Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les sentiers escarpés de la lecture… surtout si c’est du chinois.

Hier, j’ai interpellé les réseaux sociaux : j’espère que vous avez lu cette petite “bombe” dans le discours de Xi jinping : “Le développement et le déploiement du vaccin COVID-19 en Chine, lorsqu’il sera disponible, sera considéré comme un bien public mondial. Ce sera la contribution de la Chine pour assurer l’accessibilité à un prix abordable du vaccin dans les pays en développement.”

Non, ils n’avaient pas lu visiblement,mais ils ont tout de suite cru comprendre un des aspects de la proposition, la manière dont elle allait rendre malade les trusts pharmaceutiques et celui qui prétendait les acheter, Trump…

mais que veut dire la fin de la phrase Ce sera la contribution de la Chine pour assurer l’accessibilité à un prix abordable du vaccin dans les pays en développement.”

retour sur l’opinion de Marx sur le lecteur français:

J’applaudis à votre idée de publier la traduction de « Das Kapital » en livraisons périodiques. Sous cette forme l’ouvrage sera plus accessible à la classe ouvrière et pour moi cette considération l’emporte sur toute autre.

Voilà le beau côté de votre médaille, mais en voici le revers : La méthode d’analyse que j’ai employée et qui n’avait pas encore été appliquée aux sujets économiques, rend assez ardue la lecture des premiers chapitres, et il est à craindre que le public français toujours impatient de conclure, avide de connaître le rapport des principes généraux avec les questions immédiates qui le passionnent, ne se rebute parce qu’il n’aura pu tout d’abord passer outre.

C’est là un désavantage contre lequel je ne puis rien si ce n’est toutefois prévenir et prémunir les lecteurs soucieux de vérité. Il n’y a pas de route royale pour la science et ceux-là seulement ont chance d’arriver à ses sommets lumineux qui ne craignent pas de se fatiguer à gravir ses sentiers escarpés.

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1 Commentaire

  • Jean-Claude Delaunay
    Jean-Claude Delaunay

    Danièle a raison de souligner l’importance de cette petite phrase. Elle illustre le fait qu’une économie de marché socialiste diffère radicalement d’une économie de marché capitaliste, ou encore que le marché socialiste n’est pas le marché capitaliste. Dans l’état actuel des choses, qui est encore un état de relative rareté, toutes les économies ne peuvent être que marchandes pour exister ou se développer, qu’elles soient capitalistes ou socialistes. Mais, si elles sont socialistes, elles sont marchandes de manière totalement différente de leurs homologues capitalistes. D’une part la forme marchandise a (devrait avoir) pour finalité la satisfaction des besoins populaires. D’autre part, la forme marchandise n’y est pas une exigence absolue et sans limite de durée. Elle doit (elle devrait être) la forme de la transformation de l’économie marchande en économie non-marchande (en économie d’abondance). Or la mise en place d’une économie d’abondance, qui est la finalité ultime du socialisme, suppose un montant d’investissements matériels et humains, d’une quantité et d’une qualité si élevées, que le capitalisme le plus développé est incapable d’imaginer.

    C’est dire l’immense soutien, le très majoritaire et actif soutien que le socialisme peut et doit recevoir à notre époque, tant de la part des personnes ordinaires, des gens comme vous et moi, des “lao bai xing” comme aimerait à l’écrire Danielle si elle n’avait pas arrêté son apprentissage du chinois au bout de deux ans, ainsi que des peuples “sans dents”, comme pourrait le dire Crapulax, que de la part des personnes qualifiées, formées, intellectuellement compétentes, voire très compétentes.

    Pour cette dernière catégorie, “les intellos” comme on dit de manière rapide, ces personnes devant le nez desquelles notamment on agite le petit chiffon de couleur sur lequel est écrit “Crimes de Staline”, comme on le ferait devant le nez d’une grenouille pour lui planter le croc d’un hameçon dans le ventre, pour ces personnes, la petite phrase, qui a si judicieusement retenu l’attention de Danièle Bleitrach, devrait les conduire à penser que le socialisme est la société dans laquelle ils (elles) non seulement pourront cultiver leurs talents mais encore dans laquelle ils (elles) seront considérés comme autre chose que de gentilles petites grenouilles, tout juste bonnes à se faire agiter devant le nez un chiffon de couleur pour les faire rester, croc à l’appui, dans le camp des puissants, qui, finalement, les méprisent. Jean-Claude Delaunay

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