J’avais lu ce texte de Chomsky, il y a quelques jours. Je découvre aujourd’hui qu’une bande de fascistes sont en train de le répandre en Russie auprès y compris de nos camarades du KPRF, en faisant dire à Chomsky le contraire de ce par quoi il débute son interview. Ils lui font dire que c’est dans un laboratoire américain que le virus aurait été créé et propagé en Chine, puis en Iran. Nul ne peut nous accuser ici d’avoir la moindre sympathie pour les USA mais nous croyons au débat d’idées, à l’analyse du capitalisme et sa nocivité et pas à des opérations de complot sans preuve qui sont toujours le fait de gens gagnés par l’extrême-droite et qui s’éloignent du communisme pour aller vers le fascisme. Chomsky a déjà été utilisé par des gens aussi suspects que Bricmont pour approuver le négationnisme, mais jamais on avait été aussi loin dans la falsification (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société).
Interview. “La situation est très grave”, dit-il. “Et il n’y a aucune crédibilité à prétendre que le virus a été délibérément propagé”
ÉDITION DU18/03/2020
PUBLIÉ17.3.2020, 23:59
Confinée chez moi comme tout le monde, ou du moins les plus chanceux, je décide d’écrire à Noam Chomsky pour savoir d’abord comment il va et ensuite lui demander ce qu’il pense de la crise générée par le coronavirus et de la réaction de l’opinion publique.
Dernièrement, quelqu’un a crédité l’idée que le virus peut avoir été délibérément propagé, pour des intérêts économiques ou géopolitiques. Le professeur Chomsky, dont j’ai eu le privilège de traduire les livres depuis quelques années, me répond très rapidement avec sa gentillesse habituelle.
Il me dit qu’il va bien. Lui aussi, comme nous, reste à la maison, à Tucson, avec sa femme Valeria. Non pas que cela l’arrête, impossible.
Il m’a fait savoir qu’il était inondé chaque jour par des centaines de demandes d’interview, plus que jamais, et qu’il avait un torrid schedule, un “agenda incandescent”. J’aurais aimé lui demander quelque chose de plus, mais je sais que s’il l’avait pu, il m’aurait répondu.
“La situation est très grave”, dit-il. “Et il n’y a aucune crédibilité à prétendre que le virus a été délibérément propagé”.
Quant à l’attitude des différents gouvernements, “les pays asiatiques semblent avoir réussi à contenir la contagion, tandis que l’Union européenne agit tard”. Et qu’en est-il de son pays?
“La réaction des États-Unis a été terrible. Il a été presque impossible de faire passer des tests, et donc nous n’avons pas une idée précise du nombre de cas ».
Dans ses réponses – qu’il minimise en disant «Je ne sais pas s’il y a quelque chose ici qui mérite d’être publié» – nous trouvons dans les faits ce dont nous avons besoin pour comprendre le fond de la vérité: «L’agression néolibérale a laissé les hôpitaux non préparés. Un exemple pour tous: les lits ont été diminués d’une manière drastique au nom de «l’efficacité» ».
Pour aggraver les choses, “l’ouragan Trump”. Ce n’est que maintenant que les choses semblent changer aux États-Unis, mais “jusqu’à présent, Trump et Kushner [Jared, gendre de Trump et son proche conseiller, ndlr] ont minimisé la gravité de la crise. Cette attitude a ensuite été amplifiée par les médias de droite, et tant de gens ont négligé de prendre même les précautions les plus élémentaires. “
En fin de compte, Chomsky dit en un mot ce que nous devons savoir sur le système dans lequel nous vivons: «En général, cette crise est encore un autre exemple important de défaillance du marché, tout comme la menace d’une catastrophe environnementale. Le gouvernement et les multinationales pharmaceutiques savent depuis des années qu’il y a une forte probabilité de pandémie grave, mais comme il n’est pas rentable de se préparer à cette éventualité, rien n’a été fait “. Merci professeur, et j’espère à bientôt.
“Faites attention à vous, restez à la maison”. PARTAGER:
Seleziona Facebook LinkedIn Twitter WhatsApp Email TÉLÉCHARGEZ EN:PdfePubmobiAUTRES ARTICLES – INTERNATIONAL
Vues : 379