, mais étant donné que celui-ci nous colle à la peau, contraint tous nos actes, “l’abandon” désigne ou devrait désigner un but et une démarche exigeant beaucoup de volonté politique. Nous ne sommes pas comme dans l’élection devant une demande, à laquelle l’offre doit correspondre, mais bien devant la nécessité de la transformation.

Ce que nous avons esquissé jadis comme le socialisme pour la France, en insistant sur un chemin original mais qui ne pouvait ignorer ni notre histoire, ni celle d’autres expériences socialistes.

C’est de cela dont les classes populaires, les travailleurs dans l’entreprise ont besoin et pas de ce que peut leur apporter déjà un syndicat qui a d’ailleurs le plus grand mal à exister et à conserver son unité s’il n’y a pas cette perspective politique qui s’appuie sur des acquis, des batailles pour l’emploi, mais ont besoin du politique dans son apport spécifique.

Sans ce parti au plan interne nous sommes stérilisés par les tendances et les factions cherchant à prendre leur revanche. J’ai dit en débutant que si le 39e Congrès n’aborde pas un certain nombre de questions aujourd’hui quasiment interdites dans le débat interne du PCF – par exemple le frexit et l’UE, le socialisme, le bilan du socialisme, la Chine, etc… – cela sera un congrès pour rien dans lequel la droite du parti aura réussi un dévoiement de plus autour de la seule question d’un candidat communiste à la présidentielle ou un candidat d’union. Parce que ce qui fait que l’on évite ces questions est une logique de tendance où pour conserver des alliés on ne pose pas les questions qui risquent d’entraîner les divisions quelles que soient leur importance dans l’élaboration d’une stratégie.

Ce fonctionnement en tendance est le véritable obstacle à avoir un parti dont les exploités, les classes populaires ont besoin, parce qu’ils ont besoin de tout sauf de divisions et de confusions. En revanche, ils ont besoin de participer à l’élaboration de cette perspective, que la diversité des approches soit un enrichissement, la démocratie qui permette cela est à créer, mais ce dont on peut être sur est qu”elle doit rompre avec ce qui se fait aujourd’hui et sur un point essentiel, en finir avec les profits comme but et moyen.

Il faut reconstruire le lien, mais comprendre aussi la nature d’un tel lien. Les classes populaires n’ont pas besoin d’un parti qui deviennent un amateur de sondage ou d’enquête sociologique, qui croit avoir renoué avec les masses en allant avec un questionnaire interviewer les “gens” comme c’était la mode il y a peu… mais il faut oser le dire d’une avant-garde.

L’avant-garde préfigure une autre démocratie

Ce terme est apparu comme le comble de l’anti-démocratie, ce qui a peu à peu été désigné comme “le stalinisme”, nous ne devions plus imposer une volonté aux “gens”, mais aller les écouter…

Écouter mais aussi dialoguer en permanence, est une donnée essentielle de l’avant-garde, sa nécessaire démocratie sans laquelle elle n’est plus avant-garde, mais bureaucratie digne de celle qui s’est installée à Fabien et dans bien des fédérations et qui règne en maître dans toutes les social-démocraties. Cette bureaucratie transforme les militants en adhérents et ceux-ci en mouvement. Ils peuvent toujours causer mais rien ne débouche sur l’action, un petit groupe au somment prend dans l’unité ou les divisions les décisions parfois contradictoires, elle dépossède ceux qui se sont engagés de leur capacité d’intervention, comme cela se passe dans la vie politique du pays… Ce qui importe c’est le passage dans les médias et discours, les interventions sont conçues pour cette audience. Les adhérents intériorisant leur incapacité et finissant par tout subordonner à l’injustice médiatique qui n’offre pas de tribune à leur chef. Ce qui n’a rien que de normal vu à qui ils appartiennent. Mais ce qui disparait c’est la capacité d’un parti révolutionnaire d’imposer son ordre du jour.

Il y a une autre démarche, celle qui constitue à privilégier la capacité du parti lui-même, cette démocratie de l’avant-garde réside dans le lien avec le peuple, la classe ouvrière, en tenant compte du militant (pas seulement adhérent) et des organisations, syndicats, associations.

