Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Cuba: C’est beau d’être communiste, même si ça cause des maux de tête

25 JUIN

Voilà la grande leçon que j’ai reçue des Cubains, le socialisme comme un pacte d’amour et non de concurrence, c’est aussi cela que j’ai tenté de partager avec vous dans mes mémoires avec tant d’autres, d’Aragon au petit indien coupeur de cannes qui était si fier de me raconter sa huelga, en passant par ce peuple cubain si passionnément aimé. Mais je voudrais y ajouter ces communistes français qui sont restés communistes alors qu’ils étaient assiégés de toute part pour ne plus l’être y compris par leurs propres directions. Honnêtement si je n’avais pas connu Cuba je ne sais pas si j’aurais eu leur constance, alors s’il leur arrive d’avoir “mal à la tête” comme ce Cubain qu’ils soient au moins convaincus qu’ils ont choisi tout de même la meilleure solution (note et traduction de Danielle Bleitrach).

Marx a décrit la société communiste comme une association d’individus libres: « La seule société dans laquelle le libre développement des individus cesse d’être une simple phrase » 5, dans le communisme, le libre développement de chacun sera la condition de la libre développement de tous

Auteur: Raúl Antonio Capote | internacional@granma.cu

23 juin 2019 21:06:15

Le socialisme ressemble à l’homme, tout comme le fascisme est la négation de l’homme. Le socialisme est « le chemin » non  exempt d’erreurs vers le communisme, c’est une voie de  justice pleine d’obstacles, marquée de défis, par des revers et des avancées. « Dans la construction socialiste, nous planifions le mal de tête ce qui ne le rend pas rare, c’est même le contraire. Le communisme sera, entre autres, une aspirine de la taille du soleil ».1

Le capitalisme cherche à semer le manque de confiance en soi pour l’être humain, il exalte le cynisme, le moi révéré, comme Ayn Rand définit l’idéal du capitalisme: « Tandis que le créateur est égoïste et intelligent, l’altruiste est un imbécile qui ne pense pas, ne sent pas, ne sait pas juger,  agir ».2

Avant la Révolution française, il y a eu une profonde bataille d’idées  en Europe, avant les soulèvements révolutionnaires, une nouvelle façon de voir le monde a fait son chemin. Les Lumières ont semé la graine qui a engendré la Révolution. Un consensus s’est créé dans toute l’Europe, une internationale bourgeoise de l’esprit a surgi. « Chaque révolution a été précédée d’un intense travail de critique, de pénétration culturelle, de pénétration des idées » .3

Si notre façon de voir le monde est marquée par l’axiologie du capitalisme, si notre principe de base doit  être à nouveau dépassé, si l’égoïsme est le moteur qui meut nos vies, si nous voyons la misère comme une sorte de fatalisme et  la société divisée en classes quelque chose de naturel et d’immuable, si nous n’avons pas confiance en l’être humain et en sa capacité de changement, en son altruisme, de quoi parle-t-on?

Ce n’est pas seulement avec les missiles, ce n’est pas seulement avec les armées, ce n’est pas seulement avec les forces de police que les puissants assoient leur domination, les défenses du capital sont dans l’inconscient des individus et sont plus puissants que l’arme la plus moderne développée par le complexe militaire industriel. Ce sont elles que le capital actionne contre nos intérêts et qui protègent les gouvernements qui les accomplissent. Il est difficile de se libérer du rêve narcotique de la consommation et de l’atroce individualisme.

Le système éducatif du capitalisme est conçu pour former l’homme du capitalisme. Il exalte la concurrence, le manque de solidarité, l’individualisme. « La classe qui a les moyens de la production matérielle a en même temps les moyens de la production idéologique » 4.

Dans la société capitaliste, l’homme vit une illusion de liberté, c’est une marchandise et entre les marchandises – car tel est l’homme du capitalisme – il ne peut y avoir de solidarité, mais seulement de la concurrence.

La solitude d’un homme écrasé par les machines productives et le commerce est la marque du capitalisme, c’est l’être humain aliéné soumis à la violence de la propagande, assiégé jour et nuit, entouré de chants de sirènes, manipulé et qui se vend  pour acheter et acheter des choses auxquelles souvent il ne peut pas accéder, ou des objets dont il n’a aucun besoin. La situation de l’homme dans un capitalisme sous-développé, dépréciant totalement sa valeur marchande, est encore pire.

