A Cuba, la systématisation du lien entre le gouvernement et la science, comme approche pour aborder toutes les questions fondamentales du pays, est l’une des leçons retirées de l’offensive contre COVID-19. Une obsession de ce pays, courage et dignité, comment avec le savoir de son peuple faire face à l’injustice du blocus en toujours améliorant la vie, après la santé l’alimentation. Qui ose émettre le moindre doute sur le caractère démocratique d’un pays socialiste et se tait devant ce que Cuba subit de la part de yankees est un imbécile et un hypocrite (note et traduction de Danielle Bleitrach).
Auteur: Oscar Sánchez Serra | oscar@granma.cu
Auteur: Enrique Moreno Gimeranez | enrique@granma.cu
21 juin 2020 23:06:39
Selon le président de la République de Cuba, la systématisation du lien entre le gouvernement et la science, en tant qu’approche pour résoudre tous les problèmes fondamentaux du pays, est l’une des leçons retirées de l’offensive contre Covid-19. Miguel Díaz-Canel.
Lors d’un récent échange avec les scientifiques et experts participant à la lutte contre l’épidémie, le chef de l’Etat a souligné qu’il y aurait dans les prochains jours, une première rencontre avec l’ensemble du système scientifique et d’innovation lié à la production alimentaire, l’un des programmes prioritaires de notre pays, afin d’atteindre une plus grande souveraineté alimentaire et, par conséquent, une moindre dépendance vis-à-vis des importations, selon le site Internet de la Présidence de la République.
La science apporte la réponse aux axes fondamentaux du développement national. Pour cette raison, continuer à progresser dans le renforcement des capacités scientifiques, technologiques et d’innovation, et dans leurs liens avec les besoins de notre développement et dans la résolution des problèmes nationaux, devient l’une des priorités du pays, où les universités ont un poids décisif.
“L’expérience cubaine comprend une participation influente de l’État dans les activités de production, de diffusion et d’utilisation des connaissances”, soulignant notamment la stratégie d’intégration de la recherche scientifique dans les universités, bien articulée au projet national, afin de parvenir à un plus grand bien-être de notre peuple, ont souligné, dans leur article “La gestion gouvernementale et la science cubaine face au covid-19”, leurs auteurs Miguel Díaz-Canel Bermúdez et Jorge Núñez Jover, président de la Chaire pour la science, la technologie et la société, de l’Université de La Havane. (Nous avons publié cet article NDLT)
En publiant des extraits de ce texte important, publié dans le magazine Annales de l’Académie cubaine des sciences, Granma aborde l’expérience de la Grande Antille dans le lien gouvernement-science, dans le cadre de la série sur ce sujet déjà publiée.
Quelques objectifs de cette mise en relation:
- Briser les obstacles qui limitent le développement des forces productives.
- installer la présence de la science dans les pôles de production agricole des territoires.
- Former les ressources humaines pour la prise de décision et la gestion des risques.
- Parvenir à ce que la recherche scientifique devienne un outil qui forme les cadres, les encourage, les soutient et qu’ils sachent se tourner vers elle pour résoudre les problèmes.
- Relier les organisations aux universités, dans le cadre de la stratégie de résolution de chaque problème dans la recherche scientifique et l’innovation.
Science-État-Gouvernement
- La science a cessé d’être une affaire presque exclusivement de scientifiques, qui travaillaient de préférence dans des laboratoires universitaires, pour devenir une question d’État.
- Le rôle de l’État dans le financement des activités de recherche et développement (R&D) n’a cessé de croître.
- La longue période de la guerre froide a nettement accentué cette caractéristique qui, notamment dans les pays du Nord, subsiste encore aujourd’hui.
- Selon le triangle Sábato, en 1968, il y avait trois acteurs clés, dont les interactions constitueraient un moteur important de développement. Ces acteurs étant l’État, les entreprises (à l’époque, les plus importantes étaient l’État) et les universités, qui à l’époque étaient fondamentalement publiques.
- L’entrée du néolibéralisme en Amérique latine s’est accompagnée d’un affaiblissement notable des politiques publiques en matière de science et de technologie.
- Le management a vaincu la politique; les objectifs nationaux ont été remplacés par la rationalité des entreprises.
L’expérience cubaine
- L’expérience de Cuba comprend une participation influente de l’État aux activités de production, de diffusion et d’utilisation des connaissances.
- Campagne d’alphabétisation en 1961 et tous les plans éducatifs qui ont suivi.
- La fondation du Centre national de la recherche scientifique (cnic), en 1965, a permis de créer un centre de recherche, selon le modèle des pays les plus avancés.
- Incorporation de la recherche scientifique aux universités à partir de la réforme universitaire de 1962, en mettant l’accent sur la période 1967-1972, où la présence permanente de Fidel à l’Université de La Havane a permis la construction d’une authentique politique scientifique universitaire bien articulée au projet national qui se déroulait.
- Lors du premier congrès du Parti communiste de Cuba (pcc), tenu en 1975, une thèse sur la politique scientifique a été approuvée, avancée pour l’époque.
- Dans les années 1980, la création du pôle scientifique de biotechnologie a commencé, qui a jeté les bases de l’industrie médicale et pharmaceutique cubaine actuelle, clé de la confrontation avec COVID-19.
- La connaissance, la science, la technologie et l’innovation occupent une place pertinente dans les Lignes directrices pour la politique économique et sociale du parti et la révolution pour la période 2016-2021, la conceptualisation du modèle économique et social cubain de développement socialiste, les bases du Plan National de Développement Economique et Social jusqu’en 2030: Vision de la Nation, Axes et Secteurs Stratégiques et Constitution de la République.
Science, technologie et innovation: moteurs du développement économique et social
- L’orientation sociale de la science, de la technologie et de l’innovation (cti), les intérêts qu’ils servent et les groupes sociaux qui en bénéficient dépendent de la qualité même des modèles de développement et de leurs intérêts dominants.
- Ce qui explique que le développement de la biotechnologie cubaine et sa contribution au système de santé ne se limite pas à avoir de bonnes institutions et d’excellents professionnels.
- La politique historique de la Révolution visant à renforcer le système de santé public, gratuit et de qualité, et le leadership politique de cette industrie, en particulier le leadership de Fidel, ont été décisifs.
- Les valeurs dominantes de ces professionnels sont également l’expression du modèle socialiste et solidaire cubain.
- Le meilleur de la politique scientifique et technologique cubaine a été les valeurs sociales qui l’ont guidée, en particulier l’intérêt de mettre le savoir au service des exigences du développement et de la satisfaction des besoins humains fondamentaux de l’ensemble de la population.
SOURCE: ARTICLE GESTION GOUVERNEMENTALE ET SCIENCE CUBAINE FACE À COVID-19
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