La démocratie de l’avant-garde n’est pas combat de chefs, mais débats sur le fond à partir de ce contact avec la réalité. L’avant-garde tient simplement compte d’une réalité incontournable pour qui veut résister et conquérir, à savoir que tout le monde n’est pas révolutionnaire y compris chez les exploités. Seulement une minorité est prête à sacrifier sa vie, donc cette avant-garde doit se constituer et doit le faire dans le but de rassembler tous ceux qui ont intérêt au changement mais ne sont pas prêts à être à l’avant. Il n’y a pas d’avant-garde sans cette volonté de rassembler autrement il y a l’opportunisme social-démocrate et le gauchisme aventurier, l’un et l’autre vont ensemble.

Mais il faut que cette avant-garde soit formée, organisée, qu’elle ait conscience de ses buts et de ses moyens pour dépasser les divisions internes, en faire un facteur d’enrichissement et pour développer l’initiative populaire. Gramsci parle d’intellectuel collectif et identifie “le parti” au prince de Machiavel.

Les classes populaires n’ont pas besoin d’une version de plus de la social-démocratie, de dirigeants qui retrouvent les errances de Bernstein sur le caractère automatique de l’instauration du communisme, leur condition se dégrade de jour en jour. Si les chiffres sont exacts, aujourd’hui 57% de la population française est susceptible de chuter dans la précarité. La diversité de ses appartenances est intéressante, il y a les chômeurs, mais aussi un grand nombre de salariés, parmi eux les familles monoparentales, des femmes qui sont également nombreuses dans les bas salaires, des étudiants, tout un public qui est de plus plus demandeur de secours. L’épidémie a aussi ce visage comme celui de la destruction de l’hôpital, des travailleurs en première ligne, etc… Il ne suffit pas de leur dire que les communistes sont proches d’eux, ça il y en a d’autres pour l’affirmer, il faut un parti capable de recréer cette proximité autrement que sous forme d’une “clientèle” électorale ou même d’un supersyndicat. Pourtant il est très dur de reconstituer la confiance, il faut une volonté politique, une permanence dans l’effort, une organisation. Il ne faut pas se contenter de défaitisme, il faut faire connaitre ce qui se fait, partager pour aider, des directions sur le terrain et ça c’est un parti à construire sans rumeur ni censure, une autre manière déjà de mener le Congrès.

Il ne faut pas négliger non plus nos atouts : les communistes conservent une image populaire, il y a le souvenir de dirigeants défendant le peuple comme Georges Marchais, même si depuis 20 ans tout à été fait pour effacer cette histoire au plan national et plus encore au plan international où le PCF a relayé toutes les ignominies du capital sur le “totalitarisme”. Il y a nos élus qui ont bonne réputation et nos militants qui continuent à être un des rares partis sur le terrain. Il ne faut pas négliger ces atouts, simplement il faut se dire qu’ils ne suffisent pas à être la base d’une reconstitution du PCF.

L’effort doit être beaucoup plus important, il doit être l’objet du débat du 39 e Congrès. Aucune question ne doit être éludée… Et y compris celles qui aideront à comprendre pourquoi il y a eu des partis révolutionnaires qui ont résisté et d’autres qui ont été incapables de défendre la démocratie, sous quelque forme que se présente cet échec.

Danielle Bleitrach

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13 Commentaires

  • Gisèle Colomban
    Gisèle Colomban

    On caricature ceux qui défendent une candidature communiste. Les quelques adhérents qui sont encore militants ont un rude combat å mener et ne doivent pas se laisser enfermer dans la formule ” un candidat å tout prix! ” qu’on leur assène pour les ridiculiser et les faire taire. Forgeons nos arguments,ne lachons pas , digėrons les écrits de F Boccara de D Durand…..et redonnons un sens rėvolutionnaire å L’ Avant-Garde.!

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  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Nous sommes bien d’accord Danielle, le Parti Communiste doit présenter un candidat lors des prochaines élections présidentielles. Il doit présenter un candidat, pas pour nous servir une énième soupe social-démocrate, mais pour faire avancer l’idée que le socialisme est la solution d’avenir pour notre pays. L’interview de F.ROUSSEL à la Pravda est éclairant sur les difficultés inhérentes à l’intérieur du PCF. Je comprends son souhait de ne pas créer, ou plutôt de ne pas élargir les divisions existantes. Mais revenons au Socialisme.si la.question est posée avec fermeté, alors le problème du Frexit et de l’UE tombe de lui-même. Si le Socialisme n’est pas soluble dans l’UE, l’UE n’est pas non plus soluble dans le Socialisme.
    Je viens de lire une déclaration d’Eric BOCQUET, député du Nord. C’est bien d’affirmer la nécessité d’un candidat communiste. Mais je crains, chez certains camarades, la volonté d’un candidat pour un candidat….
    Nous sommes contre l’élection présidentielle, F.ROUSSEL l’affirme avec force dans l’interview. Mais le moment électoral est un moment important pour avancer nos idées. Quel que soit le score!!!
    J’ai vécu la campagne ” bonnet blanc blanc bonnet” de J.DUCLOS en 1969. Nous savions que notre candidat ne serait pas présent au 2ième tour. Ce fut une campagne enthousiaste…

