Aujourd’hui vu la rapide dispersion du virus,mais aussi sa faible dangerosité du moins supposée, paradoxalement les risques paraissent plus importants pour l’économie planétaire que d’un point de vue strictement médical. Le coût d’une lutte qui peut être efficace contre l’épidémie imposant des mesures de ralentissement qui risquent de se traduire par de nombreuses faillites et faire la preuve de la difficulté réelle de réguler l’économie par les seuls jeux financiers et monétaires. Ce danger ne date pas d’aujourd’hui et à partir de la crise de 2008, la Chine s’est montrée de plus en plus critique sur les économies occidentales dont elle craint les effets sur toutes les autres économies planétaires à commencer par celles des pays émergents et du Tiers monde, ce que révèle ce texte. Alors qu’en France les politiciens accusent volontiers la “main mise chinoise” comme si la Chine devait prêter sans contrepartie, en Chine même le débat faisait rage et toute une tendance de gauche s’inscrivait contre tout prêt en réclamant que cet argent soit investi dans “l’harmonie sociale”. Toujours en occident quand il était fait état de ce débat c’était pour expliquer que la Chine exigerait la fin du modèle social européen. C’était vraiment caricaturer la position chinoise qui était elle-même en train d’innover en matière de protection sociale pour créer un marché intérieur. C’est oublier comme par hasard les critiques qui portent sur les depenses militaires de l’occident ou encore comme ici :En vérité, la crise de la dette souveraine dans ces pays-là est en faite la poursuite de la crise financière internationale au cours de laquelle les gouvernements de ces pays se sont chargés d’intervenir seulement dans le processus de nationalisation de la dette privée, alors que le problème de la dette n’a aucunement été tranché de façon radicale. Si l’on pense que la crise financière démontre qu’il ne faut pas permettre la continuité de la charge de l’endettement privé excessif, alors la crise de la dette souveraine indique de son côté qu’il ne faut pas permettre en aucun cas que la dette privée soit transformée en dette gouvernemental.” Ce qui a été exactement réalisé puisque ce sont les gouvernements qui ont assumé la crise financière en continuant à détruire l’appareil productif et en développant les dépenses d’armement et de guerre. Donc , j’expliquas à cette époque, qu’il fallait lire et comprendre ce que nous disait cet article émanant du très officiel quotidien du peuple, organe du parti communiste chinois et ne pas s’intoxiquer avec des informations politiciennes et médiatiques incompétentes et arrogantes. ce que le reste de l’humanité a de plus en plus de mal à supporter. L’ère Xi Jinping, le retour marqué au socialisme et au marché intérieur tout en poursuivant la mondialisation est sans doute le choix collectif de la direction du parti communiste chinois en regard des analyses faites dès cette époque sur les limites du modèle occidental(note de danielle Bleitrach)
ARTICLE DU QUOTIDIEN DU PEUPLE
En tant que la deuxième des plus grandes entités économiques du monde, la Chine joue un rôle important dans le développement économique de celui-ci et la plus grande contribution qu’elle peut lui apporter c’est de maintenir la croissance rapide et stable de son économie. C’est pourquoi à l’heure actuelle dans notre monde, d’un côté on attend beaucoup de l’économie chinoise et de l’autre côté on se montre trop exigeant et même pointilleux envers elle.Pour ce qui est des Etats-Unis, bien qu’ils aient apaisé et atténué provisoirement le risque de manquement aux paiements de dettes en augmentant la part d’endettement, mais ils sont toujours loin de se tirer d’embarras et de sortir de l’impasse vu la situation d’inertie et de stagnation de leur économie ainsi que le taux de chômage trop élevé qui suscite le mécontentement et la grogne des travailleurs. Compte tenu de la campagne électorale qui se rapproche rapidement, il est important pour les deux partis en lice, que ce soit le parti républicain ou bien le parti démocrate, de trouver un bouc émissaire qui leur permettrait de sortir du pétrin et la première cible visée c’est le taux de change de la monnaie chinoise le Renminbi (RMB). Dans le cas où les Américains s’obstinent à n’en faire qu’à leur tête, ils transgressent alors non seulement les règles établies par l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) et déclenchent une nouvelle fois le protectionnisme commercial, ce qui pourrait même entraîner la guerre du commerce entre le N°1 et le N°2 des plus grandes entités économiques du monde, à savoir les Etats-Unis et la Chine. La réalité c’est qu’au cours des années écoulées, le taux de change du RMB par rapport au Dollar américain a été réévalué dans de fortes proportions et en cas où cette réévaluation provoque le ralentissement de la croissance économique de la Chine, pourvu qu’on soit sensé et raisonnable, on serait conscient alors qu’il y aurait certainement beaucoup plus de difficultés pour l’économie américaine de sortir de sa situation