je suis allée faire quelques courses, en fin de marché, je suis allée prendre trois produits chez Picard (chartreux Marseille). A la caisse une dame me demande de m’écarter un peu plus ce que je fais volontiers et elle m’indique la personne qui me suit, une dame déjà âgée en me signalant qu’elle est collée contre moi.
Je me retourne et je lui demande de bien vouloir s’écarter. La personne, qui a déjà eu ailleurs une altercation dans un autre magasin, avec celle qui précède semble-t-il, commence à protester et refuse de bouger. Elle balbutie en expliquant qu’elle a un fils qui fréquente beaucoup de médecins et qu’il lui a dit que c’était des histoires inventées. Elle pleurniche, elle n’a rien fait et on lui parle mal. Je lui dis que son opinion la regarde mais qu’elle doit respecter la règle, elle continue… Et le jeune caissier me donne ostensiblement tort en me disant que je fais des histoires pour rien…
l’autre employé qui est asiatique me propose de m’encaisser et est très gentil. Le jeune qui continue à nous traiter de tout en disant que nous, les deux dames qui avons réclamé de l’espace nous nous sommes bien trouvées, son insolence est stupéfiante… Je suis sans voix parce que c’est le troisième endroit où je rencontre cette attitude et elle est caractéristique des jeunes maghrébins. je suis surtout inquiète car cet attitude de déni me semble caractériser les jeunes maghrébins comme lui du moins à Marseille. Je me demande la propagande qu’ils sont en train de subir, je me demande s’il n’y a pas des gens fanatisés pour leur raconter des histoires et leur faire nier les précautions élémentaires. Je dis à Hamid de se protéger et de dire à Belzunce de croire à la dangerosité, gentiment il me répond: “ne te préoccupe pas des autres, soigne-toi, c’est toi qui risque pas les jeunes. Pourtant la moitié des gens en réanimation a moins de 50 ans.
Et il y a les autres, ceux qui vont s’occuper des bureaux de vote dimanche, toute la journée au contact… Je dois dire que mes petits camarades qui avec beaucoup de générosité ne se sont préoccupés que des retraites, des manifs ou de ces élections municipales maintenues en toute irresponsabilité. Dans les réseaux sociaux, des militants déclarant même que tout cela c’était une manière de nous empêcher de défendre notre protection sociale et se faisant la bise joyeusement…
sans parler de l’unique sujet qui semblait occuper certains à savoir le palmarès des César, que l’on soit pour ou contre, une tempête dans un cocktail et pendant ce temps-là…
De quelle vision du monde, les Français sont-ils les victimes? Les communistes qui sont sensés avoir du bon sens, un ancrage populaire, héritiers d’Ambroise Croizat ? De la haine de la Chine que l’on ne cessé de nous présenter avec rancune comme le contraire du communisme dont nous rêvons? De la méfiance légitime face à ceux qui nous gouvernent ? J’allais oublier il y a les obsédés de l’UE, ils n’ont pas tort et ce n’est pas un hasard si l’Europe devient l’épicentre de l’épidémie, mais cette obsession majeure leur évite de voir que tout ne se joue pas là et que l’effet loupe est ici une forme d’étroitesse supplémentaire, à la Française.
Quelque chose simplement un cran au-dessus de ce pouvoir qui ne se réveille que quand il y a crise financière et qui a réussi l’exploit ce dimanche de prendre en otage à la fois des élections municipales et la santé des Français. Ou encore, ceux qui découvrant à quel point on leur a menti n’ont d’autres réflexes que d’aller s’entasser dans les grandes surfaces pour y dévaliser les rayons… et moi, et moi… ce qui est sans doute la pire des attitudes.
Pourtant, les Français ne manquent pas de qualités et ne cessent de le prouver, l’individualisme n’a jamais empêché la capacité à se rassembler, à travailler et à protester ensemble, quand le monde paraissait écrasé sous le poids de la contre révolution “libérale”, la France a été parmi les seuls pays en 1995 pour refuser l’attaque contre ses services publics. Depuis pas mal de temps, elle donne l’exemple d’un combat contre ce que le capital veut lui imposer en matière de démantèlement, mais est-ce un hasard s’il n’y a aucune perspective politique à cette combativité ? Est-ce que cela n’a rien à voir avec cette manière de nier une pandémie ?