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  • Koko
    Koko

    Vous vous faites beaucoup d’illusions. Roussel est une nullité intégrale qui veut faire des alliances avec LFI, EELV et le PS aux élections régionales de 2021. Ce n’est ps lui qui fera à nouveau du PCF un parti des classes populaires.

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    • Danielle Bleitrach

      e ne vois pas trés bien ce que vous proposez sous couvert de l’anonymat en dehors de la division, des questions de personne, ce genre d’intervention est exactement celle qui pourrait être faite par un fasciste et qui n’apporte rien à un débat qui ne se situe pas à ce niveau heureusement.
      Chacun aura perçu que si j’ai souhaité devenir sympathisante c’est parce que je ne partageais pas la tactique interne des camarades avec qui j’ai mené le combat jusqu’ici. Pour moi ilfaut parler plus franc et aller au fond de questions essentielles qui ne sont pas abordées. Ce n’est pas une question de personnes. Je ne connais pas Fabien Roussel, mais je connais des gens qui travaillent avec lui et qui sont aussi révolutionnaires que moi. Je conseille à tous les membres du parti de les appuyer et de faire avancerle débat le plus loin possible à ce congrès. Moi j’ai choisi de dire ce que j’ai à dire sans impliquer mes camarades et l’actuelle direction. Ce ne sont pas des questions de personne et on n’avancera pas à ce niveau d’insulte gratuite puisque Fabien Roussel prend la peine de distinguer les élections présidentielles et législatives, ce qui parparenthèse dit le rôle clé qu’il accorde à la nation.

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      • Koko
        Koko

        Oui c’est cela, je dois être un “fasciste”. Vous savez, la majorité des gens des classes populaires doivent être “fascistes” de nos jours, ils votent massivement FN. Au P”c””f”, on ne trouve plus que des classes moyennes issues du secteur public, c’est un parti déserté par les classes populaires depuis bien longtemps (comme tous les partis de gauche) car il ne répond en aucune façon aux préoccupations des classes populaires, ces partis de gauche ne s’intéressent qu’aux lubies des classes moyennes (la principale étant désormais l’écologie). Le FN est un parti d’escrocs (qui est d’ailleurs contre la sortie de l’U€ et de l’€uro) pour lequel je ne voterai jamais, mais qu’on le veuille ou non c’est le seul parti qui répond au moins partiellement aux justes préoccupations des classes populaires concernant l’immigration massive, le communautarisme, l’insécurité et la perte d’identité. Autant de sujets tabous à gauche. Mon nom est Julien Bézirard, je ne vois pas ce que ça apporte au débat.^^

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        • Danielle Bleitrach

          Voilà qui est déjà mieux, si ce n’est que vous inscrivez votre réponse sous un texte qui pose justement le problème que vous placez au centre de votre intervention et que vous le négligez complétement, alors qu’il nous permettrait peut-être un dialogue plus constructif parce que vous êtes en deuil du PCF, d’un parti révolutionnaire comme moi. Je ne suis pas de la classe ouvrière, mais marx, fidel, Lénine et pratiquement tous les leaders du communisme non plus sans me comparer à ces pointures là bien sur, simplement noter que le positionnement de classe n’est pas nécessairement l’appartenance sociologique mais bien dépend de ce choix d’un parti révolutionnaire. Si Trotski n’est pas à mes yeux un révolutionnaire (aux yeux de Lénine non plus) ce n’est pas parce qu’il est un intellectuel de haut niveau mais parce qu’il divise, crée des factions au moment où il faut l’union et l’effort commun. Donc vous évacuez la question du parti au profit d’une tarte à la crème que constatent tous les partis de l’extrême-droite à la FI à savoir comme le dit l’article la rupture avec les couches populaires, leur désaveu de ce qu’est le champ politique aujourd’hui, pas la lutte des classes mais la lutte des places. Voulez-vous faire un effort de lecture et de dialogue au lieu de venir répeter ce lieu commun même s’il ne manque pas de vérité. Voulez-vous par exemple constater que les couches populaires abandonnées, laissées en friche n’ont pas toujours raison et que le dialogue avec un parti révolutionnaire leur manque comme il nous manque à nous.
          Parce que si ce qui exprime le plus les couches populaires c’est ce parti xénophobe, ultralibéral, qui comme vous ne notez n’apporte rien de plus par rapport à l’UE et ne rêve que de la constitution d’une internationale noire, est le plus proche de la classe ouvrière c’est qu’il y a aussi un problème dans l’état de la classe ouvrière. Et ce n’est pas un hasard si d’autres couches populaires en voie de précarisation se laissent avoir par son alterego, les verts qui font des défis environnementaux le même usage au profit du capital et des ambitions personnelle que le Rassemblement national à partir des désarrois des couches populaires.

