Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La Chine triomphante, du “made in China” au “Made by China”

La Chine triomphante : C’est ainsi que l’hebdomadaire Challenge a titré son dernier numéro de mai 2020 . Le dossier est introduit par la proclamation suivante:”loin de faire profil bas malgré son rôle dans la pandémie, Pékin profite d’une économie résiliente et de la crise mondiale pour pousser son avantage. Dans l’industrie, la recherche et même la diplomatie humanitaire.”

Il ne faut pas se tromper sur la manière dont la Chine est aujourd’hui attaquée, il y a là beaucoup d’incapacité à accepter un nouvel ordre des choses, de l’agressivité impuissante. les formes sont diverses: il y a les pseudos économistes y compris dans les rangs de la gauche , voir des communiste, qui expliquent que l’économie chinoise a souffert et qui oublient simplement que toute statistique n’a de sens que dans une comparaison, et que cette comparaison montre la bonne santé de la Chine par rapport aux économies capitalistes. En revanche, les capitalistes eux ne pensent qu’à ça… Quand Macron dit qu’il y a quelque chose de pas clair dans la manière dont la Chine a géré la crise du coronavirus il décrit simplement ce que celle-ci a révélé à savoir la dépendance de la France et du monde occidental au traitement de l’épidémie.

On pourrait décrire ça comme la fable de la cigale et la fourmi, si l’image ne faussait la réalité. Il y a bien sur l’industrieuse fourmi chinoise, mais il n’y a pas de cigale, il y a la voracité capitaliste incapable de freiner la soif du profit et de contraindre cette bête sauvage à faire face à un intérêt général.

Il faut suivre cette dépendance d’abord dans ce qu’elle a de plus évident. l’aliénation de tout un peuple aux divisions partisanes pour mieux masquer l’essentiel. Avec cet art de produire des leurres repris en choeur par les réseaux sociaux, la débilité française s’est agité autour de la chloroquine, l’équivalent de l’affaire du voile, du RIC, l’affaire Polanski, j’en passe et des meilleures. largement entretenue par les médias. Tandis que les oppositions produisaient des rassemblements sans contenu, simplement des appétits déchaînes autour d’un poste d’élu à Paris ou à Becon les Bruyères… Moins on est utile plus on s’étale… Une compétition permanente et le dévoiement de l’esprit critique…

Le cas de l’absence de masque était déjà plus révélateur mais ce fait présentait également l’inconvénient de ne pas nous faire mesurer la véritable révolution chinoise. L’article de Challenge la résume d’un mot: le plan santé de la Chine veut passer du “made in China” au “made by China”. En investissant massivement.Et la mutation de l’industrie pharmaceutique chinoise est d’autant plus extraordinaire qu’elle n’est qu’une dimension d’une mutation de la production chinoise sous l’influence du plan: après l’usine du monde, la Chine devient le laboratoire du monde et un véritable rouleau compresseur scientifique.

C’est ça la découverte de Trump, Macron et les autres: le grand bond en avant de l’industrie pharmaceutique.

La Chine n’est pas seulement la première usine des principes actifs au monde. Avec un marché local de 120 milliards de dollars, la Chine est le deuxième marché mondial derrière les Etats-Unis. Elle a dans sonpropre développement, dans ses propres ressources de quoi alimenter ue attéuation des effets de la crise, des sanctions ou de tout autre pression capitaliste, sans parler de la manière dont elle a su déjà tisser un réseau d’échange de sa propre mondialisation. Mais elle a mené une politique attractive, depuis des années les laboratoires occidentaux s’y précipitent. Depuis 2015, à l’image d’autres secteurs innovant, ce secteur “dopé par la planification” est devenu stratégique.

Hier encore Xi Jinping intervenant dans le cadre des sessions du parlement chinois a insisté sur une des priorités du gouvernement chinois, développer un secteur santé qui réponde aux buts du socialisme de marché et à son développement d’une société de moyenne aisance. Une priorité sociale mais qui continue à introduire un coin entre les proclamations agressives de l’occident et l’intérêt de ses capitaliste: continuer à impulser un marché chinois de la santé tel qu’il soit plus que jamais attractif pour les capitalistes de l’industrie pharmaceutique.

Les gouvernements occidentaux se sont étranglé de rage devant l’image de Chen Wei, membre de l’académie des sciences médicales militaires chinoise – et patronne de l’industrie de virologie de Wuhan- se faisant injecter , avant même les essais cliniques, la première dose d’un vaccin. La virologue,une sommité scientifique connue pour ses travaux sur le virus Ebola et le sras, posait de surcroît en treillis militaire. Il y avait là toute l’insolence de la Chine communiste, dont les PDG se révélent obéir à la planification socialiste et appartenir en fait à un corps d’armée et surtout le passage d’être un simpe fournisseur de produits fabriqués et de jouer dans la cour des grands de l’innovation scientifique.

C’est bien sur dans ce contexte là qu’il faut replacer certaines nouvelles publiées ici comme par exemple l’entente avec Cuba, autre fleuron de l’innovation. Mais il faut bien mesurer que le XIII e plan (2016-2020), dont ne l’oublions un des objectifs essentiels demeure la résorbtion de la pauvreté, a d’abord orienté les biotechs chinoises vers les pathologies les plus porteuses: oncologie,diabète, vaccins… En 2017, unplan de développement a gravé les objectifs: un taux de croissance de 15% l’an pour atteindre 4% du PIB e 2020.”Quant au plan santé 2020-2030, il n’a qu’un objectif: garantir la souveraineté sanitaire chinoise , une manne que seule l’industrie nationale doit capter. L’idée n’est plus le made by China, par des géants nationaux partis pour conquérir le monde”

Et selon Challenge toujours “cette fin justifie les moyens entre 2018 et 2023, les investissements en Ret D de la pharmacie chinoise, selon Frost et Sullivan, devraient croître de 23% l’an contre 4, 5 au niveau mondial. En quinze ans, la volarisation en Bourse des dix premier laboratoires a grimpé de 23 (113 milliards de dollars). Sinopharm, Hengrui Medecine, Qilu… pour bâtir de tels “ténors”, la Chine s’est escrimé à attirer les talents étrangers. Tout en poussant les siens à se former dans les meilleures universités du monde.

Désormais ce qu’il faut bien comprendre à travers l’exemple de cette seule indutrie que la pandémie a placé sur le devant de la scène c’est que la Chine continue son bonhomme de chemin face à la crise économique.
A partir des besoins et des capacités de sa population, la Chine reste un marché et un lieu d’investissements des plus attractifs pour les capitalistes. Alors que les pays occidentaux sont incapables de tenir les intérêts capitalistes déchaînés de leur système, la Chine – dictature du prolétariat- oblige les siens à orienter leur développement.

C’est la découverte amère de la compétitivité du socialisme de marché qui rend littéralement fous de rage les gouverment et la presse occidentale et qui les fait crier à la dictature.

Nous avons une gauche si aliénée qu’elle est incapable de faire autre chose que de suivre la rumeur qu’organise pour eux un système de propagande…

Danielle Bleitrach

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