Le 6 mai est son anniversaire, il était moqueur comme un Cubain, en notant que le même jour était mort Napoléon et Rudolf Valentino, je pense à lui en ce temps de choix du peu de temps petit qu’il me reste à vivre. Il est mort le 28 septembre 2015 : l’article a raison, c’était un saint laïque pétri d’intelligence, comme pouvaient l’être certains communistes chantés par Aragon dans l’homme communiste. Aujourd’hui, il me reste à penser à tous ceux que j’ai connus qui ont été des communistes tels que leurs exemple m’interdit d’être autre chose, même sans parti, ni camarade. Avec les mots qui étaient les siens pour dire l’homme communiste: “Il combat tant qu’il y a une raison, puisque la nature a mis le besoin de justice dans certaines âmes, et dans d’autres, le besoin de l’ignorer et de l’offenser. Tant que la justice n’est pas rendue, il se bat.” Le peu d’espace qui me reste, je l’utiliserai pour la justice et l’internationalisme, l’expression la plus haute de cette soif de justice dont sa vie est l’illustration (note et traduction de Danielle Bleitrach).
Par: Yeniska Martínez Día
Jorge Risquet, un homme d’une foi laïque. Photo: fichier.
Il est extrêmement émouvant de penser dans une autre dimension à celui qui continuera d’être la plus haute expression de la vraie pudeur, de l’altruisme, de la fidélité à la justice pétrie d’une grande intelligence; qui constitue sans aucun doute la plus grande fierté de Cuba en Afrique: Risquet, sa riche histoire.
Cet homme de foi laïque, sera l’éternel symbole de ce qui est la plus haute expression d’altruisme de l’espèce humaine: l’internationalisme. Son existence même est la célébration de la mémoire historique intercontinentale, comme l’un des événements qui ont contribué à donner forme à l’identité de la dignité et de la justice.
Ceux qui ont vécu de nombreuses années attentifs aux affaires du monde, ceux qui ont souffert le martyre des peuples opprimés et connaissent très bien les entrailles de l’impérialisme et du colonialisme rediront ses paroles, quel que soit l’événement, ils ne renonceront pas à se battre, car: “Il combat tant qu’il y a une raison, puisque la nature a mis le besoin de justice dans certaines âmes, et dans d’autres, le besoin de l’ignorer et de l’offenser. Tant que la justice n’est pas rendue, il se bat. » Risquet a été l’un des hommes qui ne pouvait jamais abandonner ce en quoi il croyait vraiment, et la dignité et la justice ont été pour lui les véritables motifs d’agir.
Le voici tel qu’en notre souvenir il vit: en tant que rédacteur en chef et directeur du magazine bimensuel Magazine Mella, apprenant le métier de journaliste, dénonçant la corruption, les crimes et la reddition devant l’impérialisme, absous dans les procès, sortant de prison, et de là rayonnant dans les négociations internationales avec l’engagement sacré que: Cette fois, Cuba ne pouvait pas être exclu par les États-Unis ; sans proférer de menaces, mais sans offrir d’analgésiques. Nous nous souviendrons de la richesse de son parcours historique pour la rédemption des déchus. Partout il est allé en tant que porteur de l’étreinte fraternelle et du message du commandant Fidel Castro, réitérant la plus grande solidarité de Cuba avec la lutte de tous les peuples dans toutes les régions de la planète, s’adressant à des dignitaires, lors de sommets, de colloques, de forums de solidarité, incorporant les peuples au concert des nations libre du monde, en tant qu’ambassadeur de toutes les contributions de solidarité de Cuba.
Nous nous souviendrons de lui dénonçant les régimes, le colonialisme et ses versions contemporaines, alors qu’il présidait la délégation cubaine au Symposium tripartite sur la crise d’octobre, qui se tenait à Moscou, rompant avec les mythes de la fausse suprématie. Nous nous souviendrons de lui en train de remettre diplômes et décorations, adressant des discours aux étudiants universitaires, honorant nos martyrs les plus illustres, acceptant le statut de membre honoraire de diverses sociétés, lors de conférences internationales, coupant le ruban qui ouvre les portes aux institutions sociales, culturelles, donnant des conférences magistrales pour des études supérieures de divers continents, prêchant par son existence pour les racines profondes de l’internationalisme des Cubains, l’exprimant à plusieurs reprises à propos de la dette éternelle contractée avec plus d’un million d’Africains qui pendant plus de 300 ans ont été “cubanisés” comme des esclaves.
Nous nous souviendrons de lui dans tant de ses mémoires encore inédites, dans des centaines d’anniversaires de célébration de ce qu’il y a de plus précieux dans la présentation de livres historiques de haute qualité, bien qu’il ait dit une fois qu’il préférait le faire par écrit, à travers des prologues exquis du même type de ceux qu’il a sculptés pour son ami respecté et admiré Angel Dalmau; citant la grande expérience de l’Afrique et le sens analytique lucide qui caractérise cet ami commun. Nous nous souviendrons de lui accueillant avec enthousiasme les propositions sur les questions éditoriales, ouvrant les portes du vaste héritage pour l’usage des nouvelles générations, nous laissant nous abreuver à la source de sa dévotion à la révolution cubaine, à ce qui a fait le relief historique de sa fructueuse existence.
Si nous osions en distinguer les plus hauts titres et décorations, nous trouverions à la source un hommage sincère, à distinguer d’innombrables autres qui ont chéri la cause des travailleurs, celui du militant communiste ou celui du Cubain avec le militantisme le plus ancien dans les rangs du Parti communiste. Ce sera sans aucun doute le grand événement de ce 28 septembre, point de départ de son éternelle inscription dans le patrimoine le plus précieux.
Commandeur de la justice et de l’humanisme, merci pour les contributions substantielles au livre que vous avez ratifié lors de cet anniversaire, en l’honneur de Mariana Grajales, quand vous m’avez serré les mains et vous avez réitéré que je devrais finir de l’écrire. Ce livre sur le massacre de Cassinga, dans lequel Puente Ferro et vous êtes devenus mes conseillers à mon immense fierté.
Merci d’exister pour toujours.
Risquet en sus noventa por siempre
Este hombre de fidelidad secular, dignificó hasta la eternidad la condición que presupone la expresión más alta de altruismo de la especie humana: el internacionalismo. Su existencia rezará en la memoria histórica intercontinental, como uno de los acontecimientos que ayudaron a formar la identidad de dignidad y justicia.
Gracias por existir por siempre.
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