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  • Gourmel Michel
    Gourmel Michel

     
     
    Questions interdites dans le débat interne du PCF :
    On parie sur :
    1°) Le « suicide » politique de Corbyn en Grande-Bretagne qui a soutenu la vison identique au PCF : réformer l’UE au profit des travailleurs (alors que si le vent tournait dans ce sens, tous les dirigeants pro-UE et oligarques la détruirait sur le champ) ; Voyant la catastrophe dans les sondages, Corbyn a modifié sa ligne pour quelque chose de totalement incompréhensible pour tout le monde : C’est la ligne exacte du PCF. Résultat des courses, une débâcle historique pour les travaillistes, Corbyn remplacé par un social démocrate style Blair, et les Tories au pinacle !
    2°) Le fait que 55 % des français ne sont pas représentés, on peut parier que comme à chaque élection, nos dirigeants vont pleurer à chaudes larmes pour nous dire que c’est inadmissible qu’une moitié des français ne vote pas ; en oubliant de nous dire que les français qui ont voté contre l’UE en 2005 – pour beaucoup des travailleurs et des gens très modestes –  n’ont aucun parti politique pour les représenter !
    Et que depuis le Coup d’État du 4/2/2008, où, par Crime de Forfaiture, les parlementaires ont voté contre la France, on est comme les néerlandais, prisonniers de l’UE.
    Les gens n’ont bien compris, quand on vote contre l’oligarchie, nos votes ne comptent pas.
    On peut parier que sur ce sujet, la direction n’aura rien à nous proposer d’autre que de voter comme des veaux pour l’abattoir comme d’hab.
     
    Qui s’ajoute aux précédents congrès :
    Les attentats en France de 2015, à qui profite le crime ? On voit en ce moment que ce sont des officiers de gendarmerie qui ont demandé à des indics d’importer les armes, soi-disant pour des gangs, puis qu’ils ont fermé les yeux en même temps, donc sur Ordre, à partir du moment où ces armes sont arrivées en France ! ! ! ? ? ?
    Les guerres coloniales du PS et de Sarko : Libye, Syrie, Irak… soutenues par les dirigeants PCF
    Le Coup d’État US/UE/Nazi en Ukraine, sur lequel le PCF et ‘Huma ont glissé sans rien dire comme leur parti de la gauche européenne [je n’ai pas voté pour cela donc ce n’est pas le mien ; ce parti là est épouvantable, et les communistes Belges et même Mélenchon en sont parti, il faudrait sortir de ce machin là auquel on file du fric des communistes ; une question qui sera surement interdite aussi].
     

