Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Un petit tour à Tours ! par Marie Christine Burricand

Des questions sur le retour “au congrès de Tours” que certains ont depuis pas mal de temps dans le viseur? (note de Danielle Bleitrach)

Jeudi 23 juillet 2020, 

https://lepcf.fr/-Vie-politique-

Que s’est-il passé à Tours ce mardi ? Une page entière de l’Humanité revient sur le tour de piste d’une vingtaine d’élus de grandes villes censés bâtir un réseau de partages d’idées et de projets communs. C’est le Maire de Tours qui invitait car il souhaite créer une fédération des mairies de la sociale écologie ; C’est promis, tout rapport entre cette initiative et les élections présidentielles serait fortuit !

Ce n’est pas tant l’évènement qui est intéressant mais les propos tenus et rapportés dans l’Humanité par un certain nombre d’élus présents
Commençons par le Maire de Tours, Emmanuel Denis : “Cette rencontre est une séance de préfiguration de l’avenir. les électeurs ont envoyé un message clair : ils veulent une accélération de la transition énergétique. ” Celui-là n’a pas senti les ondes venues des très nombreux abstentionistes qui brouillent un peu la clarté du message. Apparemment, cela ne l’interroge pas. Et pourquoi passer ainsi de la transition écologique à la transition énergétique ?


Sa pensée se précise quand il envisage l’avenir : “Puisque la scission de la gauche a eu lieu en décembre 1920, nous pourrons fêter ce centenaire en l’unissant à nouveau. Une sorte de Congrès de Tours inversé.” Effacer Tours, la création du PCF et l’affirmation révolutionnaire, décidément c’est une manie !

Anne Hidalgo est elle aussi en pleine forme. : “Evidemment, cette convergence doit aussi permettre de transformer 21 voix de maires en une seule. Nous sommes des décentralisateurs. Il faut que, enfin, on sorte de cet archaïsme dans lequel notre pays est plongé depuis très longtemps, ce jacobinisme, ce colbertisme, qui fait que tout se décide au niveau des ministères parisiens” Anne Hidalgo veut-elle dire que cela suffit depuis 1789 quand les jacobins prennent une part importante dans la révolution française ? Considère t-elle qu’il faut se débarasser de l’héritage de Robespierre ? Est-elle fâchée avec une doctrine politique qui défend la souveraineté populaire et l’indivisibilité de la république française ? Au regard de cette définition du jacobinisme, on ne voit pas trop comment rattacher ce gouvernement aux jacobins ; Il nous semblerait plus juste de pester contre ce libéralisme, ce désengagement de l’état qui laisse le pays exangue. Pas un mot sur les responsabilités du capitaliisme !S’il s’agit d’un effet de manche, il est mal venu de la Maire de Paris, ville qui a vu la prise de la bastille et la guillotine pour le roi…


En voilà donc deux et pas des moindres qui tournent le dos à ce qui fonde la gauche française, d’une part la révolution de 1789 qui met en place la nation et le principe d’égalité et de souveraineté nationale, d’autre part le congrès de Tours qui affirme dans la gauche le courant révolutionnaire et de la nécessité de son organisation. Je ne leur confierai pas l’avenir de la gauche ; Ma France, elle répond toujours du nom de Robespierre.



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1 Commentaire

  • joel faudot
    joel faudot

    ce pouvoir conféré aux municipalités s’inscrit dans le projet de l’explosion de l’Etat, de l’égalité. Il s’agit de créer des poles autour de métropoles dynamiques entourées de déserts, sur le modèle du tiers monde: d’immenses métropoles entourées de bidonvilles. Ne survivront que les plus dynamiques. C’est la fin de la redistribution par l’impot, de l’égalité nationale. Le capital mettra les métropoles en concurrence .

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