La crainte naturelle de l’homme de s’aventurer dans le monde inconnu de la liberté est astucieusement exploitée par le capitalisme. L’homme qui découvre que le monde a deux options devant l’inquiétude générée par une telle découverte: soit il retourne au calme perdu, soit se déclare libre et risque de changer le monde et de construire des relations fondées sur l’amour.

Nous, les révolutionnaires, rêvons, mais nous ne vivons pas dans les nuages. Nous rêvons, mais nous construisons. Nous, révolutionnaires, devons être passionnés, émouvoir, impliquer tous, révéler cette nouvelle réalité, enseigner notre doctrine sur la base du possible, de la science et de l’amour de la vie, de l’être humain, de la nature. Nous devons être des transformateurs et des rebelles.

Marx a décrit la société communiste comme une association d’individus libres: « La seule société dans laquelle le libre développement des individus cesse d’être une simple phrase » 5, dans le communisme, le libre développement de chacun sera la condition de la libre développement de tous.

Notre Constitution affirme dans son préambule la conviction que Cuba ne reviendra jamais dans le capitalisme et que seul le socialisme et le communisme permet à l’être humain d’atteindre sa pleine dignité.

Le premier article de la Constitution stipule clairement que Cuba est un État socialiste de droit et de justice sociale, démocratique, indépendant et souverain et l’article cinq réaffirme que c’est le Parti communiste de Cuba, unique en son genre, Martiste, Fideliste, marxiste et léniniste qui est l’avant-garde organisée de la nation, principale force politique de la société et de l’État, il organise et dirige les efforts communs déployés dans la construction du socialisme et la progression vers la société communiste.

Nous sommes sur le chemin que nous avons choisi et que nous défendons: le socialisme avec son passé et sa genèse du futur. Le socialisme en tant que voie vers le domaine de la pleine réalisation humaine, la société du bien-être, du bien-vivre, non seulement en raison des niveaux atteints de justice et d’équité, mais également en raison des taux de développement élevés, résultat des progrès des sciences, de la technologie, des moyens de production et des forces productives, déchaînés, libres, hautement qualifiés: la société communiste.

1 Roque Dalton: À propos des maux de tête.
2 Ayn Rand: Le printemps. Éditorial Grito Sagrado, Buenos Aires, Argentine, 1993, p. 145-146.
3 Compilation de Gerardo Ramos et Jorge Luis Acanda: Gramsci et la philosophie de la praxis. Editorial Sciences sociales, La Havane, 1997, pp.106-107.
4 N. Ivanov, T. Beliakova, E. Krasavina: Karl Marx, sa vie et son œuvre, Godley Books, Royaume-Uni, 2011.
5 Karl Marx, Friedrich Engels: L’idéologie allemande, In: MECW. Vol 5, p. 439

Marx describió a la sociedad comunista como una asociación de individuos libres: «La única sociedad en la cual el libre desarrollo de los individuos deja de ser una mera frase»5, en el comunismo, el libre desarrollo de cada uno será la condición para el libre desarrollo de todos

Autor: Raúl Antonio Capote | internacionales@granma.cu

23 de junio de 2019 21:06:15

Estamos en el camino que escogimos y defendemos: el socialismo. Foto: archivo de granma
Estamos en el camino que escogimos y defendemos: el socialismo. Foto: Archivo de Granma

El socialismo se parece al hombre, tanto como el fascismo es la negación del hombre. El socialismo es «el camino» no exento de errores al comunismo, es una vía de justicia llena de obstáculos, marcada por retos, retrocesos y avances. «En la construcción socialista planificamos el dolor de cabeza lo cual no lo hace escasear, sino todo lo contrario. El comunismo será, entre otras cosas, una aspirina del tamaño del sol».1

El capitalismo pretende sembrar la falta de fe en el ser humano, exalta el cinismo, el ego reverenciado, como definió Ayn Rand al hombre ideal del capitalismo: «Mientras el creador es egoísta e inteligente, el altruista es un imbécil que no piensa, no siente, no juzga, no actúa».2

Previo a la Revolución Francesa se dio en Europa una profunda batalla de ideas, anterior a los alzamientos revolucionarios una nueva forma de ver el mundo se abrió camino. La Ilustración sembró la semilla que propició la Revolución. Se fue creando un consenso en toda Europa, surgió una internacional espiritual burguesa. «Toda Revolución ha sido precedida por un intenso trabajo de crítica, de penetración cultural, de permeación de ideas».3

Si nuestra forma de ver el mundo está marcada por la axiología del capitalismo, si nuestro principio básico sigue siendo tener a toda costa por encima del ser, si el egoísmo es el signo que mueve nuestras vidas, si vemos la miseria como una especie de fatalismo y la sociedad dividida en clases como algo natural e inmutable, si no tenemos fe en el ser humano y en su capacidad de entrega, en su altruismo, ¿de qué hablamos?