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Je sais qu’il faut veiller à l’unité. Mais celle ci est elle encore possible avec certains responsables qui ont activement œuvré à la liquidation du PCF et soutiennent les agressions impérialistes ?
    Que l’on soit en désaccord sur la stratégie cela peut se comprendre et la définition d’un but clair permettrai surement d’affiner la stratégie à la lumière des luttes du communisme dans le monde entier. L’expérience est solide si on veut l’étudier de manière scientifique.
    Je penses que l’on ne pas pas faire l’économie de définir les responsabilités dans l’échec du PCF ces 40 dernières années et à son effacement ces 10 dernière.
    Ceux qui sont anti-communistes dans le parti n’y ont pas leur place quelle que soit leur rangs.
    Un direction qui se tire dans les pattes et des fédérations entières à la solde de la social-démocratie sont un problème sérieux pour l’avenir du communisme en France en particulier et en Europe.
    Cette question de la responsabilité personnelle ne sera pas posée non plus.
    Et pourtant c’est bien ce qui dans ma fédération à freiné des initiatives de reprise de contact actif avec la CGT locale et les travailleurs, le secrétariat fédéral a motivé les camarades à soutenir Mélenchon en 2012, Mélenchon qui soutien le coup d’Etat en Biélorussie comme certains dirigeants du PCF.
    Maintenant le PCF a t il encore les forces pour assainir ses troupes ? Ou bien est ce encore à d’autres communistes fidèles au socialisme à Marx et Lénine de quitter notre Parti par manque de soutien, par pressions, par trahisons ?
    Je n’y suis plus depuis 2012, j’espère que je me trompe et que la reprise en main est possible.
    Mais pour moi hors de question de retravailler avec certains personnages qui ont collaboré avec nos ennemis historiques. C’est probablement stupide mais quand je suis témoins de ces compromissions la mémoire des communistes dans la Grande Guerre contre le fascisme me reviens à l’esprit. Quel contraste entre leur courage et la lâcheté des opportunistes.
    Parmi les militants qui restent combien seraient prêts à mettre les liquidateurs à la porte ?
    Il y a problème d’objectif, de stratégie et de personnes, il faut clarifier les 3 en même temps, sinon le PCF n’en finira pas de ses luttes internes et stérilisantes pour les militants de base.
    Je veux bien admettre que l’on puisse se tromper, mais quand on persiste le problème est autre.
    Je me souviens des réunions où on nous vendait l’union large auprès des travailleurs et notre secrétariat fédéral à la manœuvre avec le PS, habituel, mais aussi avec le Parti de Gauche, FI et les gauchistes du coin, pas avec leur bases si on peu parler de base au PS mais avec les caciques. A chaque élection la même chanson et entre deux tour présence rarissime dans les quartiers populaires ou devant les entreprises. L’élargissement populaire du PCF n’était pas la priorité des opportunistes.
    Nous avons besoin d’un vrai PCF et la lutte principale est interne.

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    • Danielle Bleitrach
      Danielle Bleitrach

      Réponse à toute sorte de “camarades”
      Effectivement vous avez vous avez tous raison, ressassez vos haine dans vos groupuscules, choississez l’inefficacité de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf , inventez vous des exploits qui ne sont que le reflet de votre impuissance, faites une fixette sur tel ou tel point et considérez vous abusivement comme des communistes, les seuls les vrais ne songez surtout pas à rien changer.

      Remarquez quand je vois l’état du PCF je finis par vous comprendre, vous vous ressemblez comme des frères; entre ceux qui sont incapables de parler d’autre chose que de la rivalité Mélenchon – PCF, (remarquez c’est un degré supérieur à la question de la Chloroquine… le supplice de la goutte d’eau sur le dsir de croire, devenu complotisme) et ceux qui se la jouent grands stratèges en train de reconquérir le parti et me traitent en lépreuse , donnent raison au roquet du coin qui m’insulte, pourquit les diffamation habituelles, exige à corps et à cri ma censure… et se plaint que je ne sois pas morte… Ils ne luirépondent pas mais l’apaisent “ce qu’elle dit n’a aucune importance, ce qui compte c’est ce qu’a dit Roussel, oui mais voilà s’il n’y avait pas ce blog ce qu’a dit Roussel concernerait une trentaine d’individus…

      cela ne fait rien, c’est devenu une habitude, ce qu’on me fait est dans l’ordre des choses, il est de bonne plitiqiue de faire chorus avec la censure et les insyltes dont je suis victime, c’est le la fine tactique… que de participer au lynchage.. comme ils ont pris l’habitude de me traiter depuis vingt ans sans qu’il y ait la moindre protestation…

      Il ya Ceux qui m’envoient des messages de soutien off mais qui se taisent officiellement, n’ont jamais daigné faire la moindre critique de ce que j’écrivais dans leur revue, et qui ne se réveillent que quand ils découvrent que mon blog a une audience qu’ils sont incapables d’atteindre tant ils sont devenus prudents, minables… alors ils me disent “Danielle est-ce que tu veux faire passer un article pour annoncer mon initiative”… quitte à désavouer le chapeau que j’ai inscrit… Ceux qui m’ont laissé traiter de DB1938, une espionne juive de surcroit, par un con parce qu’ils avaient besoin de ses relations, Les derniers dans lequel j’avais confiance avec qui comme les communistes de jadis je serais monté au front comme je l’ai fait toute ma vie, heureusement… Vous baptisez cela réalisme, ce n’est que lâcheté institutionnalisée…

