La Chine a été la première à s’attaquer au coronavirus COVID-19. Malgré cela, à ce jour, la Chine a réussi à enrayer l’épidémie croissante. On a écrit beaucoup sur la recette du succès chinois. Mais il y a un détail très important qui reste en dehors du champ de vision de la plupart des auteurs. C’est ce que nous explique le vice-président du comité central du parti communiste Youri Afonine.
Service de presse du Comité central du Parti communiste
https://kprf.ru/party-live/cknews/192725.html
24-03-2020
Aujourd’hui, il est déjà évident pour la planète entière que la Chine a beaucoup à nous apprendre sur la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Les Chinois ont dû lutter contre ce virus alors que l’on n’en savait presque rien, qu’aucune méthode thérapeutique n’avait été développée. Mais maintenant, les statistiques pour la Chine montrent: l’épidémie est pratiquement stoppée, les nouveaux cas de porteurs de virus dans l’Empire du Milieu sont presque entièrement des citoyens chinois arrivant de l’étranger ou des étrangers. Les canaux de propagation de l’épidémie à l’intérieur du pays sont bloqués. Cela contraste fortement avec la situation dans les principaux pays capitalistes – États-Unis, France, Allemagne, Espagne et surtout Italie, où l’épidémie se développe rapidement. Qu’il suffise de dire qu’à ce jour, le nombre de décès par coronavirus en Italie atteint déjà le double de celui de victimes de la maladie en Chine, bien que la population italienne soit 23 fois moindre!
Les médias occidentaux, reconnaissant ces succès de la RPC, décrivent le système chinois de lutte contre le virus comme totalitaire. Disons que l’État chinois a introduit des mesures restrictives sévères, les forces de l’ordre chinoises ont forcé tout le monde à rester chez soi, et à cause de l’épidémie les citoyens chinois sont soumis à une surveillance sévère et ainsi de suite. Cependant, en tant que personne qui a visité à plusieurs reprises la Chine dans le cadre de la coopération entre le Parti communiste et le Parti communiste chinois et parcouru de nombreuses villes et provinces de l’Empire du Milieu, je peux dire que les auteurs occidentaux, en règle générale, ne voient pas l’essentiel. Ils comprennent généralement très mal ce qu’est la Chine, combien la société chinoise est différente de leurs propres sociétés. De plus, bien évidemment, les médias occidentaux ont des consignes idéologiques pour discréditer la Chine socialiste, qui au 21e siècle est devenue le principal obstacle au bloc impérialiste occidental sur la voie de la domination mondiale.
Bien sûr, nous pouvons convenir que l’État chinois moderne a un énorme potentiel et qu’il l’a très efficacement utilisé dans la lutte contre l’épidémie. Bien sûr, le système de santé chinois s’est révélé excellent. Mais les médias occidentaux ne voient pas que les fonctions les plus importantes dans la lutte contre l’épidémie en Chine sont désormais exercées non par l’État, mais par la société civile chinoise. Nous parlons du système omniprésent d’organes d’autonomie d’immeuble, de quartier et de district en Chine. Ce système à plusieurs niveaux de comités locaux a commencé à être créé avec le soutien du Parti communiste chinois presque immédiatement après son arrivée au pouvoir – dans les années 1950. Bien sûr, il n’a pas été créé à partir de zéro, mais sur la base des anciennes traditions communautaires chinoises. Ce puissant système d’autonomie locale a été un assistant du PCC dans la mise en œuvre de ses politiques pendant des décennies. Et aujourd’hui, il occupe une très grande place dans la vie de la société chinoise. Les comités locaux fournissent une assistance sociale diversifiée, surveillent l’ordre dans le quartier et le district, aident les résidents pour leurs problèmes de travail et de logement, décident des commodités locales, soutiennent les artistes amateurs et même règlent les conflits familiaux.
Ce système d’autonomie locale joue un rôle crucial dans la lutte contre l’épidémie. Les membres du comité et des bénévoles se promènent dans les maisons et les appartements, expliquent en détail les mesures antiépidémiques du gouvernement, mesurent la température, distribuent des aides d’État et livrent de la nourriture aux personnes âgées afin qu’elles n’aient pas à aller au magasin. Les nombreuses restrictions à la vie sociale qui sont nécessaires pour supprimer l’épidémie en Chine agissent comme des mesures de retenue et d’autodiscipline plutôt que d’être imposées par la machine d’État. Celui qui surveille aujourd’hui le respect des mesures de quarantaine par les résidents de la Chine est le plus souvent le représentant du comité local d’autonomie, c’est-à-dire leur voisin, familier depuis l’enfance. Et pas un policier armé jusqu’aux dents en gilet pare-balles, comme dans les pays occidentaux.
La société socialiste chinoise, grâce à ses structures autonomes développées, est beaucoup plus apte à s’auto-organiser que la société occidentale. Mais dans les pays occidentaux, où des siècles de capitalisme ont atomisé la société, les mesures antiépidémiques doivent aujourd’hui vraiment être imposées avec une main ferme et même armée. Néanmoins, ces mesures ne fonctionnent pas aussi efficacement qu’en Chine.
À cet égard, le chercheur Lev Kitses, connu des cercles de gauche russes, a exprimé une idée fort intéressante: les structures de base que nous voyons en Chine sont un véritable exemple de société civile. Mais la «société civile» en Occident est en grande partie un simulacre, un faire-valoir. En effet, ce sont principalement des ONG financées par de gros capitaux et utilisées par eux pour gérer la société.
Il convient également de garder à l’esprit que les communistes chinois ont construit ce système d’autonomie locale, en s’appuyant largement sur l’expérience soviétique: en étudiant notre système de conseils locaux, de comités syndicaux et de comités locaux. Nous avons détruit tout cela lors de la restauration du capitalisme, mais la Chine socialiste a repris notre précieuse expérience sociale, l’a développée et augmentée. Eh bien, cela signifie que nous devons apprendre de la Chine et de l’Union soviétique. Parce qu’une véritable société civile est vraiment ce qu’il faut pour vivre et se développer au 21e siècle.
Vues : 155
DRON Jean Francois
C’est ce que j’ai pu constater lors de mes séjours en Chine. C’est passionnant de voir et d’essayer de comprendre les mécanismes de la vie de tous les jours. Étant la bas dans la famille de ma femme je partage cette communauté et j’ai pu assister à cette solidarité à l’occasion d’un trembleme t de terre particulièrement meurtrier. Je dois dire que maintenant je me sens plus à l’aise la bas qu’ici. Quand à l’hôpital j’y suis aller pour une otite profond et je n’ai qu’à me louer de leurs soins.
Daniel Arias
Dans les asturies en Espagne, gestion de la distanciation sociale.
https://youtu.be/EPfqeoA27IY