Dans le fond cette idée qu’il n’y aurait que les vieux qui meurent de l’épidémie me fait penser à ce qui se disait du sida lors de l’apparition du virus, uniquement les homosexuels risquaient de l’attraper. En ce moment la moitié des cas en réanimation en France ont moins de 50 ans. Comme l’idée que cela ne serait pas plus létal que la grippe, en Chine, en Corée même oui cela se passe comme ça, par discipline collective, mais en Italie ces statistiques n’ont plus cours et en France non plus.
Tout dépend de la capacité à affronter un mal en terme rationnel, c’est-à-dire d’abord avec l’aide de la science et collectivement, et non dans le fond comme un “châtiment” ou dans une panique individualiste en s’inventant des boucs émissaires de race, de classe, de sexe que sais-je encore…
Qu’on le veuille ou non dans cette période, les seuls qui ont témoigné d’une conscience universelle sont la Chine et le petit Cuba, une autre conception de la nécessité du collectif, savoir s’oublier pour mieux exister et quelque soit l’intérêt éprouvé à écouter cette vidéo de l’animateur du site “Les crises” à la télévision russe, je ne m’y retrouve pas en totalité, il y manque cette conscience qu’il n’y aura de survie nationale que dans l’ouverture à ce que les Chinois appellent “la communauté de destin” qui passe par la reconnaissance des souverainetés et le devoir humanitaire de non ingérence.
Danielle Bleitrach
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Michel BEYER
Comment sortirons-nous de cette épreuve? pour beaucoup, certainement, complètement transformés. En bien…en mal???
Ce qui est sûr c’et que nous aurons une autre manière d’appréhender la vie.
J’ai connu la période 39/45. Etant enfant à l’époque, je n’ai pas le souvenir de tout…Celui des restrictions m’est resté.
C’est peut-être aussi l’occasion de réfléchir sur ce qui est indispensable et ce qui est futile.
Pardonnez-moi cet instant “philosophique”
Daniel Arias
Cela fait quelques années que je constate certaines failles dans notre société.
Plus jeune j’ai fait mon service militaire sans rechigner, pourtant d’origine espagnole par mes 2 parents. Pendant ce temps une partie cherchait à éviter cette corvée.
Plus récemment pour défendre les retraites au maximum 15 000 personnes dans la rue pour la défense d’un système général, quand en 2003 plus de 50 000 pour défendre uniquement la retraite des fonctionnaires.
En 2017 la majorité des votes sont acquis à la droite, pour payer moins d’impôts et par adhésion aux thèses de la haine.
Cela finalement ne me surprend pas que l’on dévalise les rayons des magasins sans aucun respect pour ses voisin. “Liberté, piston, chacun pour soi” semble être la nouvelle devise.
Moïse
(..) “Plus récemment pour défendre les retraites au maximum 15 000 personnes dans la rue pour la défense d’un système général, quand en 2003 plus de 50 000 pour défendre uniquement la retraite des fonctionnaires.” (…) c’est faux …Il n’a jamais été question de défendre uniquement la retraite des fonctionnaires !
Daniel Arias
Oui bien sûr. Ce que je voulais dire est que la cible de la réforme était plus restreinte.
Et que pour la dernière réforme qui elle est générale la mobilisation n’est pas à la hauteur.
Je suis du privé et en 2003 je manifestais avec les fonctionnaires aussi, comme j’ai manifesté pour la défense d’EDF, des services publics, hôpital,….
Mon expression était peut être maladroite.
Xuan
Bonjour,
je suis révolté que des médecins “officiels” aient contaminé nos jeunes en leur faisant croire “c’est comme une grippe”, “les masques sont inutiles”, “n’en portez que si vous êtes malades”. Buzyn qui joue les lanceurs d’alerte aujourd’hui a tenu les mêmes propos lénifiants et criminels, et a supprimé des lits et des subventions aux hôpitaux.
Mais le pompon c’est le maintien de ce vote. La France est l’homme malade du capitalisme et le spectacle que donnent ses dirigeants est une sombre comédie.
La guerre contre le covid-19 accélère l’histoire. Les mauvais jours finiront