      Vous qui vous croyez encore communistes par pur antagonisme avec ceux qui ont choisi d’en finir et font tout en ce sens… Mais que reste-t-il après tant de trahison, de compromis, d’abandons, et vous cherchez quelques oripeaux des staliniens de jadis comme Ambroise croizat qui lui préféra aller au bagne plutôt que de dénoncer le pacte germano-soviétique, pour masquer votre nudité… Je suis lasse de tout ça, il n’y a rien d’estimable dans tout ça mais la question est: est-ce que vous allez un jour vous en rendre compte?

      Je vais vous dire j’ai 83 ans et des jeunes gens, des gens qui n’avaient jamais entendu parler du communisme, en m’écoutant leur parler de cette espérance à laquelle par pure médiocrité, oubli de ce qui vous a fait vous engager ont envie d’adhérer, mais adhérer à quoi? Il n’y a plus aucune espérance, plus aucune transcendance, plus la moindre solidarité, la moindre main tendue… est-ce que vous le mesurez?

      je guette le moindre signe, le plus infime frémissement, je me dis que peut-être on va pouvoir parler du fond se situer à la hauteur des urgances et rapidement vous engloutissez le peu que j’ai espéré…

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  • Santoire laurent
    Santoire laurent

    Une contribution qui permet d’éclairer les proncipaux enjeux du congrès.
    Pour ma part jaccorde une mention spéciale à la question de la direction bicéphale. De mon expérience personnelle il y a un vrai travail fractionnel qui émane des partisants de l’ancienne direction. Ils tentent partout ou ils sont en position de le faire de bloquer le déploiement de nos campagnes nationales. Ils ont voulu retirer à nos camarades candidats à la legislative de vitry une investiture du parti pourtant incontournable au regard du travail accompli.
    Une direction renouvellée qui porte un meme objectif faire vivre renforcer notre parti voilà qui nous aiderai à y voir clair…tous ensemble…

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    • pedrito

      Tant pis si je dois choquer: OUI mille fois OUI! Un candidat communiste prouvera, quel que soit son score même fut-il modeste, ce qui sera sûrement le cas, que le Parti Communiste n’a pas été enterré sous les limbes des multiples trahisons de la social démocratie fut-elle “écolo”, dernière tarte à la crème des politiciens accrochés à la mort du socialisme et du communisme. Un candidat communiste vraiment communiste, il en reste bien quelques uns à qui je pense, forgés au marxisme, et qui ne renieront sans doute jamais leurs convictions , à contrario de celles et ceux, les Buffet, les Hue, et leurs disciples convertis à la lutte des places, qui squattent certaines fédérations, et qui nous ont fait croire au miracle Gorbatchev ainsi qu’à ceux de tous les vendus au capitalisme, ce système “libéral” mortifère.
      Un candidat à tout prix vraiment COMMUNISTE.

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      • etoilerouge6
        etoilerouge6

        il faut donc à ce candidat des objectifs communistes; et donc le socialisme pour horizon à cette société mortifère et dictatoriale.

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  • Michel HERAULT
    Michel HERAULT

    Le dernier congrès du parti communiste parlait de “créer les conditions pour permettre l’émergence d’une candidature communiste “.
    Ces conditions sont elles réunies ?
    J’en doute, et un score minable contribuera à nous marginaliser encore plus.
    Je suis mal à l’aise avec cette idée du “peu importe le score”.
    La question essentielle est de retrouver cette pratique de l’avant-garde que tu décris si bien, Danielle.
    Il faut redevenir le parti des travailleurs, et je pense que Roussel est sur cette voie, mais… il y a encore du chemin à faire !
    Faire renaître les écoles du parti, reprendre, développer et multiplier les cellules d’entreprises, et effectivement aborder les questions taboues.
    Ni marginalisation, ni (con)fusion dans la social-démocratie, ne croyez-vous pas que c’est notre pratique de militants de terrain et nos efforts d’éducation politique des masses qui sont primordiales aujourd’hui ?

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