Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Vu de ma table de travail

Discours de Fabien Roussel hier aux journées d’été du PCF

Un discours honorable, ce qui fâche a été évité sans régression, cela rend possible le vote pour lui aux présidentielles, ce qui est l’enjeu de l’heure pour la politique telle qu’elle se fait.

Il grignote le rapport de forces internes et le fait avec le minimum de dégâts, pourquoi pas? Il le fait en tentant d’ancrer à nouveau ce parti dans la classe ouvrière, les couches populaires, c’est encore mieux. Quant à la méthode, je me sens peu de compétences sur le sujet. J’ai tendance à laisser faire ceux qui maîtrisent ce genre de chose.

Mais cela ne me rend pas non plus le désir d’être militante de son parti. Un positionnement tout personnel. Un modus vivendi qui en vaut un autre pour la sympathisante que je suis devenue et que je resterai parce qu’il n’y a rien d’autre que ce parti-là et que prétendre le combattre hier comme aujourd’hui vous conduit à des dérives inacceptables.

C’est exactement ce qui me convient, à mon humeur autant qu’à mon âge, ne pas renier ce qui a fait ma vie mais ne pas croire qu’il est possible de la revivre non plus. Laisser aux autres le soin de faire l’Histoire au quotidien et ne pas tenter de renouer des liens qui n’existent plus.

Il y a tant à comprendre sur ce qui est en train de naître, ce grand bouleversement dont je ne verrai pas la fin, cette manière de savoir que les temps sont venus sans avoir les moyens de l’action; simplement résister en attendant qu’il ne soit plus possible de subir. Est-ce la bonne stratégie que la prudence, alors que s’accumulent les périls? Les temps vont nous obliger à choisir notre camp, sans compromis, enfin ce ce que je vois déjà-là… Aucune radicalité gauchiste dans ma perception, le seul possible est de continuer à ébranler les certitudes impuissantes. C’est là où j’en suis convaincue j’ai encore quelque utilité, dans l’Histoire des temps longs qui s’accélèrent

Mon cher et beau pays joue pour le moment les seconds rôles. Cela n’est pas dénué d’importance les seconds rôles, le cinéma français, celui de la qualité française, balayé par la “nouvelle vague” attachait un soin particulier aux seconds rôles, ils étaient l’émanation du peuple. Il n’y a pas de grand cinéma qui ne soit national et là aussi avec Fabien Roussel, les racines sont replongées dans la nation…. telle qu’elle est pour le moment en retard et freinant des quatre fers croyant encore que l’on peut sauver ce qui ne peut l’être… Mais il faut rester ensemble, pas dix pas en avant même si ce que je tente de dire a du mal à être entendu, l’important est ce qui peut être fait collectivement.

Danielle Bleitrach

Pour pousser encore plus loin le paradoxe, je pense que tous ceux qui à la suite de ce discours souhaitent s’engager doivent le faire…

“l’épaisseur d’une muraille compte moins que la volonté de la franchir” Non ce ne sont ni Lénine, ni Fidel Castro qui ont prononcé ces paroles, mais le vieil historien rationnel des guerres du Péloponnèse : Thucydide. Il a ajouté “Il faut choisir, se reposer ou être libre”.

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1 Commentaire

  • Gisèle Colomban
    Gisèle Colomban

    Fabien Roussel un discours prudent, rassembleur avec une certaine fermeté.

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