déjà assez difficile. Cette façon d’agir qui nuit à autrui en causant en même temps du tort à soi-même doit susciter en premier lieu la préoccupation et l’inquiétude de la coordination de la politique économique internationale.Quant à la crise de la dette souveraine qui frappe l’Europe, c’est en fin de compte à celle-ci de trouver une issue pour sortir de l’impasse et de se sauver soi-même et non pas de compter seulement sur l’aide extérieure. Pour apporter une solution à la crise de la dette qui sévit dans plusieurs pays de l’Europe méridionale, l’Union européenne a tenu quatorze sommets durant ces deux dernières années, toutefois, aucune solution juste et efficace n’a été trouvée jusqu’ici, alors que le problème clé réside dans ce que toutes les parties concernées, que ce soit celles qui demandent de l’aide ou bien celles qui apportent de l’aide, elles de même que les autres pays membres de la zone euro ne manifestent pas une résolution politique suffisante, au contraire, tous, ils se montrent irrésolus, indécis et hésitants. A l’heure actuelle pour l’UE, sa tâche la plus importante c’est d’envoyer au monde extérieur un signal clair, précis, explicite et sans équivoque : son désir de promouvoir le processus de l’intégration est ferme, déterminé, résolu et inchangeable. Si l’on souhaite investir dans le marché obligataire européen, il est nécessaire alors d’observer et de respecter les règles dudit marché : assurer la sécurité d’investissement et obtenir en retour certains profits.
Le redressement de l’économie mondiale indique et prouve explicitement que pour stopper et empêcher l’aggravation du déclin de l’économie mondiale, la Chine fait montre d’une attitude excessive de coopération et joue un rôle positif susceptible de coordonner la politique économique mondiale. En plus, la croissance rapide et stable de l’économie chinoise contribue de façon la plus importante à la croissance économique mondiale. La Chine est devenue maintenant le deuxième marché d’importation du monde, ce qui imprime une poussée vigoureuse non seulement à l’économie asiatique, mais également à l’économie mondiale.
En envisageant l’avenir, ce qui nous préoccupe et nous inquiète le plus c’est le problème de l’endettement des pays développés, lequel constitue le plus grand obstacle au redressement de l’économie mondiale. En vérité, la crise de la dette souveraine dans ces pays-là est en faite la poursuite de la crise financière internationale au cours de laquelle les gouvernements de ces pays se sont chargés d’intervenir seulement dans le processus de nationalisation de la dette privée, alors que le problème de la dette n’a aucunement été tranché de façon radicale. Si l’on pense que la crise financière démontre qu’il ne faut pas permettre la continuité de la charge de l’endettement privé excessif, alors la crise de la dette souveraine indique de son côté qu’il ne faut pas permettre en aucun cas que la dette privée soit transformée en dette gouvernemental.
Pour les Etats-Unis qui comptent sur leur position d’émetteur de la monnaie internationale (le Dollar américains), il leur est facile d’apaiser la crise de la dette en continuant à s’endetter, alors que pour les pays de l’Europe méridionale, ils n’ont pas cet avantage. Toutefois, le problème d’endettement existe toujours aux Etats-Unis qui n’ont pas jusqu’ici trouvé une solution efficace à ce problème. Bien que pour les pays développés il leur est possible d’utiliser les moyens de l’inflation et de la dévaluation pour rejeter sur autrui le poids de l’endettement. Cependant, la réduction des dépenses et la diminution de la consommation constituent des choix inévitables dont les résultats seront les suivants : la décroissance de la demande de l’économie internationale et le ralentissement de la croissance économique mondiale. Dans ce cas-là, on serait obligé de combler le déficit de la demande de consommation chez les pays développés, ce qui constituera un grand défi auquel sera exposé et doit faire face l’économie internationale. Quant à la Chine et aux autres entités économiques émergentes, elles doivent faire de grands efforts pour maintenir la croissance rapide et stable de leur économie et de faire face ainsi à toutes sortes de défis.
Confronté à la situation actuelle caractérisée par la menace de la crise de la dette souveraine à court terme ainsi que de la faiblesse à long et à moyen terme de la demande, ce qui ralentit sérieusement la croissance de l’économie internationale, le monde entier met son espoir dans la croissance rapide des entités économiques émergentes. Pour ce qui est de la Chine qui est considérée comme la plus grande et la plus importante parmi ces dernières, le maintien de sa croissance rapide et stable est en fait la plus importante contribution qu’elle pourrait apporter à l’économie mondiale. Toutefois, il est exclu de lui imposer de force des responsabilités et des obligations qu’elle serait incapable de s’en charger.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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