No es con los misiles, no es con ejércitos, no es con fuerzas policiales solamente con lo que los poderosos garantizan el dominio, las defensas del capital están en el inconsciente de los individuos y son más poderosas que el arma más moderna desarrollada por el complejo militar industrial. Ellas hacen que los dominados actúen en contra de sus intereses y defiendan gobiernos que los avasallan. Es difícil liberarse del sueño narcótico del consumo y del individualismo atroz.

El sistema de educación del capitalismo está diseñado para formar al hombre del capitalismo. Exalta la competencia, la insolidaridad, el individualismo. «La clase que dispone de los medios de producción materiales dispone al mismo tiempo de los medios de producción ideológicos».4

En la sociedad capitalista el hombre vive una ilusión de libertad, es una mercancía y entre mercancías –pues eso es el hombre del capitalismo– no puede haber solidaridad, sino competencia.

La soledad de un hombre aplastado por la maquinaria productiva y de comercio es el signo del capitalismo, es el ser humano enajenado sometido a la violencia propagandística, asediado día y noche, rodeado de cantos de sirena, manipulado y compulsado a comprar y comprar cosas a las que muchas veces no puede acceder, o a objetos que además no necesita para nada. La situación del hombre en el capitalismo subdesarrollado, depreciado totalmente su valor mercantil, es aún peor.

El miedo natural del hombre a aventurarse en el mundo desconocido de la libertad, es explotado sagazmente por el capitalismo. El hombre que descubre ese mundo tiene dos opciones ante la inquietud que genera tal descubrimiento: o regresa al sosiego perdido o se declara libre y se arriesga a cambiar el mundo y construir relaciones basadas en el amor.

Los revolucionarios soñamos, pero no vivimos en las nubes. Soñamos, pero construimos. Los revolucionarios debemos apasionar, conmover, hacer partícipes a todos, revelar esa nueva realidad en marcha, enseñar nuestra doctrina basada en la posibilidad, en la ciencia y en el amor a la vida, a los seres humanos, a la naturaleza. Debemos ser transformadores y rebeldes.

Marx describió a la sociedad comunista como una asociación de individuos libres: «La única sociedad en la cual el libre desarrollo de los individuos deja de ser una mera frase»5, en el comunismo, el libre desarrollo de cada uno será la condición para el libre desarrollo de todos.

Nuestra Constitución define en el preámbulo la convicción de que Cuba no volverá jamás al capitalismo y que solo en el socialismo y en el comunismo el ser humano alcanza su dignidad plena.

El primer artículo de la Constitución precisa con claridad que Cuba es un Estado socialista de derecho y justicia social, democrático, independiente y soberano y el artículo cinco reafirma que es el Partido Comunista de Cuba, único, martiano, fidelista, marxista y leninista la vanguardia organizada de la nación, la fuerza política dirigente superior de la sociedad y del Estado que organiza  y  orienta  los  esfuerzos  comunes  en  la  construcción  del  socialismo  y  el  avance  hacia la sociedad comunista.

Estamos en el camino que escogimos y defendemos: el socialismo con su carga de pasado y su génesis de futuro. El socialismo como camino al reino de plena realización humana, la sociedad del bienestar, del buen vivir, no solo por los niveles alcanzados de justicia y equidad, sino por los altos índices de desarrollo, fruto del avance de las ciencias, de la tecnología, de los medios de producción y de las fuerzas productivas, desencadenadas, libres, altamente calificadas: la sociedad comunista.

1 Roque Dalton: Sobre dolores de cabeza.
2 Ayn Rand: El manantial. Editorial Grito Sagrado, Buenos Aires, Argentina, 1993, pp. 145-146.
3 Compilación de Gerardo Ramos y Jorge Luis Acanda: Gramsci y la filosofía de la praxis. Editorial Ciencias Sociales, La Habana, 1997, pp.106-107.
4 N. Ivanov, T. Beliakova, E. Krasavina: Karl Marx, su vida y su obra, Godley Books, United, Kingdom, 2011.
5 Karl Marx, Friedrich Engels: The German Ideology, En: MECW. Vol. 5, p. 439.

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1 Commentaire

  • Alain APARIS
    Alain APARIS

    Quelle bouffée d’oxygène ce texte! Merci

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