Il a raté sa vie et pas seulement parce qu’il n’a pas pu s’acheter une rolex mais parce qu’il n’a pas pu assassiner Fidel Castro ou déconsidérer le Che… Cette triste histoire nous remplit de joie pourquoi le cacher… Et là on doit le répéter ils n’ont pas pu accomplir leur crime parce qu’ils ne s’attaquaient pas à un homme mais au peuple cubain tout entier… Notons que ,comme nous venons de le voir dans un article russe, la CIA n’a pas beaucoup changé de méthode et sans avoir l’ampleur de l’opération “peter Pan” décrite ici où grâce à l’église, des centaines d’enfants cubains ont été massivement enlevés à leurs parents pour être conduits et éduqués aux Etats-Unis pour après être à la base de ceux qui renverseront le gouvernement existant au profit des intérêts US, l’opération se poursuit grâce aux ambassades en Russie,mais aussi en Amérique latine et ailleurs. Comme quoi le film récent consacré au 5 héros cubains qui ont espionné ces gens-là ont défendu leur pays. (note de danielle Bleitrach pour histoire et societe)
AFPPublié le 28/05/2017 à 10:08 | AFP
Un ancien espion de la CIA d’origine cubaine a dédié sa vie à tenter d’assassiner Fidel Castro et à déstabiliser le régime communiste, mais Antonio Veciana affirme aujourd’hui que cette vie fut une “histoire d’échecs” même s’il ne regrette rien.
“J’étais un improbable terroriste”, raconte-t-il dans son livre “Trained to Kill” (formé pour tuer) co-écrit avec le journaliste Carlos Harrison. “J’étais maigrichon, asthmatique et rongé par l’incertitude”.
L’ancien espion âgé aujourd’hui de 88 ans, assis à côté de son déambulateur dans le salon de sa fille à Miami, s’explique: “Ce que j’ai fait c’est ce que les terroristes font. C’est juste que ce n’était pas appelé comme tel”.
Le livre narre dans le détail comment l’agent de la CIA David Atlee Phillips –connu sous l’alias “Bishop” (évêque)– l’a recruté en 1959 et l’a formé à La Havane dans le but de tuer Fidel Castro, mort l’an dernier de causes naturelles.
“Bishop m’a invité à déjeuner”, se rappelle-t-il. “C’était facile, il n’avait pas besoin de me convaincre des dangers du communisme à Cuba”.
Rumeurs
Comptable à la Banque nationale de Cuba, M. Veciana a appris à se rendre invisible, à comploter, à ne plus avoir de scrupules et à se méfier.
“Au départ l’idée était de déstabiliser” le régime, explique-t-il. “Dans les pays qui sont déstabilisés, les gens croient aux rumeurs”.
“C’était mon boulot: lancer ces rumeurs”.
La première d’entre elles fut un projet de loi qui prévoyait que le gouvernement cubain enlève aux parents la garde légale de leurs enfants.
Cette fausse information a permis l’envoi, par leurs parents, de quelque 14.000 enfants aux Etats-Unis dans un exode connu sous le nom d'”opération Peter Pan”.
“Beaucoup de parents ont ensuite revu leurs enfants, mais d’autres n’ont pas pu les revoir parce qu’ils sont morts ou parce qu’ils ne pouvaient pas quitter le pays”, selon M. Veciana.
De 1960 à 1962, les parents déposaient leurs enfants dans des locaux de l’Eglise catholique. Ces mineurs non accompagnés étaient ensuite accueillis dans des camps en Floride.
M. Veciana dit ne pas regretter d’avoir séparé ces enfants de leurs parents.
“C’était peut-être irresponsable, mais je faisais cela par conviction”, explique-t-il. “A l’époque j’étais convaincu que ce que je faisais était bien, donc je le referais”.
Groupe para-militaire
M. Veciana a fui aux Etats-Unis en 1961 après une attaque ratée contre Castro qui aurait facilement mené les autorités cubaines jusqu’à lui.
Quand il a été contacté par Bishop à Miami, M. Veciana a fondé un groupe para-militaire anti-Castro nommé “Alpha 66” qui, pendant les années 60 et 70, a mené des attaques de type commando contre le régime castriste.
“Ces attaques nourrissaient l’espoir, et quand la presse en parlait c’était l’euphorie — les gens avaient encore l’espoir de pouvoir gagner la bataille”, raconte M. Veciana.
Il reconnaît cependant que les succès et l’ampleur des attaques étaient “toujours exagérés”.
Comme beaucoup de Cubano-Américains de son âge, M. Veciana en veut au président John F. Kennedy qu’il accuse d’avoir “trahi” les exilés cubains en retirant l’armée américaine de l’opération anti-castriste de la Baie des cochons à Cuba en 1961, qui fut un échec.
Il prétend aussi avoir vu Bishop rencontrer Lee Harvey Oswald trois mois avant l’assassinat de JFK au Texas en 1963. Oswald étant considéré comme le meurtrier de l’ex-président.
‘Comme un raté’
Une dernière tentative de tuer Castro à Santiago du Chili a échoué et M. Veciana a abandonné des années plus tard toute tentative d’attenter à la vie du dirigeant cubain.
Il a aussi mis fin à ses actions pour discréditer Ernesto “Che” Guevara après sa mort en 1967 en Bolivie. Le révolutionnaire argentin est devenu à l’inverse une icône de la gauche.
“J’essaie vraiment de ne pas trop y penser, parce mon histoire est une histoire d’échecs”, estime M. Veciana. “Quand vous échouez par différentes circonstances vous pensez que vous n’avez pas fait la bonne chose, mais surtout vous vous sentez comme un raté”.
En 1979, après avoir plusieurs fois tenté de se suicider, Veciana a finalement jeté l’éponge de l’espionnage et du métier de tueur à gages.
“Ma vie secrète est finie” sont les derniers mots de son livre.
28/05/2017 10:07:37 – Miami (AFP) – © 2017 AFP
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Michel BEYER
IL a même raté son suicide…La vie d’espion: c’est dur….c’est dur!!!
ma vie d'espion
Quelle vie vraiment ! Le film doit être passionnant, merci pour le partage 👍
Jean-Pierre
Il me semble avoir visionné il y a quelques années une série télévisée cubaine policière très amusante, et typiquement cubaine : des Cubains avaient repéré puis dénoncé des comportements assez troubles d’agents ou trafiquants recrutés parmi la population du pays par la CIA. La télé cubaine a alors filmé discrètement les James Bond amateurs, au fil du temps, sachant que parmi les acteurs de la série, il y avait des patriotes cubains qui faisaient semblant de marcher dans la combine et les manigances des autres…
A la fin : coup de filet, toute la bande est prise ! … et gros succès à la télé cubaine, les espions à la manque ( motivés par le fric) étant bien sûr connus par le téléspectateur, qui s’amuse de voir les ennemis du peuple s’illusionner sur leurs combines…
Mais il faut voir aussi que certains attentats terroristes contre Cuba ont réussi, et que les enquêteurs cubains, les 10 de Miami, ces héros, ont été condamnés et emprisonnés des années aux Etats-Unis …lesquels, donc protégeaient, des gens ayant fait sauter un avion …( avec l’équipe de basket …)