Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Quand Aurélien Barrau s’adresse aux anti-masques, il ne passe pas par quatre chemins

Je n’ai qu’une chose à ajouter à ce texte, il faut que les masques soient remboursés comme le réclame le PCF. Comme l’a dit très justement le président des communistes russes, Ziouganov: faire payer les masques c’est comme faire payer un droit d’entrée dans un abri anti-aérien dans un bombardement (note de danielle Bleitrach)

Ignorer les gestes sanitaires, notamment le port du masque, ce n’est pas faire acte de résistance. Aurélien Barrau argumente avec virulence.Par Axel Leclercq -20 juillet 2020

Certains, trop nombreux, en sont convaincus : refuser de porter un masque serait un geste synonyme de courage, de bon sens et de résistance. Il n’en fallait pas davantage pour faire réagir Aurélien Barrau. Ce lundi 20 juillet, le scientifique a tenu à remettre les points sur les « i » dans un post virulent, essentiel et limpide.– PUBLICITÉ — PUBLICITÉ –

Pour le désormais célèbre astrophysicien, ce refus de respecter les gestes sanitaires est tout simplement « le symptôme du refus de toute forme de soucis du bien commun. »

Voici son texte :

« La désobéissance civile est un geste fort. Il y a peu, des milliers de scientifiques ont appelé à y recourir face à la catastrophe écologique en cours. C’est, à ma connaissance, sans précédent. D’autres causes immenses méritent sans doute que soit envisagée cette forme radicale de résistance. Il y a là matière à penser et à agir. Avec solennité.– PUBLICITÉ — PUBLICITÉ –

Mais comment n’être pas triste de constater que le refus des gestes sanitaires de base – qui ne sont qu’un infime effort d’intelligence collective élémentaire – soit aujourd’hui revendiqué comme une telle résistance ? Il me semble que cette obstination à mettre en danger la vie d’autrui relève en réalité plutôt de la bouderie presque obscène d’un enfant gâté paranoïaque qui ne veut rien, jamais, sacrifier de son confort. Fut-ce en faisant courir à d’autres un risque vital.

Et, une dernière fois, pour rappel :
1) « Masquer » la population ne fait pas les affaires de l’Etat : rien ne fait plus peur à une société de contrôle que des citoyens non identifiables !
2) Nous avons réclamé – à juste titre – ces masques quand ils manquaient. Refuser de les utiliser quand ils sont disponibles est totalement incohérent.
3) Nombreux sont ceux qui dénoncent les enjeux de pouvoir et d’argent des laboratoires pharmaceutiques. Raison de plus pour endiguer l’épidémie à moindre frais et sans médicament !
4) Que le virus soit plus petit que les mailles du masque ne dit évidemment pas que ces derniers ne servent à rien : les gouttelettes qui portent une bonne partie des agents pathogène sont arrêtées.
5) Oui, il y a d’autres maladies graves actuellement à l’oeuvre dans le monde. Et alors ? Que la seconde guerre mondiale ait été plus meurtrière que la première signifie-t-il que cette dernière soit anodine ?
6) Oui, nous pouvons – et c’est mon cas ! – avoir de nombreux griefs contre ce gouvernement et sa politique. Et alors ? En quoi cela nous autorise-t-il à mettre en danger la vie des plus fragiles ?
7) J’ai souvent lu ces derniers jours que « bien respirer est essentiel à la santé ». Certes. Bien boire aussi. Pour autant, quand l’eau de la marre est empoisonnée mieux vaut se retenir quelques minutes et aller à une source pure, non ?
8) Franchement, face à la souffrance des malades intubés – ici et ailleurs -, le refus de l’infime effort dont il est ici question n’a-t-il pas quelque chose d’indécent ? Comme le symptôme du refus de toute forme de souci du bien commun. »

Bien dit.

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